Actu

Emmanuelle : Noémie Merlant finalement préférée à Léa Seydoux

15 février 2023
Par Margaux Seux
Noémie Merlant va remplacer Léa Seydoux dans le film "Emmanuelle".
Noémie Merlant va remplacer Léa Seydoux dans le film "Emmanuelle". ©Neue Visionen Filmverleih

Cinquante ans après la première adaptation cinématographique du roman érotique d’Emmanuelle Arsan par Just Jaeckin, la réalisatrice Audrey Diwan choisit Noémie Merlant pour incarner l’héroïne aux mille fantasmes dans sa nouvelle adaptation du roman éponyme.

C’est ainsi que Noémie Merlant, révélation du Portrait de la jeune fille en feu (2019), prendra la suite de Sylvia Kristel, première à avoir incarné le personnage d’Emmanuelle à l’écran dans la première adaptation du roman éponyme en 1974. Le tournage de cette nouvelle appropriation cinématographique dirigée par la réalisatrice Audrey Diwan commencera en septembre, avec une sortie prévue courant 2024.

Ce choix d’incarnation a tout de même fait l’objet d’un revirement de situation puisqu’à l’origine la réalisatrice avait choisi l’actrice Léa Seydoux pour interpréter le rôle phare. Ce avant d’exprimer et ainsi justifier son changement d’avis dans une interview exclusive donnée au magazine américain Deadline : « J’aime Léa Seydoux, j’ai envie de faire un film avec elle un jour. Mais […], elle n’était pas le personnage que j’imaginais », préférant l’intensité de personnalité et la sensibilité de Noémie Merlant, qui s’illustre actuellement en salles dans Tár de Todd Field. Audrey Diwan confie avoir favorisé l’actrice pour sa capacité à jouer « à la fois l’autorité et la séduction », ce qui à son sens « redéfinit la femme Française ».

« Une femme avec des pouvoirs »

C’est ce dont il sera question dans cette nouvelle adaptation d’Emmanuelle au scénario co-signé par Rebecca Zlotowski, à qui l’on doit récemment Les Enfants des Autres (2022). Les caractères complémentaires des deux réalisatrices se sont entremêlés pour porter à l’écran un biopic emprunt d’un female gaze assumé par Diwan lors de son interview : « Avec Rebecca Zlotowski, on a imaginé une femme avec des pouvoirs, qui s’est battue pour en arriver là en se construisant une armure. »

Audrey Diwan explique aussi qu’après avoir exploré « la thématique de la douleur » elle voulait cette fois-ci « exprimer la thématique du plaisir. » Ce qui avait été fait sans concession par Just Jaeckin qui avait défrayé la chronique en 1974. Son film Emmanuelle avait été interdit aux moins de seize ans, ce qui n’avait fait qu’attiser la curiosité de millions de spectateurs venus en salles. La réalisatrice Française confie de son côté, opter pour une version contemporaine et plus personnelle, se sentant proche d’Emmanuelle notamment par l’âge.

À lire aussi

Article rédigé par