Cambridge Audio est une marque anglaise qui sans faire beaucoup de bruit a réussi en quelques années à prendre une place des plus enviables sur le marché de l’audio de qualité à tarif abordable. Ses amplificateurs et ses platines CD ou DVD permettent de se constituer un système performant sans se ruiner. C’est donc avec grand plaisir que je vous propose le test d’un de ses best-sellers, le Cambridge Dac Magic Plus.
Cambridge Audio a frappé un grand coup dans le domaine de la haute-fidélité lors de la sortie de son Dac Magic premier du nom. Positionné dans la tranche des 300-400€, cet appareil offrait des prestations jusqu’alors réservées à des appareils haut, voire très haut de gamme, tant en qualité qu’en tarif. Le Dac Magic Plus est, comme son nom le suggère, une évolution de ce gros succès.
Un peu plus large que son aîné, le Dac Magic Plus apporte son lot de fonctions supplémentaires : une entrée casque de qualité, un bouton de volume permettant de se passer de préamplificateur pour un son plus direct donc plus neutre, la possibilité d’y connecter un module Bluetooth (optionnel) compatible APTX, une connectique revue à la hausse (2 entrées S/PDIF, 2 entrées coaxiales et une entrée USB asynchrone plus une sortie numérique) et pour finir non plus 1 mais 2 convertisseurs Wolfson, fabricant réputé et gage de qualité.
Le procédé de suréchantillonage est lui développé en collaboration avec la très prestigieuse société Suisse Anagram Technologies, dont on retrouve habituellement les composants sur des réalisations ultra haut de gamme. Le port USB asynchrone gère maintenant les fichiers haute définition jusqu’au 24-bit/192kHz. Et pour finir il dispose de sorties symétriques, à privilégier si votre amplificateur en dispose. Tout cela pour dire qu’un tel produit dans une gamme de prix qui reste sous la barre des 600€ tient du miracle. Sans compter que la présentation et la finition sont extrêmement flatteuses.
La mise en fonction du Cambridge ne posera guère de problème, y compris au néophyte. Vous pouvez connecter à ce couteau suisse de la hifi un PC, un Mac, une console de jeu, une télévision, une box internet, un lecteur DVD ou Blu-ray, un media Player (Sonos, Apple TV, etc.), et bien entendu un lecteur CD. Avec le module Bluetooth optionnel (le BT100), vous pouvez également y connecter un lecteur nomade, une tablette, ou un smartphone. Dans tous les cas, le but recherché est d’améliorer la restitution sonore en désactivant le convertisseur d’origine de la source pour utiliser celui de haute qualité du Cambridge. Et le moins que l’on puisse dire est que le but est atteint !
Connecté à la sortie coaxiale d’une platine Cambridge Audio 540 V2, il lui fait réaliser un bond en avant qualitatif, aussi bien au niveau de la définition que de l’étendue de la bande passante. C’est surtout sensible sur de la musique acoustique, on entend des détails qui auparavant passaient à la trappe. La personnalité sonore de l’appareil n’est pas modifiée, mais tout va plus loin, comme si on était monté en gamme.
A noter qu’il n’est pas nécessaire d’investir dans un câble de compétition, j’ai obtenu de très bons résultats avec un câble no-name à 40€. En passant à des fichiers haute définition stockés sur PC et via la prise USB (pensez à installer, sur PC, les drivers spécifiques disponibles sur le site du constructeur) on monte encore d’un cran, j’ai ressenti la même émotion que sur certaines démonstrations de modèles haut de gamme à plusieurs milliers d’euros, c’est riche, équilibré, avec peut être un peu moins de présence dans le grave que les ténors de la catégorie, sans frustration cependant.
De même, en branchant un lecteur DVD en S-PDIF, la bande son d’un film d’action gagne en tension, en propreté du grave, malgré un signal délivré en simple PCM.
Je n’ai en revanche pas été convaincu par les 3 possibilités de filtrage numérique, les différences entre eux me paraissant très subtiles, voire inaudibles.
Pour finir, le test de l’entrée casque. Je m’attendais à une restitution tout juste correcte, tant il est vrai que les constructeurs se contentent souvent du minimum dans cette gamme de prix. J’ai pourtant été bluffé par la restitution de l’AKG G701, un excellent casque il est vrai. Sur de la musique classique en particulier, bien que n’étant pas du tout connaisseur, j’ai été séduit par le filé, la dynamique, la richesse tonale. Un petit bémol cependant, le niveau sonore disponible n’est pas des plus élevés, mais nos tympans apprécieront. Peut être aussi une coupure un peu haute dans le grave, peu sensible sur le casque de haut niveau utilisé, mais qui risque de se faire davantage sentir sur un casque moins équilibré.
Dac, préampli, ampli casque, musicalement de très haut niveau, le Dac Magic est une totale réussite, que je recommande chaudement. Il sera idéal pour optimiser un système d’entrée ou de moyenne gamme. Pour qu’il soit complet, n’hésitez pas à lui adjoindre le module Bluetooth BT100 pour en faire la véritable centrale de gestion universelle de tous vos fichiers musicaux. Dernier point, le Dac Magic dispose d’un inverseur de phase, très rare dans cette gamme de prix.
Un Must je vous dis !
Bonne écoute !