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Google est accusé d’avoir utilisé ChatGPT pour entraîner son chatbot concurrent

03 avril 2023
Par Kesso Diallo
Google est accusé d’avoir utilisé ChatGPT pour entraîner son chatbot concurrent
©JRdes/Shutterstock

Un ancien ingénieur affirme que l’équipe travaillant sur Bard, concurrent du chatbot d’OpenAI, a été entraîné à l’aide des données de celui-ci.

Depuis plusieurs mois, Google cherche à rivaliser avec ChatGPT. Alors que le géant américain vient de lancer Bard en version test dans cet objectif, il est accusé d’avoir utilisé le robot conversationnel d’OpenAI pour entraîner ce concurrent. Selon The Information, l’entreprise l’a formé à l’aide des données extraites de ShareGPT, un site web sur lequel les utilisateurs peuvent partager les conversations « les plus folles » qu’ils ont eues avec ChatGPT. À ce jour, il en recense plus de 122 000.

Auprès du média américain, un ancien ingénieur de Google AI – division de la firme dédiée à l’intelligence artificielle – a affirmé avoir prévenu le PDG, Sundar Pichai, et d’autres dirigeants de la société que l’équipe derrière Bard utilisait les données de ChatGPT pour entraîner son chatbot. Ayant démissionné et travaillant désormais pour OpenAI, il les a aussi avertis de ne pas utiliser ces informations, car cela violerait les conditions d’utilisation de la startup, mais aussi car les réponses de Bard finiraient par être trop similaires à celles du célèbre robot conversationnel.

Des allégations niées par Google

De son côté, Google a fermement nié ces allégations. « Bard n’est entraîné sur aucune donnée de ShareGPT ou ChatGPT », a déclaré un porte-parole de l’entreprise à The Verge. Il a cependant refusé de répondre lorsque le média américain lui a demandé si la firme avait utilisé les données du chatbot d’OpenAI pour former son concurrent dans le passé. « Malheureusement, tout ce que je peux partager, c’est notre déclaration d’hier », a-t-il indiqué. Pourtant, selon The Information, ce n’est qu’après les avertissements de l’ingénieur que Google a cessé d’exploiter ces informations. Il n’est pas précisé si ces dernières ont été conservées ou supprimées après leur utilisation.

Pour le moment, la firme de Mountain View connaît des débuts difficiles avec Bard. Le chatbot est uniquement disponible aux États-Unis et au Royaume-Uni. De plus, quelques jours après son lancement en version test, il a déjà donné des réponses très étranges et montré qu’il n’était pas doué pour faire certaines choses très simples.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste