Des serveurs informatiques locaux et plus écolos : ce projet devrait commencer par une première installation à Nantes fin 2023.
Pour stocker nos (très) nombreuses données informatiques, il est nécessaire d’avoir des serveurs, aussi appelés centres de données. Ceux-ci consomment cependant beaucoup d’énergie et se situent souvent loin de leurs utilisateurs. C’est là qu’intervient l’entreprise guérandaise Denv-R. Soucieuse de « ramener de la proximité dans le domaine du cloud », elle a l’ambition de créer un réseau de petits centres de données flottants en France pour mieux mailler le territoire.
L’impact environnemental, un point-clé
Si les centres de données sur ou dans l’eau ne sont pas une idée nouvelle, la startup a de très bonnes raisons de poursuivre cette voie. Le principal poste de consommation d’énergie des centres de données est le refroidissement des serveurs, parce qu’il faut utiliser une climatisation forte en permanence. Avec les centres de données flottants, l’eau du fleuve peut les refroidir naturellement. Cerise sur le gâteau, ces serveurs informatiques seront en partie alimentés en électricité renouvelable grâce à des panneaux solaires.
Pas de quoi s’inquiéter pour la Loire elle-même, une précédente expérimentation de Microsoft en la matière montrait que les animaux et micro-organismes marins s’adaptaient très bien à la présence du centre de données et se fixaient même dessus.
Des serveurs plus résilients
Autre avantage de ces centres de données flottants : ils peuvent être installés là où ce serait impossible pour des serveurs terrestres classiques, comme des zones sismiques, reculées ou difficiles d’accès. Évidemment, ils sont aussi conçus pour résister à toutes sortes d’intempéries, aux tempêtes et aux inondations.
Si ces petits centres de données ne vont probablement pas rivaliser avec les géants du secteur, ils offriront une alternative plus écologique et locale aux entreprises françaises, en particulier celles qui doivent héberger des données sensibles.