OnePlus prévoit de licencier une partie de ses équipes européennes afin de se concentrer sur de nouveaux marchés.
L’annonce est partie de l’autre côté de l’Atlantique. Le weekend dernier, le média américain Engadget annonçait que « de nombreux bureaux régionaux [de OnePlus]- le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne – avaient été réduits de jusqu’à 80 %, laissant des équipes squelettiques d’environ trois personnes dans certains pays ». La marque de smartphones s’est vue contrainte de prendre la parole dès samedi.
OnePlus a donc confirmé ce que Tuomas Lampen, responsable stratégique chez OnePlus Europe, qualifie pudiquement de « changements organisationnels » dans les trois pays évoqués, et qui se traduit par une rationalisation de certains postes communs à plusieurs marchés. Si l’on en croit les déclarations de OnePlus, une vingtaine de personnes sera concernée. Pour mémoire, en France, la firme chinoise recense une quinzaine d’employés et comptait, l’an dernier du moins, recruter davantage pour atteindre 20 collaborateurs. Elle avait d’ailleurs emménagé dans de spacieux locaux parisiens pour accueillir son équipe.
De nouveaux objectifs internationaux
Engadget évoque la création d’un nouveau siège européen pour OnePlus, situé à Helsinki. Si la marque ne le confirme pas explicitement, elle indique « compter capitaliser sur des opportunités dans la région scandinave et au Benelux » et « relocaliser certains employés européens ». Elle qui rencontre un succès notable en Inde, qui a d’ailleurs eu la primeur de sa série 7T et de son premier téléviseur, mise également sur le marché américain. Elle y a sorti sa série OnePlus 8, officialisée il y a deux semaines, et s’est d’ailleurs pliée aux exigences des opérateurs Verizon et T-Mobile, chez lesquels le modèle 8 est estampillée IP68, tandis que sa version débloquée ne bénéficie pas d’une telle certification.
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OnePlus, rappelons-le, fait partie du groupe BBK Electronics, qui compte en son sein un important nombre de marques concurrentes. Oppo s’est ainsi établie en France à l’été 2018, multipliant les références pour occuper les segments haut et milieu de gamme. D’autres viennent tout juste d’y faire leurs débuts, à l’image de Realme, implantée dans l’Hexagone depuis tout juste un an, et montant en puissance avec un catalogue en pleine expansion. Dernière marque du groupe en date à se lancer sur le marché français, Vivo a commencé à se montrer début 2020, mais a vu ses ambitions ralenties par la pandémie de Covid-19, qui a notamment causé l’annulation du Mobile World Congress de Barcelone où elle devait organiser une conférence de presse.
En somme, au sein d’un même groupe, OnePlus se trouve concurrencé par un nombre croissant de marques proposant des produits plus abordables, alors qu’elle-même a opéré un virage vers le premium, accompagné de tarifs avoisinant désormais les 1000 euros. La firme se veut néanmoins rassurante, assurant que l’Europe « reste une région clé pour OnePlus, où [elle s’engage] à apporter les meilleurs produits et services ».