Le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) a dévoilé les résultats de son étude annuelle sur les Français et le jeu vidéo. On apprend que l’Hexagone compte 36 millions de joueurs aux profils très différents.
La guerre des consoles reprend en cette fin d’année 2020 avec les sorties des Xbox Series et des PlayStation 5. Les dernières machines de Sony seront lancées demain avec l’espoir de faire aussi bien, voire mieux, que la PlayStation 4. Sony et Microsoft sont toutefois confrontés à des retards de livraison, en raison notamment des difficultés d’approvisionnement liées à l’épidémie de Covid-19. Un élément qui concerne également les cartes graphiques à destination des joueurs. Cela s’explique par le contexte sanitaire, mais aussi par la forte demande aux quatre coins du monde, ce à quoi la France ne fait pas exception.
Le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) a dévoilé début novembre les résultats de son étude annuelle sur les Français et le jeu vidéo conduite par Médiamétrie. Avant de se plonger dans les résultats, on apprend que l’étude dresse un état des lieux de la part et du profil des joueuses et des joueurs de jeux vidéo en France. Elle permet aussi de décrypter les habitudes de consommation et d’usages et met en lumière le « profond attachement » des Français à la pratique du jeu vidéo, ainsi que « sa dimension sociale » qui joue un rôle important dans le contexte actuel.
L’étude révèle que 71 % des Français jouent aux jeux vidéo au moins occasionnellement, soit plus de 36 millions de joueuses et de joueurs. Cette pratique est considérée comme un loisir familial par 72 % de nos compatriotes et plus d’un
joueur sur deux (52 %) considère que la pratique du jeu vidéo permet de créer du
lien social. Cette nouvelle étude menée par le SELL n’est pas la seule à mettre en avant la valeur sociale du jeu vidéo. L’université d’Oxford s’est récemment penchée sur la pratique du « gaming » et estime qu’elle permet de créer et maintenir du lien social. Un élément important qui tend à démontrer que le fait de jouer aux jeux vidéo peut aider à sentir « plus heureux ».
Distinguer « joueurs » et « gamers »
L’Hexagone compte un peu plus de 36 millions de joueurs, un chiffre impressionnant qu’il convient toutefois de mettre en perspective. En effet, cela ne signifie pas que la France compte 36,46 millions de « gamers » (32,05 millions d’adultes et 4,41 millions d’enfants), un terme que l’on associe davantage aux passionnés ou professionnels. Le syndicat ne s’y trompe pas et confirme l’existence de quatre grands profils de joueuses et de joueurs : les « joueurs casuals » qui représente 33 % des joueurs, les « joueurs conviviaux » (29 %), les « actifs engagés » (19 %) et les « investis technophiles » (19 %).
Pour son étude, le SELL insiste sur le fait que 71 % des Français jouent « au moins occasionnellement », c’est-à-dire au moins une fois dans l’année. Il suffit donc d’avoir lancé au moins une fois un jeu sur son smartphone pour être considéré comme un joueur en 2020.
L’étude ne s’arrête pas là et révèle que 52 % des Français jouent régulièrement (au moins une fois par semaine). Parmi ces derniers, on apprend que 53 % sont des hommes et 47 % sont des femmes, avec un âge moyen de 39 ans. Autre point intéressant, un enfant sur deux (52 %) déclare jouer tous les jours et un adulte sur trois (35 %).
Alors que les joueurs utilisent deux supports différents, les smartphones (53 %) devancent d’une courte tête les consoles de salon et portables (51 %) en tant que plate-forme privilégiée. On notera également que l’ordinateur figure en bonne position (49 %) avec des disparités concernant l’âge moyen des joueurs plateforme (de 30 ans pour les consoles portables à 43 ans sur tablette).
Le confinement a changé les habitudes de certains joueurs
Impossible de ne pas évoquer les effets du premier confinement dans cette étude. Cette dernière révèle que les jeunes joueurs (10-24 ans) ont davantage joué durant cette période tandis que les 35-49 ans ont moins joué. Nicolas Vignolles, délégué général du SELL, a confié à l’AFP que « l’effet confinement a définitivement (fait) appartenir à la famille du jeu vidéo les joueurs très occasionnels, qui y ont vu l’occasion de plus jouer, voire de s’équiper davantage », plutôt que d’attirer de nouveaux joueurs. Pour 36 % des joueurs, cette période ludique a également permis de garder le contact avec leur famille et leurs amis.
Quel sera l’impact des nouvelles consoles ?
Sony et Microsoft ont l’occasion de confirmer cet attrait pour le jeu vidéo en France avec leurs nouvelles consoles. Il convient de ne pas oublier Nintendo qui continue de cartonner aux quatre coins du monde avec ses consoles Switch.
Outre l’arrivée de nouveaux joueurs avec les consoles next-gen, la période actuelle pourrait faire évoluer certains comportements d’achat. Actuellement, 55 % joueurs préfèrent les boutiques à l’e-commerce avec un fort intérêt pour le format physique (69 % contre 31 % pour le format digital).
L’intégralité de l’étude est à retrouver en PDF sur le site du SELL.