Un système obligatoirement disponible dans les smartphones, tablettes et ordinateurs commercialisés dans le pays permettra aux parents de contrôler le temps passé sur les écrans par leurs enfants, ainsi que les contenus accessibles.
Dans le cadre de la loi du député Bruno Struder votée en mars 2022, un décret est actuellement en préparation afin de rendre obligatoire l’installation d’un dispositif de contrôle parental pour les fabricants de smartphones, tablettes et ordinateurs. Pilotant ce projet, le ministre délégué chargé de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, a détaillé le fonctionnement de ce futur outil auprès du Parisien.
L’idée est de proposer « directement dans les paramètres de chaque smartphone commercialisé en France, un dispositif simple pour contrôler le temps passé sur l’écran, mais aussi les contenus visibles ou téléchargeables sur l’Internet mobile ». Le ministre estime en effet que les applications ou logiciels actuels sont insuffisamment utilisés car trop complexes. Ainsi, tout acheteur d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur aura la possibilité d’activer facilement le contrôle parental lors de l’allumage de l’appareil.
Un contrôle du temps d’écran et des contenus disponibles
Avec le système envisagé – installé par défaut sur l’appareil – il sera possible de régler deux fonctions dans les paramètres, à savoir le temps d’écran et les contenus accessibles par les enfants. Un choix justifié, comme l’a expliqué Jean-Noël Barrot : « Les enfants utilisent leur smartphone de façon souvent trop prolongée, trois heures en moyenne par jour (…) un enfant sur trois, à douze ans, a été exposé à de la pornographie. Ces mêmes enfants, interrogés un peu plus tard dans leur vie, sont une majorité à dire qu’ils étaient trop jeunes quand cela leur est arrivé ».
Plus précisément, les parents seront en mesure de définir des plages horaires de connexion à Internet ainsi que le type de contenus que leurs enfants peuvent consulter et les applications téléchargeables ou non. Cette fonction pourra être réglée selon l’âge, avec l’impossibilité pour un jeune de consulter un site pornographique avant ses 18 ans ou encore pour un mineur de 12 ans d’avoir accès aux réseaux sociaux, censés être interdits aux moins de 13 ans.
Ces plateformes proposent, elles aussi, des dispositifs de contrôle parental depuis peu. Début août, Snapchat a lancé de tels outils permettant notamment aux parents de voir avec qui leurs adolescents sont amis sur l’application. En mars, c’est Meta qui en a introduit pour Instagram pour que les parents puissent, entre autres, voir le temps passé par les jeunes sur la plateforme et fixer des limites de temps.