Des analystes estiment que Nintendo va augmenter ses marges sur les ventes de la Switch OLED. Fait rare, la firme japonaise a décidé de se défendre et conteste ce rapport.
La Switch OLED fait couler beaucoup d’encre depuis sa présentation surprise en début de mois. Les rumeurs allaient bon train concernant une Switch “Pro” et Nintendo s’est finalement contenté d’une variante équipée d’un écran plus grand avec technologie OLED et de quelques améliorations. Avec sa nouvelle itération, Big N privilégie le confort à la puissance puisque sa console n’évolue que très peu à l’intérieur. Si son écran promet un résultat plus flatteur avec de meilleurs contrastes, la machine hybride proposera la même définition (1 280×700 pixels) et la même puce vieille de six ans. La console aura également droit aux mêmes manettes Joy-Con, avec le risque d’être confronté au problème de drift. Sur un segment ayant tendance à se renouveler très régulièrement, la méthode n’a pas convaincu Bloomberg.
Le média américain a expliqué la semaine dernière que Nintendo allait pouvoir augmenter ses marges. “Les améliorations [apportées par Nintendo] sont estimées à environ 10 dollars par unité, ce qui signifie que Nintendo améliore ses marges bénéficiaires et compte sur sa riche bibliothèque de jeux pour maintenir les ventes à un niveau élevé”, indiquaient nos confrères. Selon un analyste, le nouvel écran OLED de 7 pouces – fabriqué par Samsung Display – coûte 3 à 5 dollars de plus par unité, tandis que le passage à 64 Go de stockage (au lieu de 32 Go actuellement) entraînerait une augmentation de 3,5 dollars. Les quelques dollars restants seraient répartis entre le nouveau support à l’arrière de la console et le port Ethernet du dock, pour un total de 10 dollars environ.
Or, le fabricant japonais a décidé de vendre sa console 50 dollars de plus que le modèle classique (350 $ contre 300 $), ce qui laisse attendre une marge plus importante. En France, la console s’affiche en précommande au prix de 349,99 € ou 359,99 € selon les enseignes, contre 329,99 € pour la Switch classique et 219,99 € pour la Switch Lite. Dans les faits, la variante classique est aujourd’hui disponible sous la barre des 300 € et la variante lite à moins de 200 €.
Agacé, Nintendo répond aux rumeurs
Après la publication par Bloomberg de ces estimations, Nintendo a décidé de prendre la parole et de se défendre. “Un article de presse du 15 juillet 2021 affirmait que la marge bénéficiaire de la Nintendo Switch (modèle OLED) augmenterait par rapport à celle de la Nintendo Switch. Afin de garantir une bonne compréhension de la part de nos investisseurs et de clients, nous tenons à préciser que cette affirmation est incorrecte”, peut-on lire sur le compte Twitter officiel de la marque. Il est rare que le géant de Kyoto décide de prendre la parole pour démentir une rumeur ou une “fuite”, et Bloomberg avait d’ailleurs précisé que Nintendo n’avait pas souhaité faire de commentaire.
Big N conteste aussi l’existence de la Switch Pro
La réputation du site a sans doute poussé le spécialiste du jeu vidéo à réagir. Il est également probable que Nintendo soit agacé par le traitement qui lui est réservé depuis quelque mois par ce média : il est en effet à l’origine de la rumeur concernant la Switch Pro, une machine plus puissante capable d’utiliser la technologie DLSS et d’offrir un rendu 4K. La version OLED est loin de proposer de telles performances et la firme nippone a coupé court aux rumeurs. Dans la suite de son message, elle annonce : “Nous souhaitons également préciser que nous venons d’annoncer que la Nintendo Switch (modèle OLED) sera lancée en octobre 2021 et que nous ne prévoyons pas de lancer un autre modèle pour le moment.” Voilà qui devrait faire taire la rumeur, au moins jusqu’à la sortie de la suite de The Legend of Zelda: Breath of the Wild.
