L’UFC-Que Choisir s’attaque à Nintendo suite aux dysfonctionnements de ses Joy-Con. Elle accuse la marque japonaise d’obsolescence programmée et la met en demeure de réparer gratuitement ses manettes.
Le succès de la Switch s’accompagne d’une polémique pour Nintendo. Depuis le lancement de la console, de nombreux joueurs rapportent des problèmes de fonctionnement avec les Joy-Cons de leur console hybride. Les plaintes se multiplient sur les réseaux sociaux ou les sites tels que Reddit, évoquant à chaque fois des mouvements fantômes de la part du joystick de l’un ou l’autre des contrôleurs détachables de la Switch. Un phénomène récurrent qui apparaît de manière aléatoire et le plus souvent lorsque la manette commence à vieillir. Connu sous le nom du « Joy-Con Drift », ce problème touche également la Switch Lite, la console dédiée au jeu portable lancé fin septembre par Nintendo.
Nintendo ne nie pas l’existence de ce problème et propose de faire réparer les contrôleurs, gratuitement si la garantie constructeur s’applique ou moyennant 45 euros lorsque celle-ci est dépassée. Une réaction trop timide face à l’ampleur du problème pour l’UFC-Que Choisir qui qualifie le Joy-Con drift d’obsolescence programmée : « L’UFC-Que Choisir considère que ces pratiques, visant à réduire délibérément la durée de vie du produit pour en augmenter le taux de remplacement, relèvent de l’obsolescence programmée ».
L’UFC-Que Choisir demande une réparation gratuite
L’association regrette également que « ces pannes font rarement l’objet d’une réparation ou d’un échange gratuit par la marque une fois la garantie-constructeur dépassée ». Hors garantie, Nintendo propose une facture de 45 euros pour remplacer le Joy-Con défectueux. Si le client refuse, il peut se faire renvoyer sa manette moyennement 15 euros ou laisser Nintendo détruire le Joy-Con. En réponse et à l’approche des fêtes de fin d’année, l’UFC-Que Choisir met en demeure Nintendo « de réparer gratuitement ses manettes « Joy-Cons » et les Nintendo Switch Lite présentant ce défaut dans les meilleurs délais ». Et d’ajouter : « À défaut, l’association ne manquera pas d’agir en justice ».
Les utilisateurs concernés sont invités à se manifester et l’on attend désormais la réponse de Nintendo France. Pour rappel, un recours collectif visant Nintendo of America a été déposé outre-Atlantique sur le même sujet durant l’été.