Revenant sur les tragiques événements du désastre de Fukushima, la nouvelle production de Netflix nous plongera dans les coulisses de ce drame absolu.
11 mars 2011. Il est un peu plus de 14 heures lorsque le plus intense séisme jamais enregistré au Japon fait trembler l’archipel, pendant plus de six minutes. Sa magnitude exceptionnelle de plus de neuf sur l’échelle de Richter aura des conséquences dramatiques, au-delà même de sa propre dangerosité. En effet, il sera suivi par un tsunami massif, avec des vagues atteignant jusqu’à 40 mètres de haut, et s’écrasant sur la côte Est à une vitesse atteignant parfois les 700 kilomètres par heure, détruisant tout sur leur passage.
Parmi les innombrables villes touchées par ce raz de marée, la ville d’Ōkuma, dans la préfecture de Fukushima, voit sa centrale nucléaire terriblement endommagée, provoquant l’arrêt de son système de refroidissement. Le début d’un scénario terrifiant, qui tiendra le monde en haleine pendant un interminable suspense.
Une semaine en enfer
Avec « l’incident de Tchernobyl » en 1986, la catastrophe nucléaire de Fukushima est l’une des plus importantes jamais survenues dans le domaine. Cherchant à s’approprier les qualités de la minisérie Chernobyl, créée par Craig Mazin (The Last Of Us) pour HBO, The Days tentera, pour Netflix cette fois, d’apporter de multiples regards sur le désastre de Fukushima.
Pour cela, elle fera comme son modèle appel à différents points de vue, comme l’explique le synopsis. « Que s’est-il passé ce jour-là ? Cette histoire cherche à répondre à cette question basée sur les événements réels de sept jours intenses du point de vue du gouvernement, des entreprises et des personnes sur place risquant leur vie« . Événements naturels hors du commun, mesures de sécurité balayées, erreurs humaines… aucune piste d’investigation ne sera écartée.
Le nucléaire en question
Derrière la création de The Days, on retrouve Jun Masumoto, responsable des séries à succès Code Blue, Shiroi Kyoto ou Hadashi No Gen. Côté réalisateurs, le duo Masaki Nishiura (Code Blue) et Hideo Nakata (Ring) chercheront à expliquer au mieux le déroulé des événements ayant conduit à la catastrophe. L’intérêt sera tout autant de plonger dans l’aspect humain de cette tragédie, comme l’avait fait brillamment Chernobyl, justement récompensée aux Emmy Awards, que de comprendre les conséquences sur notre monde.
La centrale ne sera en effet démantelée qu’à l’horizon 2050, et la ville de Fukushima garde une zone d’exclusion, que le gouvernement estime inhabitable jusqu’en 2041. Certes moins dramatique que Tchernobyl, la catastrophe de Fukushima n’en reste pas moins aussi mémorable que terrifiante. Et avec les innombrables séries mettant en scène de véritables tueurs en série, le public a déjà montré son goût prononcé pour l’horreur issue du réel.
