D’après une note interne obtenue par The Verge, Meta, la maison mère des applications, met actuellement en place une nouvelle équipe chargée d’y créer des expériences payantes.
Meta veut faire payer les utilisateurs de ses applications pour des fonctionnalités. Une note interne obtenue par The Verge révèle que le propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp met en place une équipe appelée « New Monetization Experiences » afin d’identifier et de créer « de potentielles fonctionnalités payantes ».
Le groupe californien n’est pas le seul à se tourner vers ce type de formule. Avec Super Follows, Twitter permet déjà de réserver des contenus à des abonnés payants. Récemment, ce sont Telegram et Snapchat qui se sont lancés dans l’aventure. L’offre premium du réseau social au fantôme s’est d’ailleurs avérée être un succès précoce, comptabilisant un million d’abonnés à la mi-août, seulement quelques semaines après son lancement. Il n’est donc pas surprenant que Meta s’y intéresse. « Nous sommes évidemment attentifs à ce qui se passe dans l’industrie. Et je pense qu’il y a plusieurs entreprises qui ont fait des choses intéressantes dont j’espère que nous pourrons apprendre et imiter au fil du temps », a déclaré John Hegeman, vice-président de la monétisation du groupe, à The Verge.
Une nouvelle source de revenus
Ces fonctionnalités payantes permettraient à Meta de diversifier ses sources de revenus, qui proviennent principalement des publicités. Cette activité a été grandement impactée par la nouvelle politique de confidentialité d’Apple, qui a fait perdre près de 10 milliards de dollars aux réseaux sociaux au second semestre de l’année dernière. Pour John Hegeman, « s’il existe des opportunités à la fois de créer une nouvelle valeur et des lignes de revenus significatives et également de fournir une certaine diversification, cela va évidemment être quelque chose d’attrayant ». À plus long terme, ces fonctionnalités payantes devraient être une partie plus significative de l’activité de Meta selon le vice-président de la monétisation.
N’ayant pas donné de détails sur les fonctions envisagées, il a tout de même précisé que l’entreprise ne prévoit pas de laisser les utilisateurs payer pour désactiver les publicités dans ses applications, restant déterminée à développer cette activité. Pourtant, l’absence des annonces est un modèle qui fonctionne, comme le montre les formules de YouTube, réseau social ayant dépassé les 50 millions d’abonnés en septembre 2021.
Si des fonctionnalités payantes pourraient bientôt arriver sur Facebook, Instagram et WhatsApp, les trois applications en comptent déjà quelques-unes. Les administrateurs de groupes Facebook peuvent par exemple de facturer l’accès à des contenus exclusifs. De son côté, WhatsApp fait payer à des entreprises la possibilité d’envoyer des messages à leurs clients. Enfin, Instagram teste depuis le début de l’année des formules payantes avec les créateurs proposant des contenus exclusifs à leurs abonnés.
