En dépit d’un succès insolent depuis sa diffusion sur Netflix, la production du studio Trigger ne connaîtra pas de suite directe.
C’est à la fois une surprise, et un choix fort et rare. Interrogé par le magazine Famitsu sur la possibilité d’une suite à Cyberpunk Edgerunners, Satoru Honma (responsable Japon du développeur) a répondu « qu’aucun travail n’était en cours sur une saison 2 ». La raison invoquée est aussi limpide qu’honnête dans un secteur où tout est pensé pour ménager autant de suites que possible : la série a été pensée comme une œuvre à part entière, unique. Un statut auto-suffisant donc, qui referme le rideau sur Edgerunners après dix épisodes déjà cultes, à plus d’un titre.
Un anime d’exception
Tout d’abord, Cyberpunk a réussi ce que peu d’autres jeux vidéo ont fait avant lui : passer par la case anime sans tomber dans la pale copie ou le ratage complet. L’autre exemple récent à partager ce constat est la série Arcane, inspirée de League Of Legends, qui a permis au studio français Fortiche d’être récompensé d’un Emmy Awards, rien que ça. Sans promettre pareil destin à Edgerunners, l’accueil du public restera dans les mémoires comme particulièrement chaleureux. Outre le travail réalisé par le studio Trigger, les musiques du légendaire Akira Yamahoka (Silent Hill) et l’univers du jeu, exploité d’une nouvelle façon, ont eu des effets inattendus.
Une dynamique incitative
S’invitant dans le top des séries les plus vues dès son lancement sur Netflix, son diffuseur, Edgerunners a aussi donné envie aux joueurs de redécouvrir la Night City du jeu original de CD Projekt RED, après son lancement chaotique. La synergie ayant fonctionné, il eut été très facile pour l’éditeur polonais de relancer la machine. Le choix de rester fidèle à une conviction artistique, encore une fois très rare, n’empêche cependant pas d’espérer d’autres collaborations avec des studios d’animation japonaise, selon les propos de Satoru Honma. Et pourquoi pas pour un The Witcher en version anime ?