Le PX est le tout premier casque à réduction active du bruit proposé par Bowers & Wilkins. Si la légendaire marque anglaise à tant tardé pour proposer son propre casque noise cancelling, c’est parce que chez B&W on ne sort pas un produit à la légère. Voyons s’il se montre digne de sa lignée.
Le PX est le tout premier casque à réduction active du bruit proposé par Bowers & Wilkins. Si la légendaire marque anglaise à tant tardé pour proposer son propre casque Noise Cancelling, c’est parce que chez B&W on ne sort pas un produit à la légère. Voyons s’il se montre digne de sa lignée.
Un bel objet
Nous vous avions déjà présenté le PX dans le cadre d’un précédent article. Mais l’avoir en photo est une chose, et le tenir entre les mains en est une autre. Présenté de manière élégante -comme toujours avec B&W- dans un joli boitier blanc, il est livré avec une housse souple en tissu, un câble USB réversible/USB pour la charge et un câble jack pour l’écoute filaire. On trouve aussi dans la boite un livret de garantie et un guide de démarrage rapide. Visuellement parlant, le PX est largement à la hauteur des attentes. Son design parait être un croisement entre le coté aérien du P3, l’entrée de gamme de la marque, et les modèles haut de gamme comme le P7. Bowers & Wilkins a modernisé le style en adoptant des branches « ouvertes » et des coussinets plus fins.
Les matériaux restent nobles, avec le cuir des coussinets et de la partie inférieure de l’arceau associé à l’aluminium de la structure. Comme toujours sur les casques B&W, les coussinets sont amovibles et à fixation magnétique, on ne change pas une équipe qui gagne. Ils laissent voir des transducteurs à disposition orientée pour parfaire la scène sonore. La connectivité jack du PX est plus universelle que sur les modèles précédents, le câble sera donc aisément remplaçable en cas de besoin.
La mise en route
Le PX est un casque Bluetooth à réduction active du bruit. Pour profiter de la connectivité Bluetooth, il suffit de l’appairer très classiquement avec votre appareil source. La réduction active de bruit est accessible via un bouton du pavé de commandes, situé sur l’oreillette droite. On y trouve également le post USB pour la charge, des boutons de réglage du volume, de navigation dans les pistes, de mise en pause et de prise de communication téléphonique. Le bouton de réduction active du bruit permet de passer en un instant de la réduction avec perception des bruits ambiants à une réduction active totale. Très pratique (mais pas forcément très poli), cela permet de répondre à un interlocuteur sans avoir à retirer son casque.
Point intéressant, B&W a doté son casque d’une fonction très sympa, la diffusion musicale s’arrête dès qu’on retire le casque, et reprend à l’endroit où on l’avait laissée lorsqu’on le remet. Si la réduction de bruit est accessible dès que le casque est connecté, elle prend tout son sens en installant l’application dédiée Bowers & Wilkins Headphones. Avec à la clef la possibilité de personnaliser son casque en fonction de son usage d’une part, et de bénéficier de mise à jour quand elles sont disponibles d’autre part. On peut ainsi désactiver le filtre d’environnement si on se trouve dans des conditions de faible bruit, et ainsi bénéficier de la meilleure qualité d’écoute. Ou bien l’activer, et choisir entre une écoute Bureau, Ville ou Avion, avec dans chaque cas la possibilité d’arbitrer entre un filtrage des voix externes naturel ou amplifié. L’application nous renseigne aussi sur le niveau de charge du casque. Elle permet par ailleurs de calibrer la sensibilité du capteur de proximité qui permet au casque de se mettre en veille quand vous le retirez. On a également la possibilité de renommer son casque et enfin de le réinitialiser aux réglages d’usine. Une application très bien faite, simple et efficace.
Edit : Bowers & Wilkins nous signale que certains utilisateurs rencontrent quelques soucis avec leur casque PX (touche marche/arrêt qui ne fonctionne pas, charge non tenue, casque qui ne fonctionne que via USB ou incohérence des touches de lecture). Le fabricant invite à procéder à une mise à jour qui solutionne ces difficultés.
Cette mise à jour peut être effectuée par l’application dédiée ‘’Headphones’’ disponible sur iOS ou Android. Dans ce cas la mise à jour se fait en Bluetooth et prend environ 30 minutes.
Voici le lien vers le site Internet http://bowersandwilkinsfr.custhelp.com/app/answers/detail/a_id/3925/p/289
Elle peut également se faire via le logiciel Bluetooth Utility disponible sur PC ou MAC. Dans ce cas il faut connecter le casque à l’ordinateur avec le cordon USB fourni et suivre les instructions du logiciel.
Voici le lien pour télécharger cet utilitaire http://bowersandwilkinsfr.custhelp.com/app/answers/detail/a_id/3939/p/289
L’écoute, le seul juge
Disons-le tout de suite, le premier contact avec le B&W PX m’a laissé un peu songeur. Testé à peine sorti de sa boite sur un Honor 5C, le PX ne me paraissait pas en ligne avec la qualité audio habituelle des casques de la marque. Le grave paraissait brouillon et les aigus étouffés. Ne voulant pas m’arrêter à cette première impression, j’ai tout d’abord changé de source, passant à un Samsung Galaxy S6, puis j’ai suivi les conseils de Bowers & Wilkins qui recommande de bien roder le PX. Et enfin je lui ai offert des fichiers de qualité. Et cette fois, oubliez le grave cotonneux et les aigus atrophiés, tout se remet en place. La restitution offre un grave plus débridé que d’habitude avec les produits de la marque, mais l’ensemble reste très agréablement équilibré.
Pour les besoins du test, je suis passé par pas mal de styles musicaux, du dernier Orelsan à de vieux morceaux reggae de Steel Pulse en passant par le dernier Stacy Kent en jazz vocal ou encore une sélection de morceaux en haute définition. Et plus l’écoute se prolongeait plus on vient à apprécier la restitution de ce casque. Il n’est cependant pas parfait, on aurait notamment aimé davantage de dynamique et un aigu encore plus détaillé. Le confort ne conviendra pas non plus à tous, la faute aux oreillettes plus fines qui ont tendance à appuyer sur le pavillon, et au serrage un poil trop appuyé qui peut se révéler fatiguant sur les longues écoutes.
En contrepartie, l’isolation passive est déjà très bonne, mais c’est en isolation active que l’on apprécie le plus le port de ce PX. B&W a en effet réussi son examen de passage dans le monde de l’ANC (Active Noise Cancelling). Chacun choisira le mode de réduction qui lui conviendra à sa guise, mais j’ai été largement convaincu par le mode avion, réellement efficace, et par le mode bureau avec filtrage réglé sur naturel. Le PX n’a pas à rougir face aux ténors de la catégorie, d’autant que son capteur de proximité fonctionne parfaitement. Ecouter du jazz dans un environnement aussi bruyant que le RER en heure de pointe vous a un côté relaxant bien agréable. Et sur le point de l’autonomie, il brille tout autant puisqu’après trois jours d’utilisation dans les transports et au bureau il n’a toujours pas baissé pavillon !
Dernier point, le casque PX peut être utilisé en tant que périphérique audio sur un ordinateur. Il suffit de brancher le Bowers & Wilkins PX sur une entrée USB et il est reconnu par la carte son. Vous pouvez alors envoyer le son vers votre casque PX comme vous le feriez vers une enceinte multimédia. On bénéficie alors toujours d’une réduction active du bruit, bien que non paramétrable, et sur l’ordinateur sous Windows 8 utilisé lors de ce test, on peut même faire varier le volume dans avec les touches du casque.
On a aimé : On a moins aimé :
-Le design -Le passage obligé par une période de rodage
-L’application dédiée -Ne conviendra pas à toutes les morphologies
-La réduction active du bruit
-L’autonomie
-Le rendu sonore après un bon rodage
-Compatible USB Audio
-Le design ! Euh, je l’ai déjà dit ?
Dernier arrivé sur un marché du casque Bluetooth à réduction active du bruit qui explose, le Bowers & Wilkins dispose de nombreux atouts pour briller. D’abord son design et sa qualité de fabrication, deux points forts traditionnels de la marque. Ensuite sa réduction active du bruit très performante, qui signe une très belle entrée dans cette technologie difficile à maitriser. Et enfin un rendu sonore qui se mérite (laissez-le se roder avant de le juger !) mais qui finit par proposer le niveau d’excellence que l’on attend de la marque