Alors que l’annonce de la déclinaison du manga culte en anime avait soulevé l’intérêt de la communauté, celle-ci est très mécontente.
Tout avait pourtant si bien commencé. Après l’annonce officielle de l’adaptation du manga de Naoya Matsumoto en anime, consécration liée aux ventes phénoménales de Kaiju n°8, les fans étaient aux anges. Seul bémol à l’époque de la publication d’un premier teaser : la date de sortie, placée à un vague 2024. Une date certes tardive, mais qui pouvait donner du crédit à une adaptation de grande qualité étant donné le phénomène qu’est devenu Kaiju n°8 en quelques années à peine.
Avec 11 millions d’exemplaires de ses (seulement) neuf tomes disponibles, le shōnen est aussi devenu l’un des plus rapides à atteindre le seuil des 4 millions d’exemplaires en circulation de Shōnen Jump+, marchant dans les pas de géants tels que l’un de ses successeurs, Chainsaw Man, ou de Spy X Family avant lui.
Des espoirs douchés
Outre une sortie tardive rassurante sur la qualité potentielle du résultat, le nom du studio en charge du projet, Production I.G., avait, lui aussi, donné du baume au cœur de la communauté de Kaiju n°8. En effet, le studio d’animation a déjà travaillé sur des chefs-d’œuvre tels que Ghost in the Shell, ou plus récemment sur la déclinaison en anime du manga de football Ao Aishi, diffusée depuis l’année dernière.
Partant d’une intention louable de faire patienter les fans avec quelques premières ébauches de ce que donnera le chara design de l’adaptation, le compte officiel du manga a commencé dès le 20 mars à partager de façon quasi quotidienne quelques personnages clés, avec une allure sensiblement revisitée. Et là, c’est le drame ! Les réactions sur Twitter ont été épidermique à ce changement radical de style graphique.
Un Kaiju dans la chaussure d’IG
Les comparaisons entre le trait original de Matsumoto et les designs, certes préparatoires, de l’anime en cours de production, ont catastrophé les adorateurs de la saga en cours. La représentation de Kafka, l’homme-Kaiju, et des membres de la Defense Force luttant contre les monstres fléaux sur l’archipel a plus que divisé, loin de simples considérations subjectives.
Pire encore, certains y voient déjà le signe d’une adaptation bâclée, dont l’animation ne devrait pas, elle non plus, correspondre aux attentes. Il reste encore du temps au studio pour corriger le tir, mais les conditions actuelles de travail des studios, en proie à un manque de main d’œuvre et des plannings surchargés, laissent craindre un résultat final décevant.