Intégré à la nouvelle gamme Monster, le DNA affiche un design résolument original. Que vaut-il au niveau son?
Après le test du casque Inspiration de la marque, découvrons aujourd’hui une autre nouveauté Monster qui se situe à l’exact opposé au niveau design. Autant l’Inspiration fait dans le confort cossu, autant le DNA vise un public jeune et amateur de musique dynamique. Il a été conçu en collaboration avec le mythique groupe de Funk Earth Wind and Fire, excusez du peu ! Le DNA est un casque fermé de type supra-auriculaire et pliable. Il est livré dans un packaging soigné comprenant également un étui de transport, un chiffon de nettoyage et 2 câbles, dont l’un avec télécommande compatible appareils nomades Apple. Ces 2 câbles sont de section plate, et de conception anti-nœuds.
En rupture totale avec les habitudes du milieu du casque, le Monster arbore des écouteurs de forme triangulaire, surprenants de prime abord, mais finalement bien intégrés. Sur le modèle testé, le coloris bleu associé au gris clair du rembourrage de l’arceau et des oreillettes donne un résultat plutôt joli et original. La fabrication semble de qualité, et les matériaux employés donnent un sentiment de solidité. Monster communique d’ailleurs sur le fait qu’il est étudié pour ne pas souffrir du transport dans un sac ou d’une utilisation intensive. On remarque deux entrées jack sur les écouteurs. Le DNA bénéficie en effet de la technologie Music Share qui permet de chainer jusqu’à 5 casques compatibles pour partager le même titre. Posé sur le crâne, il est confortable et la pression sur les oreilles est constante mais pas excessive. Notons une bonne isolation phonique, avant même d’avoir envoyé la musique, alors qu’il ne bénéficie d’aucun système de réduction active de bruit, une bonne chose.
Connecté au lecteur nomade Cowon Z2, nous débutons cette séance d’écoute par la version remix du « This is Love » de Will I Am. En alternance avec un casque dans la même gamme de prix mais de philosophie très différente, le B&W P3, le Monster se montre plus « pêchu » avec un volume ressenti plus important. Les aigus et les graves sont davantage mis en avant, ce qui colle parfaitement à ce type de musique. Les titres donnent l’impression subjective d’une plus grande rapidité. Pas vraiment neutre, le DNA ne fait cependant pas dans la caricature et n’agresse pas les tympans. Pour le morceau suivant, le « Let’s Groove » d’Earth Wind and Fire s’est logiquement imposé. Le DNA s’est montré particulièrement à l’aise sur ce morceau comme sur d’autres titres Funk, de Caméo à Funkadelic. Il est swingant et l’écoute est agréable autant qu’évidente.
En revanche, sur des musiques plus acoustiques, le DNA marque le pas. Le grave parait trop opulent et le médium étouffé. Ainsi sur le « Brand New Music » de Ben Sidran, la voix du chanteur est placée en retrait et la bande passante fait la part belle aux fréquences basses, réduisant de facto le plaisir d’écoute. Revenu à un style musical plus conforme à son esthétique sonore, la compilation Electro-Rap ElectroCypher -pour ne pas la citer-, le DNA retrouve des couleurs. Ca envoie sec, si vous me permettez cette expression, le DNA aime les musiques modernes, cela ne fait plus aucun doute. Notons qu’au bout de quelques heures d’écoute, on ressent un échauffement des oreilles, malheureusement fréquent sur les casques bien isolés. Que voulez-vous, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière !
Musicalement moins polyvalent que son grand frère Inspiration, le DNA a pour lui de nombreux atouts, au nombre desquels figurent sa qualité de fabrication, sa bonne isolation phonique, son design qui sort des sentiers battus et sa convivialité en le chainant avec d’autres casques Music Share. Si vous êtes amateur de Funk, de Rap, d’Electro etc., donnez-vous la peine de l’écouter ! Vous risquez de repartir avec.