Miguel Sapochnik, producteur et réalisateur historique de la série, a été clair : House of the Dragon contiendra moins de scènes de sexe, et les violences sexuelles ne seront pas montrées à l’écran.
Game of Thrones a profondément marqué l’histoire du petit écran. Ses batailles épiques, ses intrigues entremêlées et ses personnages tous plus fous les uns que les autres en ont fait l’une des meilleures séries de la dernière décennie. HBO a décidé de profiter de ce succès en développant cet univers fantastique et unique. La chaîne a ainsi pris la décision d’adapter une autre œuvre de George R. R. Martin : Feu et Sang. Cette nouvelle création est présentée comme un spin-off au show d’origine et sortira le 21 août sur HBO (et en France sur OCS en US+24).
Son histoire se situe 200 ans avant les événements de Game of Thrones et suit la famille Targaryen, quand elle régnait encore sur Westeros. Cette série dérivée nous permettra de comprendre comment cette puissante dynastie a perdu son pouvoir et l’impact de la guerre civile (aussi connue sous le nom de « Danse des Dragons ») sur son héritage. On y retrouvera des éléments clés du show originel (la quête du trône de fer, les combats, les alliances, les trahisons…), mais ce spin-off se démarquera sur un point précis.
« À la place, nous montrons les conséquences et l’impact de cet acte »
Game of Thrones est surtout connu pour ses scènes de violence et de sexe. En 2015, un fan a mené une enquête et calculé le nombre d’actes de violence sexuelle contre les femmes lors des cinq premières saisons. Il en a dénombré 50. La nuit de noces de Sansa (saison 5, épisode 6) a particulièrement marqué les esprits. Mariée de force à Ramsay Bolton, la jeune femme a été violée par son époux sous les yeux de son cousin Theon. La scène a choqué de nombreux spectateurs, certains ayant même appelé à boycotter la série sur les réseaux sociaux après la diffusion de l’épisode.
Miguel Sapochnik était producteur et réalisateur sur le show originel et il est le co-showrunner de House of the Dragon. Interrogé par The Hollywood Reporter, il a affirmé qu’il y aurait moins de scènes de sexe dans cette nouvelle série et que les violences sexuelles ne seraient pas montrées à l’écran.
« On ne se dérobe pas pour autant, confie-t-il au média. Au contraire, nous allons mettre en lumière cet aspect. Vous ne pouvez pas ignorer la violence qui a été perpétrée sur les femmes par les hommes à cette époque. Cela ne devrait pas être minimisé et cela ne devrait pas être glorifié. » Il explique que ces scènes seront réalisées « avec soin » et « de manière réfléchie ».
La productrice Sara Hess a complété ces propos en annonçant à Vanity Fair que la série traitera d’un cas de violence sexuelle, mais qu’il serait traité « hors écran. À la place, nous montrons les conséquences et l’impact sur la victime et la mère de l’agresseur. »
Le spin-off mettra également l’accent sur l’accouchement et ses dangers. « C’est aussi dangereux que possible, rapporte Miguel Sapochnik. Vous avez 50/50 de chances d’y arriver. Nous avons un certain nombre de naissances dans la série et avons essentiellement décidé de leur donner des thèmes différents et de les explorer sous différents angles, de la même manière que je l’ai fait pour un tas de batailles sur Thrones. »