Le cas Honor, ancienne division de Huawei, divise les principales agences de sécurité américaines. Ces dernières hésitent à inscrire le nom de l’ex-filiale sur une liste noire.
Débarrassé de Huawei, Honor a retrouvé ses ambitions et ses partenariats avec des sociétés américaines comme Qualcomm, Google et même Intel. Ce renouveau a conduit la jeune entreprise à renouer avec les smartphones haut de gamme durant l’été. La série Magic3 ne devrait pas arriver en France, mais la marque veut toujours lancer son Honor 50 dans l’Hexagone. Le retour au premier plan de Honor reste néanmoins un sujet d’inquiétude aux États-Unis.
Selon le Washington Post, les autorités américaines n’arrivent pas à décider si Honor doit subir le même sort que son ancienne maison-mère. Durement frappé par l’embargo américain, Huawei a enregistré une forte chute de son chiffre d’affaires au premier semestre 2021. Le fabricant perd du terrain sur le marché des smartphones et a préféré vendre sa filiale à un consortium chinois en novembre 2020. Ce scénario catastrophe plane au-dessus de la tête de Honor, alors même que l’administration Trump n’est plus aux manettes.
Sur ce point, son successeur Joe Biden se montre tout aussi intransigeant et les débats se poursuivent lorsqu’il s’agit d’entreprises technologiques chinoises. La semaine dernière, les quatre agences fédérales chargées de prendre de telles décisions se sont réunies sans parvenir à un accord. Le Pentagone et le département de l’Énergie se disent favorables à une inscription de Honor sur une liste noire, tandis que les départements du Commerce et d’État y sont opposés. Si aucun consensus n’est trouvé entre les agences, la décision finale reviendrait au Président Joe Biden.
La vente d’Honor divise les agences fédérales américaines
En août dernier, nous rapportions déjà que Honor restait sous la menace d’un placement sur liste noire. Plusieurs sénateurs républicains avaient fait part de leurs doutes sur les intentions de Huawei en expliquant que la marque Honor avait été vendue “dans le but d’échapper aux politiques américaines”. Cependant, la situation est complexe dans la mesure où Honor est officiellement devenu indépendant et collabore de nouveau avec des entreprises américaines. Le fabricant s’est surtout éloigné du cœur de métier historique de Huawei, à savoir les équipements de téléphonie mobile. Une grosse différence, qui pourrait aider la marque chinoise à passer entre les mailles du filet.