Test Realme 7 Pro, presque tout bon pour moins de 350 euros !

Le nouveau Realme 7 Pro arrive au sein d’une gamme désormais bien étoffée. Il se place logiquement au-dessus de son petit frère le Realme 7, mais en dessous du Realme X50 5G testé récemment par nos soins. Avec une fiche technique alléchante et un tarif agressif, voyons ce que cache ce smartphone chinois.

Un design simple et efficace

Au niveau de l’aspect général de l’appareil, aucune surprise. Le terminal arbore un écran bord-à-bord de 6,4 pouces, ponctué d’un unique poinçon renfermant le capteur photo principal. Le menton inférieur est un peu épais, mais rien de rédhibitoire, surtout à ce prix. La coque arrière se montre un peu différente de ce qu’on a l’habitude de voir, en présentant une allure bi-ton, reflétant les rayons de lumière de manière assez élégante. Le smartphone fait docn son petit effet. Si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, il faut avouer que les finitions sont plutôt bonnes.

Le module photo à 4 capteurs, rectangulaire, dépasse de l’ensemble et rend le téléphone un peu bancal une fois posé sur une table. En enfilant la coque en silicone fournie dans la boite, le module photo ne dépasse plus et se retrouve donc mieux protégé. Le terminal est finalement assez sobre dans ce coloris Mirror Blue. Si l’ensemble est fait de plastique, la construction est bien finie et le terminal ne souffre d’aucun défaut. Pas d’aspect « cheap », d’autant plus que le choix du plastique par rapport au verre permet de moins retenir les traces de doigts que le X50 5G par exemple.

On trouve le bouton d’allumage sur la tranche droite. Ce dernier est souligné par un petit trait couleur or. Un petit détail toujours sympathique. Les boutons de volume sont situés quant à eux sur la tranche opposée. Ces derniers tombent parfaitement sous les doigts ce qui permet d’utiliser le mobile plus facilement à une main. Le lecteur d’empreinte digitale se trouve placé sur le quart inférieur de l’écran, une petite surprise à ce niveau tarifaire. Bien pratique, le lecteur se montre réactif et performant, un plaisir à utiliser.

Le terminal offre une bonne préhension ce qui permet de l’utiliser à une main sans craindre de le faire tomber bien que le plastique soit un peu glissant.

Realme UI, toujours efficace

Comme à son habitude, le smartphone Realme est propulsé par Android 10. L’OS de Google est agrémenté d’une surcouche logicielle maison baptisée Realme UI. Cette dernière est calquée sur Color OS, utilisée sur les smartphones Oppo. On y retrouve donc tout un tas d’options de personnalisation et de navigation.

Cela permet par exemple de choisir la forme des icônes, la disposition de l’écran d’accueil ou de profiter de raccourcis permettant de simplifier la navigation. L’interface est donc très agréable à utiliser, d’autant que, équipé de 8 Go de mémoire vive, la navigation et le basculement entre les applications s’effectue à la vitesse de l’éclair.

Enfin, tous les codes qui font la force d’Android sont présents, ce qui ne déroutera pas les habitués de ce système d’exploitation qui retrouveront rapidement leurs marques.

Pas de 90 Hz, mais une dalle OLED

Encore rare sur les terminaux à ce tarif, le Realme 7 Pro n’embarque pas d’écran capable d’un taux de rafraichissement élevé. Une telle technologie permet de fluidifier la navigation, les vidéos et les jeux pour un confort de lecture accru. Chose surprenante, le petit frère, Realme 7, embarque une dalle LCD 90 Hz. En contrepartie, ce 7 Pro profite d’un écran OLED Full HD+ 1080 x 2400 pixels. Un choix nécessaire pour intégrer le lecteur d’empreintes sous l’écran.

Cette technologie est connue pour son taux de contraste faramineux et ses noirs d’une profondeur inégalable. De plus, cela permet l’affichage Always-on, permettant de lire l’heure ou ses notifications d’un simple coup d’œil même quand l’appareil est en veille.

