Flight Simulator, Civilization, la série Tycoon et bien entendu l’empire des Sims, le jeu de simulation peut se vanter comme d’autres genres du jeu vidéo de compter sur des licences cultes. Délaisser la routine quotidienne pour un monde à son image, options de jeu vastes et abondantes ou encore possibilité de vivre plusieurs vies en quelques clics, il faut dire que le genre a plusieurs arguments de taille à faire valoir.
À la différence de nombreux titres de jeux d’action-aventure ou de FPS, la décision des joueuses et des joueurs influence la plupart des scénarios des jeux de « Life Simulation« . Au-delà d’appuyer sur la barre d’espace ou d’autres touches, ils doivent en effet avoir une forte présence d’esprit et prendre des décisions vitales. Des spécificités qui peuvent alors expliquer le succès du jeu de simulation, un genre très prisé parmi les 53 % de joueuses et joueurs réguliers en France (chiffres SELL). Pas besoin d’être un pro-gamer : c’est parce que l’on recherche une récréation numérique aux aspects très spécifiques que l’on va par exemple se laisser tenter par la gestion de son propre tracteur.
Le meilleur remède pour ceux qui rêvent d’évasion
Aussi étonnant que cela puisse paraître, dès les années 1970, les joueuses et les joueurs se sont pris à rêver d’une autre vie, où il pouvaient gérer leur propre entreprise, leur propre monde. Dans la foulée de Star Trek (1971) et Spasim (1974), la licence Flight Simulator voit le jour, ou plutôt décolle, en 1979 sur Apple II et devient ainsi le premier simulateur de vol.
Les titres dans la même veine seront d’ailleurs légion par la suite et, quand l’action ne se passe pas dans les airs, on la retrouve en mer (Submarine Commander) ou sur les champs de bataille (Battlezone, M1 Tank Platoon).
Si les contextes guerriers et sportifs sont prétextes à vendre divers titres au fil des ans, les années 2000 voient apparaître, en plus des emblématiques consoles PlayStation 1 et Xbox, des jeux de simulation d’un autre genre. Sorti en 2002, Hard Truck: 18 Wheels of Steel est le premier simulateur de camion qui joue énormément sur l’aspect ennuyeux du métier où il faut rouler tout droit pendant des heures, sans oublier l’aspect gestion d’entreprise.
Quelques années plus tard, Farming Simulator (2008) se présente comme le premier simulateur de ferme moderne, et surtout le début d’une licence qui a su se bonifier avec le temps.
Enfin, impossible de ne pas parler du mastodonte Les Sims, où tout ou presque est possible. Vingt-trois ans après la sortie du premier opus, il est acté que plus de 80 millions de personnes ont au moins une fois imaginé une vie plus ou moins loufoque pour ces personnages au design et langage si particuliers. En attendant le très demandé épisode 5, il n’est jamais trop tard pour se lancer dans l’aventure des Sims, qui peut compter sur pas moins d’une trentaine d’extensions.
Et plus si affinité, Nuit de folie, Au travail, Grandir ensemble ou encore Animaux et cie, sont autant de contenus additionnels qui apportent de nouvelles histoires aux jeux de base et font que la marque Sims continue d’attirer.
Là où les rêves de grandes carrières peuvent s’exprimer
Au fil des années, les jeux de simulation sportive ont également connu une popularité croissante auprès des amateur·rice·s de sports. Au-delà du simple fait de jouer un match avec l’équipe de son choix, certains titres proposent de gérer tout un club, de A à Z.
Entraînements quotidiens, recrutement de nouveaux talents, mise en place de tactiques… Les diplômes d’entraîneur·e n’ont jamais été aussi proches. Derrière le toujours plus complet Football Manager, d’autres univers tels que la course automobile ou le rugby ont aussi leurs champions (F1 Manager, Motorsport Manager Racing, Rugby League Team Manager…).
Dans les dernières tendances, bien loin du terrain de sport, impossible de ne pas évoquer le jeu Powerwash Simulator. Comme son nom l’indique, ce jeu de simulation propose de nettoyer le mieux possible voitures ou maisons. Ranger sa maison ou nettoyer sa chambre, des corvées qui ont fait faire des cauchemarder à plus d’un jeune. Pourtant, cette simulation d’une activité à priori rébarbative procure satisfaction et devient même relaxante pour les joueuses et les joueurs. C’est en tout cas ce qui ressort des avis des personnes conquises par l’expérience.
Un avis positif également partagé par bon nombre de professionnel·le·s de santé, pour qui les jeux de simulation (dans leur ensemble) permettent de satisfaire le besoin de compétences, avec un objectif final: rendre les choses plus proches qu’elles ne l’étaient de base.
Des bienfaits insoupçonnés pour le joueur
Si l’on ne cesse de découvrir les bienfaits du jeu vidéo sur le corps et l’esprit des joueuses et des joueurs, le jeu de simulation possède aussi ses points positifs qui peuvent expliquer le succès permanent du genre. En partant du principe que l’apprentissage se fait par l’expérience, il n’existe alors pas de meilleur professeur que le jeu de simulation. Expérimenter – de manière bien entendu simplifiée – la création d’une entreprise ou d’une ville, ou encore le métier de pilote, nous permet d’en apprendre énormément sur un secteur professionnel.
Puisque de nombreux jeux de simulation ont une limite de temps par niveau ou activité, les joueuses et joueurs doivent apprendre à gérer celui à leur disposition pour atteindre leurs objectifs et progresser. De plus, les jeux de simulation aident à développer de bonnes capacités de prise de décision, car ils obligent à prendre en compte différents facteurs afin de réaliser le meilleur choix. Ils offrent une variété de possibilités : choisir l’une d’entre elles peut être très bénéfique en termes de confiance en soi.
Depuis quelques jours, les amoureux de plantes vertes peuvent libérer tout leur potentiel créatif avec Garden Simulator, disponible sur PlayStation 4 et 5, Nintendo Switch et PC. Ce titre développé et édité par Produktivkeller Studios s’adresse à tous ces petits et grands enfants qui ont toujours rêvé d’avoir un jardin de rêve. Légumes frais, fruits sains et jolies fleurs, cultiver son propre jardin virtuel, prendre soin des plantes, les récolter puis les vendre, voilà les challenges proposés par le jeu.
Bien entendu, comme dans tout bon jeu de simulation, plus le rendement sera élevé, plus l’on pourra vendre, gagner de l’argent pour en dépenser ensuite. Dans un contexte post-Covid, nul doute que le titre apparaîtra encore une fois comme une bouffée (virtuelle) d’oxygène, un moyen d’oublier temporairement le quotidien pour se plonger dans la gestion de son paradis floral et fruitier. Avec, peut-être, l’espoir que la simulation, d’être agriculteur, pilote d’avion ou maire d’une mégalopole, laisse place un jour à la réalité.