La gamme OM-D s’étoffe chez Olympus. La prise en main que j’ai eu la chance de pouvoir mener durant une petite journée du dernier né et cadet de la gamme, le E-M10, qualifié de grand public, mérite que je vous en relate l’essentiel.
Tout d’abord notre laboratoire FNAC a pu nous dévoiler en primeur les résultats de la batterie de tests subis, l’E-M10 se rapproche des valeurs obtenues par l’EM-1…et est tout bonnement remarquable en stabilisation photo comme vidéo (trois axes), viseur compris, sensibilité (au niveau voire mieux que certains APS-C) et mise au point en très bas contraste.
A la prise en main, l’outil est bien là, avec un sentiment de densité que renforce une certaine compacité, et une indéniable finesse, le pouce étant heureusement bloqué par l’appui caoutchouc ad-hoc. A l’usage la bête chauffe…ça bosse sous le capot !
Toujours au rendez-vous le système anti poussière spécifique à Olympus. Le capteur dispose donc d’une « vitre » de protection qui s’ébroue à la vitesse supersonique, gage également d’une protection ultime.
Olympus s’adonne enfin au flash intégré…non pas qu’il soit puissant mais il permet d’être utilisé comme pilotage de flash à distance des systèmes Olympus comme Panasonic, alliance oblige…
L’optique est un nouveau 14-42F/3.5-5.6 de 22,5 mm d’épaisseur au repos -qualifié de EZ (comme Electric Zoom)- et mettant en œuvre une logique d’impulsions gauche ou droite via une bague.
L’écran orientable comme le viseur (hérité de l’EM-5) constituent un sans-faute de mise en œuvre comme d’agrément. L’AF est un bonheur de rapidité avec des capacités de suivi prédictif extrêmement pertinentes exploitées jusqu’à 8 im/sec en JPG comme en RAW.
Ce même écran vous permettra de naviguer dans un choix de 81 collimateurs, de la balance des blancs ou encore de la température de couleur associée.
Je me suis plu à jouer avec la pléthore de filtres créatifs dont Olympus s’est fait une spécialité en disposant d’un aperçu de mise en œuvre immédiat au viseur électronique comme à l’écran. Un mode ingénieux vous permettra de construire une vue composée de trois photos prises successivement. Une fonction « Live Composite » permet de combiner plusieurs images longue exposition pour un effet type « déplacement des étoiles ».Citons également le Time Lapse sur 999 images max sur 24h00. La touche Fn2 vous permettra de travailler directement la courbe de rendu en live. L’espace colorimétrique en saturation comme en dominante est lui aussi paramétrable. Tout cela est très pointu et parfaitement exploitable. Certes toutes ces fonctionnalités se méritent, et vous jouerez des molettes paramétrables après un certain temps d’adaptation.
Le mode WiFi et son application « OI.Share » sont d’une mise en œuvre maligne grâce au code QR directement affiché sur l’écran de votre OM et que vous scannerez. Votre smartphone préféré deviendra ainsi une télécommande déportée permettant un accès aux modes de paramétrage de prise de vue PSAM. De même un point focus pourra être directement sélectionné sur l’écran tactile. L’ensemble vous en offrira plus que l’EM-1 pour moins cher. Seule la tropicalisation et la stabilisation cinq axes ne seront pas au rendez-vous. Pour le reste Mr Plus Olympus a frappé ! Sauf pour le prix…
J’apprécie tout particulièrement l’offre Olympus au travers de sa gamme OM, mature, particulièrement homogène notamment dans le choix d’optiques. Autre point fort, la qualité du traitement du signal que le processeur True Pic VII procure associé au capteur Live MOS de 16 Mpix -sans filtre passe bas- pour une résolution au top.