Responsable du projet Stadia, Phil Harrison a évoqué le service de cloud Gaming dans une interview. Il a répondu aux craintes des futurs utilisateurs et donné de nouveaux détails sur le fonctionnement de la plateforme.
Google expliquait il y a quelques jours que « certaines annonces ne pouvaient pas attendre l’E3 ». Le géant américain avait alors préféré devancer la grand-messe du jeu vidéo pour tout dire concernant Stadia, sa future plateforme de jeu en streaming. Cette dernière arrivera en France (et dans une poignée d’autres pays) en novembre avec l’ambition de faire de Google un géant du cloud gaming. En devançant les annonces de Microsoft, Google a toutefois laissé de la place à son rival américain à l’E3 alors que Sony a préféré zapper l’événement.
Phil Harrison, patron de Stadia, a décidé d’occuper le terrain en accordant une interview au journaliste à Geoff Keighley lors de l’E3 Live. Lors de son premier Stadia Connect, la firme de Mountain View a pu annoncer une première liste de jeux compatibles et les différentes formules disponibles. Il est désormais acté qu’il sera possible de jouer gratuitement sur Stadia avec l’offre Base qui sera disponible courant 2020. Cette formule sera plus limitée que l’offre Pro et les joueurs devront acheter des jeux à l’unité pour profiter du service.
Une mesure qui inquiète déjà certains joueurs, alors que Google a pris l’habitude fermer les services qui ne répondent pas à ses attentes. Le patron de Stadia assure que Google est très « impliqué dans cette plateforme », lui qui a travaillé chez Microsoft et Sony avant de rejoindre le géant du web. Ambitieux, Google ne devrait pas se limiter à ses seules formules d’abonnement, si l’on en croit Phil Harrison. Il explique que certains éditeurs de jeux vidéo « commencent à aussi à penser à leurs propres abonnements » dans Stadia et ces formules pourraient arriver « relativement rapidement ». Phil Harrison ajoute que Google va « soutenir cela sur [sa] plate-forme, et nous allons voir quelques annonces en temps voulu à ce sujet ». Les propos du responsable du projet Stadia ont été rapportés par divers médias américains, dont les sites The Verge et 9to5Google.
Google Stadia ne se contentera pas d’une formule Pro
Cette possibilité pourrait notamment séduire les utilisateurs de Stadia Base, la formule gratuite du service, qui aimeraient profiter des titres d’un éditeur en particulier. Sans surprise, l’identité des éditeurs intéressés par la possibilité d’offrir un abonnement via Stadia n’a pas été divulguée. « Je ne pense pas que ce sera pour tous les éditeurs, mais pour certains d’entre eux qui ont de plus gros catalogues et des line-up plus importants », a toutefois indiqué Phil Harrison. Le cas Electronic Arts est notamment évoqué par The Verge, lui qui propose un abonnement EA Access sur Xbox One, PC et bientôt sur PlayStation 4. En ce sens, Google Stadia pourrait se rapprocher du modèle économique des consoles de Microsoft et Sony, avec plus de liberté puisque le joueur pourrait jouer sans console sur un téléviseur, smartphone ou PC sans console. Il faudra néanmoins disposer d’une connexion suffisamment performante.