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Festival du film d’Angoulême : une 15e édition sous le signe de l’émotion

24 août 2022
Par Apolline Coëffet
L'acteur et réalisateur Dany Boon et l'actrice et chanteuse Line Renaud lors de l'ouverture du 15e Festival du film d'Angoulême.
L'acteur et réalisateur Dany Boon et l'actrice et chanteuse Line Renaud lors de l'ouverture du 15e Festival du film d'Angoulême. ©Yohan Bonnet / AFP

Le Festival du film d’Angoulême a ouvert les festivités ce mardi 23 août 2022. Retour sur la programmation de cette édition anniversaire.

Ce mardi 23 août, le festival du film d’Angoulême a donné le coup d’envoi de sa 15e édition qui se tiendra jusqu’au 28 août prochain. En ouverture ? La projection d’Une Belle Course de Christian Carion et un discours de Line Renaud qui a su susciter l’émotion de l’assemblée. Poignant, ce premier film ouvre le bal en évoquant la mort, un « moment qui approche » pour elle-même, a déclaré l’actrice. À l’écran, la protagoniste – âgée, comme elle, de 92 ans – n’a d’autre choix que de quitter sa demeure. Dans le taxi qui la conduit à la maison de retraite, les souvenirs défilent au rythme du véhicule, des lieux qu’il traverse et qui ont marqué son existence. 

Faire revenir le public en salles

Pour ses 15 ans, la manifestation instiguée par Dominique Besnehard renoue ainsi avec l’éclectisme de ses débuts en offrant une variation de thèmes d’autant plus forts qu’ils s’inscrivent parfaitement dans l’actualité. Quelques films – comme Rumba la vie de Franck Dubosc, qui raconte l’histoire d’un père qui se met à la danse pour passer davantage de temps avec sa fille – insufflent à l’inverse un air de légèreté nécessaire à l’assimilation de tels sujets.

Prostitution des adolescentes, droit à l’avortement, comédie du quotidien… La programmation explorera le spectre des émotions dans toutes ses nuances, dans l’espoir de fidéliser le public qui, depuis le début de la pandémie, a déserté les cinémas. « Environ 20 à 30 % des spectateurs ne sont jamais revenus en salle, a déclaré Dominique Besnehard sur France Inter. Est-ce qu’on peut renverser cette tendance ? Bien sûr, on va renverser cette tendance. À Angoulême, il y a 30 % de plus de réservations. »

La part belle aux femmes 

Sur la cinquantaine de longs-métrages proposés au public, seuls dix seront en compétition. Parmi eux, sept films ont été réalisés par des femmes. Un chiffre qui mérite d’être souligné quand la plupart des festivals de cinéma peinent encore à mettre en lumière l’œuvre des réalisatrices. L’évènement offrira alors un autre regard sur le monde et s’attachera, entre autres choses, aux problématiques auxquelles celles-ci font toujours face aujourd’hui. 

Annie Colère de Blandine Lenoir reviendra sur le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) qui, comme le suggère son nom, militait pour l’obtention du droit à l’IVG dans les années 1970. Dans Houria, Mounia Meddour retrace le parcours d’une danseuse algérienne qui tente de se reconstruire après une agression. Geneviève Albert évoque quant à elle la prostitution des adolescentes dans Noémie dit oui. Comme à son habitude, le festival met également une région francophone à l’honneur. Neuf films rendront ainsi hommage au cinéma du Rwanda, pays retenu cette année.

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste