Le mangaka désigné par ses pairs comme le grand maître de l’horreur voit son œuvre adaptée en anime. Âmes sensibles s’abstenir.
Parfois, la vie vous arrache à une destinée ordinaire pour faire de vous un être d’exception. C’est le parcours étonnant qu’a connu Junji Ito, d’abord voué à une paisible carrière de dentiste, avant de succomber à sa passion pour le dessin, mais surtout son envie de partager son univers horrifique. Largement inspiré par Edgar Allan Poe, entre autres, le mangaka perfectionne son style au fil de ses œuvres, jusqu’à devenir l’un des plus respectés de son domaine. En termes d’horreur pure, il est même considéré comme un maître absolu, à raison. Un statut qui explique sa présence au prochain Festival de la bande dessinée d’Angoulême.
L’horreur au quotidien
Dès ses premiers succès, le monde très singulier de Junji Ito se dévoile. L’horreur n’est pas présente d’emblée et surtout pas ancrée dans un monde fantastique. Elle surgit du quotidien, nous saute à la gorge, un peu comme dans son cultissime Spirale. Du côté purement artistique, le trait du mangaka se montre lui aussi inimitable. Jouer avec le corps humain, le déformer, le rendre épouvantable ou utiliser nos phobies pour mieux terroriser ses lecteurs : l’auteur se plaît à nous torturer, pour notre plus grand plaisir. Derrière ce nouvel anime qui débute aujourd’hui sa diffusion sur Netflix, on retrouve les animateurs de Studio Deen.
Une opportunité terrifiante
Des animateurs expérimentés, que l’on avait déjà vus à l’œuvre récemment derrière un autre succès, avec l’anime Seven Deadly Sins. Pour autant, Junji Ito Maniac: Japanese Tales of the Macabre ne sera pas leur première plongée dans le monde de Junji Ito, puisqu’ils avaient déjà réalisé une première anthologie sobrement intitulée Junji Ito Collection en 2018. La diffusion de cette seconde adaptation sur Netflix, avec 20 nouvelles portées en anime, conforte deux positions désormais récurrentes du diffuseur. Appuyer les productions venues d’Asie et développer un catalogue d’animes est devenu une priorité. Avec la volonté de satisfaire tous les publics de ces programmes très populaires sur sa plateforme, Netflix ne pouvait laisser passer une telle opportunité.