Réglées par défaut sur « Vive », les couleurs affichées par le Realme 7 Pro sont de bonne facture. Si elles tirent nativement un peu vers le bleu, il est possible de corriger cela dans les paramètres. Les couleurs sont donc flatteuses, profitant d’un bon taux de contraste. En clair, les amateurs de séries, de photo ou simplement de surf sur le web trouveront entière satisfaction par les prestations de ce mobile. Le ratio d’écran 20:9 assure une bonne immersion dans les jeux et vidéos et le poinçon situé en haut à gauche de l’appareil se fait rapidement oublier.

Cet affichage permet une bonne lisibilité en plein soleil, même si d’autres mobiles font mieux, il ne faut pas oublier le positionnement tarifaire agressif de ce Realme. Les noctambules apprécieront de ne pas se bruler la rétine à la moindre sollicitation de l’écran dans l’obscurité. En effet, la luminosité minimale est faible ce qui permet de consulter son téléphone sans risquer de perdre la vue.

Les mélomanes possesseurs d’un casque filaire seront ravis de pouvoir le brancher au mobile, doté d’une prise mini-jack 3,5 mm. Cette dernière fait preuve d’une belle puissance sans pour autant éblouir au niveau de la restitution des sons. Elle fait son travail.

En revanche, le système haut-parleur est franchement surprenant. Il s’agit d’un module stéréo utilisant une enceinte sur la tranche inférieure et une autre sur la partie supérieure du téléphone (l’écouteur pour le téléphone en fait). Un tel dispositif est assez rare, surtout sur les mobiles placés à un tarif aussi agressif. La qualité n’est pas incroyable, les aigus sonnent trop métalliques et les basses sont absentes, normal pour un haut-parleur de smartphone. Mais le son puissant délivré par l’ensemble couplé à la stéréophonie permet une véritable immersion. Les amateurs de série Netflix au creux du lit seront les premiers enchantés. Un vrai plaisir, associé à la qualité de l’écran OLED. Cette petite extravagance que se permet Realme est la bienvenue et améliore grandement l’expérience, notamment pour les amateurs de contenus multimédia dont les moyens ne permettent pas d’acquérir le surpuissant ROG Phone 3 ou le dernier Galaxy Note 20 Ultra.

Des performances honorables

Malgré son tarif, ce smartphone Realme embarque une puce Qualcomm Snapdragon 720G. La lettre « G » rappelle ainsi l’orientation gaming de cette puce. Sans pour autant tutoyer les athlètes du milieu comme le OnePlus 8 Pro ou l’Oppo Find X2 Pro, tous deux venant de la même maison.

Cette puce, dénuée de modem 5G, distille pourtant des performances très satisfaisantes. La navigation se fait sans accroc, les applications s’ouvrent rapidement et ne souffrent d’aucun ralentissement. Les jeux tournent sans problème sur ce smartphone pas cher. Si les titres les plus gourmands comme Call of Duty demandent de faire quelques concessions sur la qualité des graphismes, on jouit d’une expérience fluide à l’abri des divers lags, freezes et ralentissements. Les joueurs occasionnels seront pleinement satisfaits de la puissance délivrée par l’Adreno 618 en charge des calculs graphiques. La plupart des jeux disponibles sur le Play Store ne seront pas en mesure de faire plier cette puce. D’autant plus que même après de longues sessions de jeu ou de benchmarks consécutifs, la chaleur dégagée par le terminal ne s’est pas montrée trop envahissante. Si on sent le téléphone se réchauffer, on ne risque pas de se bruler. Vous n’aurez donc pas besoin d’essuyer vos mains moites toutes les 2 minutes.

Notre modèle de test reçu en version 8 Go de mémoire RAM s’est montré suffisamment véloce pour ne présenter aucun accrochage lors du basculement entre les applications. La navigation est parfaitement fluide, une qualité que devrait tout de même présenter le mobile dans sa version 6 Go de mémoire vive également.

Les 128 Go de mémoire interne permettent de stocker un grand nombre d’application, musiques ou images. Les plus gourmands seront ravis d’apprendre que l’espace de stockage est extensible, au moyen d’une carte mémoire micro-SD se logeant dans un emplacement dédié.

