Depuis quelques jours, plusieurs célébrités américaines dénoncent le comportement problématique de Bill Murray sur les plateaux de cinéma. L’heure est au règlement de comptes.
Depuis plusieurs jours, les langues se délient au sujet de Bill Murray. La « cool-attitude » de l’acteur révélé par SOS Fantômes (1984) ne serait en réalité qu’une façade si l’on en croit les récentes déclarations de Geena Davis ou de Rob Schneider. Alors que le tournage de Being Mortal a été arrêté, plusieurs personnalités d’Hollywood ont dénoncé le comportement abusif et problématique du comédien américain.
Ces dénonciations font suite au dépôt de plainte de la productrice du film réalisé par Aziz Ansari. Plus exactement, l’acteur l’aurait enlacée devant toute l’équipe et tenté de l’embrasser de force. Bill Murray ne nie pas les faits, mais parle d’une blague que ses partenaires n’ont pas trouvée drôle : « J’ai fait quelque chose que je trouvais marrant, mais cela n’a pas été compris comme ça », se justifiait-il au printemps auprès de CNBC. « Le studio qui produit ce film, voulait réagir de la bonne manière, donc ils ont enquêté et décidé de stopper le film le temps de voir ce qu’il s’était passé. »
Hollywood se rebelle
L’incident aurait pu en rester là, sauf que plusieurs célébrités ont profité de cette polémique pour revenir sur le comportement problématique de Bill Murray. Lucy Liu a été la première, il y a un an, à évoquer ses différends avec l’acteur, avec qui elle a partagé l’affiche de Charlie et ses Drôles de Dames, en 2000. L’actrice a expliqué s’être violemment disputée avec Bill Murray sur le tournage, après que l’acteur lui ait publiquement mal parlé sur le plateau. Si Lucy Liu s’est défendue à l’époque, ça n’a pas été le cas de la comédienne Geena Davis sur le film Hold-Up à New York (1990).
L’actrice de Thelma et Louise (1991) est revenue sur un épisode similaire, indiquant que Bill Murray l’aurait incitée à lui faire un massage – chose qu’elle a refusée – au début du tournage, avant de l’humilier publiquement devant toute l’équipe du film durant les prises de vue, à l’époque.
Dernière révélation en date, celle de Rob Schneider, un comédien du Saturday Night Live. Dans le podcast Sirius XM, l’acteur est revenu sur l’émission présentée par l’acteur fétiche de Sofia Coppola et la mise en garde d’un des réalisateurs envers le comédien dans les années 1990. « Il nous a dit : ‘Il va arriver, et il va modifier les dialogues. Il va changer des trucs et ce sera super, mais vous ne pouvez pas savoir sur qui vous aller tomber. Quel Bill Murray ? Celui qui est sympa ou celui qui est difficile ?’ Et effectivement… Bill était super cool avec les fans, mais pas avec nous. Il nous haïssait carrément quand on présentait le SNL. C’était de la haine, il ne nous supportait pas. Il détestait particulièrement Chris Farley. On le voyait juste à la façon dont il le regardait. »
Les confessions ne s’arrêtent pas là puisque Rob Schneider a également ajouté : « Il détestait aussi Adam Sandler, car il n’avaient pas le même humour. Pas le même groove, vous voyez ? Sandler était très impliqué pourtant, dès qu’il montait sur scène, on voyait que le public l’attendait, prêt à dévorer ses sketchs. » De son côté, Seth Green se souvient d’une altercation étonnante sur le plateau du SNL, alors qu’il était à peine âgé de neuf ans, à l’époque. Bill Murray l’aurait attrapé par la taille avant de le secouer. La raison en cause ? Le jeune garçon était assis sur la chaise réservée au comédien.
Reste à savoir par ailleurs si le réalisateur – dont il est question plus haut – était Ivan Reitman, le cinéaste à qui l’on doit SOS Fantômes et avec qui Bill Murray a eu plusieurs différends sur le plateau en raison du caractère imprévisible de ce dernier. En tout cas, les accusations d’Hollywood s’accumulent depuis un certain temps à l’encontre de Bill Murray, qui a été obligé de payer 100 000 dollars de dédommagements, en échange de l’abandon des poursuites, après l’incident de Being Mortal. De son côté, Keke Palmer, récemment vue dans Nope (2022), appelle à une réécriture fondamentale du film, après les agissements de sa co-star.