Placée sur une liste noire par les États-Unis à la mi-janvier, Xiaomi a obtenu gain de cause auprès d’un juge District de Columbia. Le fabricant chinois doit être temporairement retiré de cette liste noire sur laquelle figure toujours son rival Huawei.
Xiaomi peut souffler, un juge du District de Columbia (Washington) a temporairement retiré le fabricant chinois d’une liste noire sur laquelle l’avait placé l’administration Trump. Juste avant son départ de la Maison-Blanche, le quarante-cinquième président des États-Unis avait inscrit plusieurs entreprises chinoises, dont Xiaomi, sur une liste noire. À la mi-janvier, le troisième fabricant mondial de smartphones était qualifié de « compagnie militaire communiste chinoise » par les États-Unis et les investisseurs états-uniens étaient priés de vendre leurs actions d’ici novembre 2021.
Le juge de district Rudolph Contreras a pour sa part conclu (à lire en PDF) que les secrétariats américains à la Défense et au Trésor « n’ont pas démontré que les intérêts de sécurité en jeu ici étaient impérieux ». Il ajoute que cette décision avait été prise sur des « bases fragiles » et que le décret de l’administration Trump « n’identifie pas explicitement la source de l’autorité de l’agence qui régit le processus de désignation sur cette liste ».
La justice américaine retire temporairement Xiaomi de la liste noire
Ce retrait temporaire est une victoire Xiaomi qui ne veut pas marcher sur les pas de Huawei. Le géant chinois est en difficulté face aux sanctions économiques américaines et voit sa situation se dégrader. Pour Xiaomi, il est important de préserver son image de marque et de progresser sur le plan économique. Si cette décision doit être confirmée, l’interdiction faite aux investisseurs américains d’acheter des actions Xiaomi est suspendue. De plus, il est désormais interdit de qualifier le fabricant de « compagnie militaire communiste chinoise ».
Dès l’annonce par les États-Unis de son placement sur cette liste noire, la société avait contesté la décision et saisi la justice américaine. La firme chinoise a pris acte de sa décision et confirme une nouvelle fois qu’elle « n’est pas détenue, contrôlée ou affiliée à l’armée chinoise et qu’elle n’est pas une « compagnie militaire chinoise communiste » ». Accusé de liens avec l’armée chinoise par l’administration Trump, Xiaomi ne figurait toutefois pas sur la liste noire commerciale des États-Unis et n’était pas visé par les mêmes sanctions que Huawei. Ce dernier espère pouvoir négocier avec l’administration Biden, mais il est peu probable que le nouveau président américain lève les sanctions prises par son prédécesseur.