Un an après les Pixel 3 et après avoir largement teasé ses nouveautés afin de conjurer les fuites d’informations subies par ses produits, Google officialise les Pixel 4 et Pixel 4 XL. Deux smartphones toujours aussi haut de gamme, mais qui promettent de nettes améliorations en photographie et en qualité d’affichage. Le point sur ces ambassadeurs d’Android 10.
Sans surprise, la gamme Pixel de 2019 compte deux modèles : un Pixel 4 et un Pixel 4 XL qui, si l’on s’en tient au calendrier de Google, seront déclinés en moutures « a » d’ici quelques mois. Ces deux smartphones proposent une fiche technique haut de gamme qui améliore sur plusieurs points la prestation des excellents Pixel 3 et 3 XL.
Commençons par ce qui distingue les deux mobiles. La liste sera courte, puisque seules leurs dimensions et leur batterie les distinguent. Le Pixel 4 est le plus compact, avec ses 68,8 x 147,1 x 8,2 mm pour 162 grammes. Il est d’ailleurs à peine plus grand que le Pixel 3 (68,2 x 145,6), mais un peu plus épais (7,9 mm) et lourd pour (148 g). Le Pixel 4 XL mesure quant à lui 75,1 x 160,4 x 8,2 mm pour 193 g. Un léger embonpoint comparé aux 76,7 x 158 x 7,9 mm et aux 184 g du Pixel 3 XL. Google semble plutôt confiant en la batterie de son Pixel 4, dont la capacité a été revue à la baisse depuis l’an dernier : elle s’établit à 2800 mAh contre 2915 mAh. Celle du Pixel 4 XL a en revanche été revue à la hausse, avec 3700 mAh contre 3430 mAh.
Un dernier élément sépare les nouveaux Pixel : leur écran, qui toutefois est dépourvu d’encoche quel que soit le modèle. Le Pixel 4 a droit à une dalle de 5,7 pouces OLED flexible affichant de la Full HD+, tandis quel le Pixel 4 XL présente un confortable afficheur de 6,3 pouces QHD+. Tous deux inaugurent un taux de rafraîchissement de 90 Hz qui plaira notamment aux gamers, bien que les terminaux ne se positionnent pas spécifiquement sur ce segment.
Les Pixel 4 partagent un nouveau design, un peu moins ludique que celui des Pixel 3 – sans touche d’allumage colorée – et au dos vitré brillant. Les smartphones perdent le lecteur d’empreintes de leurs aînés au profit d’un système de reconnaissance faciale que Google assure aussi sécurisé que celui d’Apple. Ils sont par ailleurs animés par un chipset Snapdragon 855 (et non sa version Plus), sans esbroufe côté RAM : le duo se contente de 6 Go de LPDDR4x. Leur mémoire interne s’établit à 64 ou 128 Go, sans port microSD. Comme toujours, Google privilégie ses services de stockage en ligne.
Du simple au double
Les Pixel 3 avançaient l’an dernier à rebours de la tendance. Au lieu de multiplier les modules photo, ils se contentaient d’un unique capteur de 12 Mpx et misaient sur le logiciel pour offrir un zoom numérique plutôt performant. Les algorithmes de Google permettent, avec son option « Vision de nuit », d’obtenir des clichés nocturnes assez bluffants. On retrouvera sur les Pixel 4 une même fonction, que Google promet évidemment améliorée et même associée à un mode « astrophotographie » pour amateurs d’étoiles. Mais surtout, les Pixel proposent désormais deux modules photo. Le premier, avec capteur de 12,2 Mpx (pixels de 1,4 µm) et un grand-angle (ouverture f/1,7), est secondé par un second capteur de 16 Mpx doté d’un objectif ouvrant à f/2,4 et permettant d’obtenir un grossissement de l’image par 3. Google y ajoute un zoom numérique 6x, mais aussi un mode portrait qu’il annonce encore amélioré. Quant au mode HDR+ amélioré, il reste de la partie, mais permet désormais de consulter les modifications qu’il apportera en aperçu, ce qui n’était jusqu’ici pas possible. L’ensemble permet en outre de réaliser des vidéos en 4K, mais à 30 fps. Pour finir, en façade siège un seul module photo de 8 Mpx. Le grand-angle spécial selfies des Pixel 3 disparaît donc.
Des fonctions gestuelles
L’une des caractéristiques en fuite avant la présentation officielle des Pixel 4 tenait à leur contrôle par gestes. Une caractéristique que Google détaille aujourd’hui, et qui prend le nom de Motion Sense. Destiné à simplifier l’usage lorsque, par exemple, le smartphone est posé sur son support de charge sans fil (les nouveaux venus restent compatibles avec l’induction Qi), le système est issu du projet Soli. Il opère pour détecter la présence de l’utilisateur, permettant au smartphone de « pré-sortir » de veille lorsqu’il détecte que la main s’en approche, et de se préparer au déverrouillage lorsqu’il est saisi. Les gestes constituent la troisième application de Motion Sense, permettant de passer à la piste suivante ou précédente dans un lecteur musical, d’augmenter ou de baisser le volume, de « snoozer » l’alarme matinale, etc. Pour l’heure, les applications compatibles se réduisent pour l’essentiel aux services musicaux (dont Spotify) et à l’Horloge, mais d’autres titres devraient s’y ajouter. Lorsqu’une application est compatible, un éclairage blanc en haut de l’écran vient d’ailleurs le signaler.
Prix et disponibilité
Les Pixel 4 et Pixel 4 XL seront disponibles à compter du 24 octobre à partir de 769 euros pour le premier, et de 899 euros pour le second. Ils seront uniquement proposés en France dans leur coloris noir.