Huawei aurait entamé des discussions pour la vente d’une partie de sa marque fille Honor. Cette décision permettrait à la division de récupérer sa licence Android et les services Google.
Toujours privé de sa licence Google et des technologies américaines, Huawei prépare le lancement de la série Mate 40. Le géant chinois songerait également à vendre une partie de sa division de smartphones Honor, comme le rapporte l’agence Reuters. Huawei discuterait avec Digital China Group et « d’autres candidats » d’une cession de sa marque fille dans une opération qui pourrait se chiffrer à 25 milliards de yuans, soit environ 3,15 milliards d’euros. Le groupe chinois TCL et le fabricant de smartphones Xiaomi figurent également parmi les acquéreurs potentiels. Le groupe Digital China est toutefois considéré comme le grand favori, d’autant qu’il présente l’avantage d’être principal distributeur de smartphones Honor en Chine.
Depuis sa création en 2013, Honor se distingue de sa maison mère en proposant des smartphones abordables pour séduire les jeunes. La décision de la marque de miser sur le rapport qualité/prix lui a permis de gagner en popularité dans l’Hexagone. Elle a également aidé à Huawei à devenir l’un des trois principaux fabricants mondiaux de smartphones dans le monde. Honor doit toutefois faire face aux sanctions américaines et se retrouve aujourd’hui privé des services de Google. Une situation qui complique la tâche de Huawei sur un segment où la concurrence est rude avec la présence de plusieurs rivaux chinois, comme Xiaomi.
Honor prendrait ses distances avec Huawei pour échapper à l’embargo américain
Pour l’analyste Kuo Ming-chi (TF International Securities), la vente de la division Honor « serait une opération gagnante pour la marque de smartphones comme pour ses fournisseurs ». De plus, le fait de rendre Honor indépendant de Huawei permettrait à la marque fille de ne plus être soumise aux sanctions américaines. En prenant ses distances avec sa maison-mère, les achats de composants de Honor « ne seront plus soumis aux règles américaines qui frappent Huawei », explique Kuo Ming-chi. De plus, les smartphones de la marque pourraient de nouveau intégrer les services Google. Pour rappel, Huawei se trouve au cœur des tensions entre les États-Unis et la Chine depuis plusieurs mois.