GSC Game World, à l’œuvre sur le FPS post-apocalyptique, a été victime de pirates, provoquant une réponse très vive du studio ukrainien.
Une bien triste réalité se multiplie sur la toile : les hackers, de plus en plus nombreux, s’attaquent à toutes sortes d’entreprises ou d’organismes, soit pour le challenge, soit pour tenter de demander une rançon à leurs victimes. Le jeu vidéo n’est pas épargné par ces vagues de piratages, loin de là.
Le plus notable a eu lieu sur Grand Theft Auto VI. Les autres développeurs ne s’y étaient pas trompés, apportant un soutien aussi original que sympathique face aux commentaires négatifs, suite à un leak massif. Plus récemment, c’est Call Of Duty Modern Warfare II qui a été ciblé, Activision ayant dû révéler tardivement avoir été victime d’une « tentative » d’intrusion, sans plus de détails.
Politique de la terreur
Dans le cas qui nous intéresse, nulle question de rançon financière ou de fanfaronnade visant à dévoiler des vidéos ou éléments exclusifs. Les pirates, russes, réclament à GSC Game World de changer radicalement leur politique vis-à-vis des joueurs russes et biélorusses, menaçant de divulguer tout le contenu récupéré en cas de refus.
Ils dénoncent notamment l’absence d’une future version localisée en langue russe de S.T.A.L.K.E.R. 2, et le traitement dont ils font l’objet sur les forums du développeur. Loin d’être impressionné, le studio s’est fendu d’un long communiqué dénonçant cette tentative. Surtout, la revendication d’une position légitime et inflexible semble laisser peu de chances aux hackers d’avoir gain de cause.
Un studio endeuillé
Ces pirates russes ont sûrement commis deux erreurs majeures. D’abord, ils regrettent la tournure politique prise par le développement du jeu, alors même qu’ils utilisent des méthodes infamantes pour parvenir à se faire entendre. Surtout, comment reprocher l’implication du studio ukrainien dans ce conflit, alors que l’un de leurs développeurs, Volodymyr Yezhov, a perdu la vie en défendant la ville de Bakhmut au mois de décembre 2022 ? Difficile face à telle tragédie d’imaginer autre chose qu’un refus catégorique, et d’envisager moins qu’une position encore plus déterminée de GSC Game World.