La jeune rappeuse de 21 ans se distingue par un univers bien à elle, dans lequel la bossa nova de sa terre natale se mêle à des beats traps et électro. Nouvelle figure phare de l’industrie musicale, elle sera notamment sur la scène du Fnac Live Festival de ce vendredi.
À tout juste 21 ans, Bianca Costa peut se targuer d’avoir déjà un univers musical extrêmement abouti. Née au Brésil, la jeune femme rejoint le Portugal à l’âge de 5 ans où elle grandit avant de gagner la France, plus récemment. Bossa nova, beats trap et électro, pop et reggaeton… Toutes ces destinations sont autant de lieux que de sources d’inspirations pour ses compositions. Mais la musique est avant tout une affaire d’héritage générationnel. « Mon grand-père joue de la guitare et chante. Je viens d’une famille très religieuse donc c’était beaucoup dans les louanges, les gens de l’église et ce côté musical, ça chantait beaucoup à la maison. Et au Portugal, c’était la période des comédies musicales, Disney Channel, etc. J’ai beaucoup suivi cette vibe-là ! J’ai toujours eu ce truc de vouloir faire des groupes, chanter. J’ai toujours écrit », déclarait-elle récemment dans une interview pour Booska-P.
C’est son inclination pour le rap – découvert à travers les sons de Diam’s et de Sexion d’Assaut – qui poussera Bianca Costa à franchir les portes du studio. Alors au lycée, elle commence à fréquenter les membres du Way Boto, un collectif qui révèlera quelques artistes tels que Oboy ou Bitsu. Décidée à ne pas faire comme tout le monde par crainte de se perdre dans un genre mainstream, elle peaufine un style affirmé qui lui ressemble : la bossa trap. Samba, baile funk et bossa nova brésiliennes se conjuguent dès lors à l’univers urbain dont elle s’éprend en France, pays qui la fera connaître.
Un nouvel EP attendu pour l’été
Résolue à partager sa passion avec autrui, Bianca Costa lance un petit rituel. Tous les jeudis, elle publie la reprise d’un morceau du moment auquel elle appose son style singulier. En 2020, elle signe avec le label Parlophone et enregistre, dans la foulée, Florianópolis, un premier EP aux rythmes ensoleillés dont le titre rend hommage à sa ville natale. Cette proposition éclectique, chère à l’artiste, s’impose comme une véritable valeur ajoutée. Au-delà des seules sonorités, ses textes oscillent entre le portugais et le français. « Il faut juste se dire qu’on a fait un vrai mélange culturel, qui n’a jamais été fait ou en tout cas pas été fait par quelqu’un qui porte ces deux cultures-là à 100 %. C’est bien de toucher à tout, mais je sens que j’ai vraiment mon propre truc à apporter », assurait-elle au cours du même entretien.
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En octobre dernier, Canal + révélait sa participation à Reines, pour l’amour du rap. Le programme, réalisé par Guillaume Genton, a la vocation de mettre à mal les préjugés sur le genre musical. Cinq rappeuses ont ainsi été invitées à composer et enregistrer un titre inédit afin de faire entendre leur voix et d’asseoir l’idée selon laquelle les femmes ont toute leur place dans ce milieu urbain. Cette expérience – jugée enrichissante par l’artiste – lui a offert un coup de projecteur supplémentaire qui n’a fait qu’accroître son envie de revenir très prochainement avec « un concept spécial, un vrai univers artistique ». S’il n’est pas encore question d’un album, un nouvel EP est attendu pour l’été. Pour l’heure, le grand public pourra (re)découvrir Bianca Costa à l’occasion du Fnac Live Festival qui se tiendra ce vendredi 1er juillet.