À la surprise générale, des déclarations de membres du studio et des rumeurs vont dans le sens d’une reprise de ce développement abandonné.
Annoncé à l’E3 2014, Scalebound avait tout de l’exclusivité japonaise à même de porter la toute nouvelle Xbox One. Souvent en mal de titres venus de l’archipel, pourtant très prolifique, Microsoft avait signé un accord avec Platinum Games, l’un des orfèvres reconnus des jeux d’action. Avec des titres tels que Bayonetta, Metal Gear Rising et tant d’autres, le studio fondé par des anciens de Capcom, dont Hideki Kamiya (Resident Evil 2), promettait alors un jeu très ambitieux, notamment avec ses immenses dragons contrôlés par le joueur, mais aussi antagonistes de ce dernier. Un développement au long cours, houleux, dont on a appris plus tard qu’il n’avait pas été de tout repos.
Petit dragon parti trop tôt
En effet, Kamiya n’a jamais eu une réputation de collaborateur « facile ». Les relations entre le studio et leur client se seraient rapidement dégradées, les Américains cherchant à donner une direction à un créateur japonais fidèle à ses principes. En outre, Platinum Games développait aussi d’autres titres, dont le culte Nier : Automata, récemment adapté en anime, dans le même laps de temps.
Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour que des observateurs estiment que le studio avait profité de la manne financière de Microsoft pour développer d’autres projets. Après l’annulation de Scalebound en janvier 2017, les critiques ont fusé de toutes parts, obligeant les développeurs à présenter des excuses, expliquant alors que les fonctionnalités online du titre et son moteur Unreal Engine les avaient confrontés à leurs limites.
Un nouveau lien ?
Dans un podcast récent de Xbox Era, l’insider Nick « Shpeshal Nick » Baker fait état d’une reprise de contact entre les deux parties. Platinum Games avait déjà évoqué cette possibilité, rappelant que le travail préparatoire effectué à l’époque avait été conservé. Un retour de Scalebound serait donc envisageable, d’autant plus facilement que la puissance des dernières Xbox Series, sur lesquelles il sortirait, résoudrait nombre de problèmes pour ses créateurs. Et le catalogue d’exclusivités de Microsoft aurait bien besoin de ce retour inespéré. Les arlésiennes du jeu vidéo ont toujours été légion, alors pourquoi ne pas croire en celle-ci ?