L’imposante batterie de 4500 mAh qui équipe ce mobile chinois se montre suffisamment endurante pour encaisser une longue journée d’utilisation mixte. En mélangeant réseaux sociaux, jeux vidéo, surf et vidéos en streaming, le mobile arrive en fin de journée avec encore un peu de ressources. Une autonomie confortable qui ne devrait jamais se retrouver en défaut donc. Toutefois, si on ne peut pas qualifier ce Realme 7 Pro de « marathonien », il est définitivement un sprinter. En effet, l’imposant bloc d’alimentation de 65 W permet à l’appareil de récupérer 50 % de sa capacité en seulement une dizaine de minutes. La charge intégrale nécessite environ 40 minutes. Si l’autonomie vient à faiblir, il suffira alors d’une poignée de minutes à côté d’une prise pour profiter de plusieurs heures d’utilisation supplémentaires. Une belle prouesse qui plaira aux mobinautes régulièrement en déplacement, d’autant plus impressionnante une fois ramenée au prix de l’ensemble. Si vous accordez beaucoup d’importance au temps de recharge, alors vous tenez assurément là un champion.

Un photophone honnête

Afin de proposer des appareils moins chers, les constructeurs rognent largement sur la qualité de la photographie. Ce Realme 7 Pro ne déroge pas à la règle. Toutefois, s’il est impossible pour ce modeste téléphone de rivaliser avec les maitres du moment comme le Huawei P40 Pro, il offre de quoi satisfaire la plupart des utilisateurs.

Avec 4 capteurs photos, ce smartphone chinois propose une formule proche de celle équipant son grand frère, le Realme X50 5G. On y retrouve donc un module dédié à la mesure de la profondeur de champ (de 2 mégapixels), un module macro de 2 mégapixels et un objectif grand-angle de 8 mégapixels. Le capteur principal quant à lui se paye le luxe d’afficher 64 mégapixels.

L’appareil photo se comporte bien et propose une mise au point rapide et une mesure de lumière assez précise. Le niveau de détail des clichés est bon au centre de l’image. En s’approchant des bords, on remarque une perte de piqué, mais rien de gênant si on ne prévoit pas de réaliser des tirages en grand format exclusivement sur ces zones. Lorsque la lumière se fait rare, les clichés perdent nettement en dynamique et le bruit numérique arrive en compagnie d’un lissage faisant perdre beaucoup de détails. Le mode nuit quant à lui permettra de compenser partiellement la dynamique mais les détails resteront insuffisant pour exploiter réellement les images. Dans l’ensemble, le module principal se montre très satisfaisant à ce niveau de prix.

Le second module permet de réaliser des clichés en ultra grand-angle. Les 8 mégapixels se montrent insuffisants pour retranscrire toute la magnificence d’un paysage urbain, mais il a le mérite d’exister. On pourra par exemple faire des photos de groupe en intérieur ou tout simplement immortaliser une belle image à partager sur les réseaux sociaux. Encore une fois à ce prix, on est heureux de trouver cette petite extravagance.

Même constat que lors de notre test du Realme X50 5G, le modeste objectif macro et son capteur de 2 mégapixels peinent à convaincre. Le mode est rigolo pour photographier une fleur ou un insecte, mais on remarque assez vite que les résultats sont meilleurs en utilisant le mode 64 mégapixels puis en recadrant dans l’image.

Le module avant délivre pour sa part des images de 32 mégapixels. Bien détaillées, ces dernières souffrent d’un détourage en mode portrait, comme pour le module arrière, assez imprécis. Toutefois, si on ne s’attarde pas sur les détails et les mèches de cheveux, cela ne devrait pas gêner les amateurs de selfies en tous genres.

Pour ce tarif, le Realme 7 Pro nous offre des prestations très alléchantes. Il s’oppose ainsi aux smartphones Note 9 Pro en se situant à un prix légèrement supérieur. Si l’appareil photo ne brille pas par sa qualité, le smartphone du groupe BBK peut compter sur d’autres atouts. Son écran AMOLED, ses haut-parleurs stéréo ainsi que sa recharge Super Dart ultra rapide font de ce terminal un appareil bourré de qualités qui saura satisfaire les utilisateurs exigeants ne souhaitant pas allouer un budget pharaonique à leur smartphone.