Plantronics ne pouvait pas passer à coté de l’explosion des écouteurs True Wireless. Avec ses BackBeat Pro 5100, la marque entend bien s’imposer sur le créneau très en vogue et particulièrement disputé. Avec succès ? Lisez ce qui suit pour le savoir.
Conception classique mais aboutie
Plantronics n’a pas cherché à révolutionner le concept des True Wireless avec ses BackBeat Pro 5100. On sent bien que la marque, qui a déjà fait ses preuves dans la catégorie, a plutôt voulu optimiser tout ce qui pouvait l’être en recherchant le plus grand confort et la meilleure efficacité possibles. Et cela commence bien, avec le boitier qui fait office de chargeur, comme avec tous les True Wireless. Plantronics a en effet opté pour un boitier compact, et c’est tant mieux. On pourra ainsi le glisser dans une poche de pantalon ou de veste. Si cela peut paraitre anodin, j’avoue apprécier de récupérer le boitier dans ma poche lorsque je souhaite ranger mes écouteurs, plutôt que devoir chaque fois fouiller dans mon sac. Le boitier accueille des écouteurs au format très compact, et particulièrement légers (5,8 g chacun). Le design, sans faire dans l’ultra original, est soigné. La fabrication inspire la confiance, du fait d’une impression de robustesse ressentie. Ils sont d’ailleurs annoncés comme résistants à la poussière et à la transpiration et répondent à la norme IPX4. Outre leur format mini, un point distingue les BackBeat Pro 5100 de la concurrence, c’est l’ingénieux système d’embouts, qui ne ressemblent à aucun autre. Là où les autres fabricants se contentent d’embouts courts qu’on a tendance à perdre facilement, Plantronics a choisi des embouts bien plus profonds et dotés d’un système de fixation qui rendent le décrochage inopiné quasiment impossible. Certes, il est alors plus délicat de changer d’embout, mais après tout une fois qu’on a trouvé les bons, on n’a plus vraiment besoin d’y toucher. En tant que grand spécialiste mondial… de la perte d’embouts, je ne peux qu’applaudir à cette bonne idée. Concernant l’autonomie, Plantronics annonce 6h30 en écoute musicale et jusqu’à 19h30 au total, le boitier offrant deux recharges supplémentaires.
Une ergonomie bien pensée
Nous l’avons vu, les BackBeat Pro 5100 sont dotés de touches tactiles. On peut donc prendre une communication, raccrocher, naviguer dans les pistes, mettre sa musique en pause ou encore activer Siri et Google Assistant. Bien qu’étant davantage à l’aise avec les touches physiques, je n’ai pas rencontré de difficultés particulières. Le boitier renseigne sur l’état de charge des écouteurs par simple appui sur un bouton. 3 clignotements blancs de l’indicateur lumineux indiquent une charge complète, 2 clignotements une charge aux 3/4, etc. Les écouteurs se mettent en pause lorsque vous les retirez de vos oreilles et s’appairent automatiquement lorsque vous les sortez de leur boitier. L’application dédiée BackBeat permet de visualiser l’autonomie de chaque côté (en temps d’écoute ou en pourcentage), de télécharger d’éventuelles mises à jour, de configurer le volume des appels, de réinitialiser les réglages, de changer la langue des messages vocaux, etc. Plus rare, on peut reconfigurer le statut d’écouteur maitre d’un côté à l’autre, ce qui permet de décider quel écouteur gèrera la lecture/mise en pause et la fonctionnalité My Tap. Cette dernière permet d’affecter des actions qui se déclenchent avec 1 ou 2 gestes. On peut par exemple choisir d’activer un chronomètre d’un appui et une playlist Deezer de deux appuis. Avec une restriction cependant, la fonction de réglage du volume n’est alors plus accessible.
Et le son ?
Avant de passer au rendu sonore des BackBeat Pro 5100, j’aimerais aborder un point trop souvent négligé avec les True Wireless en particulier et les écouteurs d’une manière générale : trop souvent, on juge mal un modèle ou bien on passe à côté de ses qualités à cause d’un simple mauvais choix des embouts. J’insiste donc tout particulièrement sur le fait que vous devez ab-so-lu-ment tester les différents embouts fournis, jusqu’à obtenir le son qui vous parait le meilleur. Trop petit, un embout laissera davantage passer le bruit extérieur, avec pour résultat une isolation médiocre et des graves trop légers; à l’inverse, un embout trop volumineux sera inconfortable, tiendra mal dans le pavillon et aura un effet « bouchon ». Vos oreilles sont uniques, ne l’oubliez jamais ! Après ce long préambule, passons aux BackBeat Pro 5100. Une fois les bons embouts choisis, ils proposent une restitution davantage axée sur un médium aigu précis que sur des basses ultra présentes. Si vous voulez ressentir des impacts à vous déchirer les tympans, passez votre chemin, les BackBeat Pro 5100 ne sont pas faits pour vous. Si les amateurs de musique urbaine leur trouveront un manque d’assise dans les graves, les fans de belles voix et/ou de musique acoustique seront en revanche ravis. En écoutant le titre Siragnan-Fain du Kora Jazz Trio, on apprécie sa capacité à restituer au mieux les instruments, sans pour autant créer de frustration au niveau des basses. Mieux, en écoutant le « Harleys In Hawaii » de Katy Perry, on se rend compte qu’ils sont parfaitement capables de descendre dans les basses quand il le faut. En revanche, j’ai trouvé l’isolation phonique passive perfectible, on a tendance à pousser le volume dans les transports pour couvrir le bruit.
On a aimé | On a moins aimé |
Le format mini | Manque de punch ? |
Le son raffiné | Isolation phonique moyenne |
Le boitier compact | Un seul coloris |
Le système d’embouts | |
L’application | |
L’autonomie |
Le Plantronics BackBeat Pro 5100 face à ses concurrents :
-Moins riches en basses que des Jabra Elite 65T, ils offrent une isolation passive moins efficace mais un médium-aigu plus neutre, que certains trouveront plus juste. Ils sont aussi plus compacts et offrent une autonomie supérieure.
– Les Momentum True Wireless de Sennheiser offrent une restitution plus riche en détails mais sont plus encombrants et sensiblement plus chers.
– Les Sony WF-1000XM3 ont l’avantage de proposer une réduction active de bruit qui fait défaut aux BackBeat Pro 5100et un son de bonne facture. Ils sont cependant plus lourds et bien plus onéreux.
– Les Beats PowerBeats Pro sont de très bons True Wireless, davantage orientés sport. Eux aussi sensiblement plus chers, ils proposent aussi un format moins universel et un boitier bien plus encombrant. En contrepartie, leur autonomie est bien supérieure.