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Blandine Rinkel est la première lauréate du prix Méduse

20 août 2022
Par Apolline Coëffet
Blandine Rinkel remporte le premier prix Méduse avec "Vers la violence".
Blandine Rinkel remporte le premier prix Méduse avec "Vers la violence". ©Olivier Dion

Blandine Rinkel a reçu le prix Méduse pour Vers la violence, son troisième roman. Il lui sera remis par l’association Les Amis de la littérature de Saint-Tropez le 27 août prochain.

Cette année a été inauguré le prix Méduse, nouvelle récompense automnale qui ouvre la rentrée littéraire. Voulu comme une façon de « mettre en lumière un roman ou un récit de langue française destiné à marquer la saison », il soutiendra désormais les auteurs au moyen d’une dotation de 5 000 € qui s’accompagne d’une résidence d’écriture. « Loin des combinaisons byzantines et des rumeurs artificielles, des gloires éventées et des écrivaillions officiels, Méduse consacre la promesse et la nouveauté », précisait un communiqué diffusé en mai dernier. Le jury de cette édition 2022 s’est accordé sur un nom qui n’est autre que celui de Blandine Rinkel. Elle devient ainsi la première lauréate du prix pour Vers la violence, un troisième ouvrage publié chez Fayard. 

Des relations intergénérationnelles qui nous façonnent

« Il ne m’avait pas légué la douceur, la confiance ni la foi. Pourtant j’héritais de lui les trois choses auxquelles je tenais le plus au monde. J’héritais de lui l’absence, la joie et la violence. » C’est en ces mots que Blandine Rinkel commence Vers la violence. Dans ce texte de près de 400 pages, la journaliste et auteure de 31 ans, également comédienne, musicienne et danseuse, raconte la vie d’un père, Gérard, au travers du regard de sa fille, Lou. Cette figure aimée, « imposant[e], moqueu[se] et viril[e] », se présente pourtant comme « un homme que [la narratrice] ne connai[t] pas ». Policier de profession, il demeure mutique, n’évoque que très rarement ses sentiments, les affaires qui l’occupent au quotidien et peut se montrer brutal et maladroit.

En 2017, dans L’Abandon des prétentions – son premier roman également édité chez Fayard –, la jeune nantaise abordait déjà les relations intergénérationnelles. L’ouvrage portait cette fois-ci sur les liens entre une mère et sa fille. Leurs conceptions de la réussite se heurtaient alors avec fracas à la brutalité du monde. Dans chacun de ses textes, Blandine Rinkel met en scène des enfances troubles et rappelle comment nos héritages familiaux nous aident ou nous desservent, mais façonnent sans nul doute notre être tout entier.

Vers la violence, de Blandine Rinkel, Fayard, 378 p., 20 €. En librairie depuis le 17/08/2022.

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste