Contrairement à ce que laisse entendre son titre, The Division est un jeu fait pour rassembler les joueurs. Au cœur de la ville de New York en proie au chaos, vous allez devoir rétablir l’ordre et faire équipe avec d’autres membres de cette milice pour contrer les agissements des factions ennemies. Une aventure qui se veut réaliste et crédible, avec pour décor les rues de Manhattan reconstituées comme si vous y étiez. Ce jeu additionne les inspirations pour proposer une expérience unique.
Diviser et rassembler
L’histoire de The Division peut paraître digne d’un film catastrophe, tout droit sortie de l’imagination de John Carpenter (New York 1997) ou de celle de Steven Soderbergh (Contagion). Effrayante à priori, cette pandémie qui décime la population de New York l’est encore plus quand on sait qu’elle repose sur une simulation officielle du gouvernement américain. Qu’est-ce qui arriverait en cas d’attaque bactériologique sur le territoire des USA ? The Division vous propose de vous frotter à ce scénario, quelques semaines après la perte de contrôle des autorités, pendant que la loi de la jungle règne sur la ville. Seul, ou accompagné de vos amis, vous allez devoir participer au rétablissement de l’ordre. Une mission pour laquelle vous vous équiperez avec des armes de plus en plus performantes mais aussi avec des compétences technologiques meurtrières.
Multiplier les détails
Alors que chacun lutte pour sa pomme dans les rues de Big Apple, vous allez incarner un agent de La Division, une unité d’élite constituée de personnes comme vous et moi. Pas question d’endosser le costume d’un assassin super agile comme dans Assassin’s Creed. Ici votre arsenal sera votre seul atout et malgré les tours qui vous surveillent vous ne pourrez pas escalader les façades. On avance donc sur le plancher des vaches et uniquement à pied. C’est l’occasion d’admirer l’incroyable travail de reconstitution de Manhattan, mais aussi et surtout de s’attarder sur les détails innombrables qui parsèment cette réalité fantasmée et cauchemardesque. Le chaos est ici représenté par une accumulation de voitures à l’arrêt, par des montagnes de déchets qui s’entassent ou encore par des bâtiments à l’abandon (que l’on peut souvent explorer). On est tout simplement impressionné par ce quotidien déréglé, mais pas question de flâner malgré les longues randonnées promises pour vous rendre d’une mission à l’autre.
Additionner les activités
Pour progresser dans l’aventure vous aurez à effectuer des missions réparties sur la carte de la ville. On notera d’ailleurs, mais c’est le genre qui veut cela, que les activités sont finalement assez répétitives. L’expérience entre amis fait passer la pilule mais dans la durée le traitement sera sans doute nettement moins agréable en solo. Derrière cette apparente liberté il faut rester prudent car les zones et les missions sont découpées en niveau de difficulté, pas question de se risquer dans les quartiers nord dès le début du jeu. L’efficacité de votre agent progressera en effet au fur et à mesure qu’il retrouve un disparu, sauve un otage ou encore sécurise un container de médicaments. Vous aurez également à gérer le développement de votre Quartier général. Trois branches sont à entretenir, médicale, sécurité et technologie. L’aventure elle-même sera ponctuée par des missions imposées qui correspondent à ces trois axes de « rétablissement », ce qui structure le jeu malgré son aspect monde ouvert et guide le joueur étape par étape dans sa progression.
Vidéo présentant le gameplay multijoueur
La somme de toutes les peurs
The Division plante un décor si crédible, si bien reconstitué, qu’on s’attendrait presque à voir surgir une horde de zombies sortis d’un épisode de The Walking Dead. Malheureusement, les ennemis se révèlent peu variés et entre un détenu en cavale et un milicien fanatique les différences ne seront que cosmétiques en jeu. The Division paie un peu son parti pris réaliste puisque le même sentiment de redondance s’applique à l’arsenal que vous allez acquérir. Face à ce petit monde, on endosse donc un costume de sauveur mais qui agit au sein d’une organisation pensée par le romancier Tom Clancy. C’est d’ailleurs cet aspect qui donne d’ailleurs au jeu l’une de ses plus grandes qualités : permettre aux joueurs de faire équipe pour progresser dans l’aventure. Un aspect coopération central qui trouve son pendant avec la Dark Zone, une zone où les joueurs peuvent combattre tous ceux qui s’y trouvent, que ce soit des ennemis virtuels ou même d’autres joueurs en ligne. Une expérience encore plus immersive mais à réserver aux joueurs chevronnés en quête de défi une fois l’aventure principale bouclée.