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Un premier vol en conditions réelles pour le futur taxi volant prévu pour 2024 à Paris

15 novembre 2022
Par Kesso Diallo
Le Volocity de Volocopter pourrait transporter des passagers d'ici deux ans.
Le Volocity de Volocopter pourrait transporter des passagers d'ici deux ans. ©Nikolay Kazakov / Volocopter

Un appareil de la start-up allemande Volocopter a réalisé un premier vol dans l’espace aérien francilien jeudi dernier. La jeune pousse espère obtenir la certification qui lui permettra de transporter des passagers d’ici 2024 dans Paris et sa région.

Des Franciliens se déplaçant dans des taxis volants d’ici deux ans. C’est l’objectif de la start-up allemande Volocopter, dont l’appareil baptisé Volocity a effectué un premier vol en conditions réelles au-dessus de l’aérodrome de Pontoise-Cormeilles le 10 novembre. Ce jeudi marquait aussi l’inauguration du terminal passagers d’un vertiport à l’aérodrome, où les passagers embarquent et débarquent de ces taxis volants.

La jeune pousse développe son projet en partenariat avec le groupe Aéroports de Paris (ADP), la RATP et la région Ile-de-France. Depuis un an, ils mènent des essais d’engins électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) dans l’objectif de commercialiser un service de taxis volants à Paris et dans sa région en 2024, pour les JO. « Les Jeux olympiques sont une formidable opportunité pour mettre en valeur et lancer ce projet et promouvoir les installations expérimentales du site », affirme Valérie Pécresse dans un communiqué. Pour la présidente de la région Ile-de-France, il s’agit de faire bénéficier les Franciliens des taxis volants tout en respectant les objectifs de décarbonation de la stratégie économique Impact 2028.

Des taxis volants aux divers usages

Conçu pour un pilote et un passager, le Volocity est un engin décarboné capable de se déplacer à 110 km/h et à une altitude de 400 à 500 mètres. Selon Volocopter, il est quatre fois moins bruyant que les hélicoptères. La start-up doit encore obtenir la certification de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), qui lui permettra de transporter des passagers avec le Volocity dans deux ans. Si tel est le cas, Paris sera ainsi l’une des premières villes au monde à proposer ce type de transport, avant certains pays tels que la Corée du Sud.

Au total, cinq bases sont prévues à Paris et dans sa région pour accueillir des taxis volants dans deux ans, selon les promoteurs du projet. Trois lignes aériennes devraient être proposées : l’une entre l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et l’aérodrome de Saint-Cyr l’École, une autre qui relierait les aéroports de Charles-de-Gaulle au Bourget et une entre Le Bourget et Austerlitz, avec une barge flottante sur la Seine.

Le Volocity ne servira pas uniquement à transporter des passagers. Il pourra aussi être utilisé à des fins médicales. Des discussions sont en effet actuellement menées avec l’AP-HP pour le transport de matériel biologique (organes…), des patients ou des médecins. Les partenaires réfléchissent également à des usages de type logistique.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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