Stocker ses fichiers en ligne sans craindre que le propriétaire des serveurs n’y mette son nez. Voilà la promesse de Proton Drive, disponible aujourd’hui sur iOS et Android.
Lancé en bêta en 2020 puis rendu accessible à toutes et tous sur navigateur à la rentrée, Proton Drive franchit aujourd’hui une nouvelle étape importante de son développement en arrivant, nativement, sur smartphones Android et iOS.
Accéder facilement à ses fichiers depuis un smartphone ou une tablette
À l’instar de Google Drive ou du tout récemment lancé Shadow Drive, Proton Drive permet de stocker en ligne n’importe quel fichier et de pouvoir y accéder depuis n’importe quel terminal. Dans sa version gratuite, l’entreprise suisse n’offre qu’un giga de stockage. Une formule tarifée 3,99€ par mois permet de débloquer 200 Go, et un abonnement à Proton Unlimited, qui comprend un accès à Proton Mail, Proton Calendar et Proton VPN pour 9,99€, donne quant à lui accès à 500 Go de stockage.
Une suite complète avec, pour dénominateur commun, un chiffrement de bout-en-bout qui garantit qu’aucun tiers, pas même Proton, ne sera en mesure d’accéder aux données. Comme sur des services concurrents, il est évidemment possible de partager des fichiers grâce à un lien unique, lequel peut être protégé par un mot de passe ou s’autodétruire dans le temps.
« Les utilisateurs n’ont toujours eu que très peu d’options pour le stockage personnel sécurisé dans le cloud », a déclaré Andy Yen, fondateur et PDG de Proton dans un communiqué de presse. « Proton Drive assure le stockage de fichiers chiffrés de bout en bout sur iOS et Android, en ligne avec la mission de Proton de proposer des moyens de protéger la vie privée, à la fois faciles à utiliser et disponibles gratuitement. »
Une bêta au grand succès
Proton Drive était en réalité déjà accessible à celles et ceux qui se sont dévoués pour participer à la bêta des applications sur smartphone ces derniers mois. Un banc d’essai auquel 500 000 personnes ont pris part, déclare Proton, et qui permet à l’entreprise de déjà revendiquer un million de fichiers téléversés sur Proton Drive par jour (dont 50% de photos, nous précise-t-on).
Une nouvelle étape importante pour l’entreprise helvète donc, qui s’affaire depuis 2014 à proposer une panoplie de services ouvertement concurrents à Google (Gmail, Drive, Agenda…) qui permettent de protéger ses données sans renoncer à la commodité de ces services ultraconnectés.
Fondée par des scientifiques du CERN, Proton fait régulièrement auditer la sécurité de ses infrastructures par des agences indépendantes mais n’a pas échappé à un certain bad buzz l’an dernier. À la demande d’Europol, et pour se conformer au cadre législatif de son pays, l’entreprise avait en effet accepté de transmettre aux autorités l’adresse IP de militants de Youth For Climate, qui avaient ensuite été arrêtés en France. Un épisode qui a valu à Proton une avalanche de critique de la part de la communauté de la « privacy » (confidentialité des données sur Internet).