Test Labo du Samsung Galaxy Z Flip 7 : une formule très aboutie

Notre test détaillé

Cette nouvelle génération du Samsung Galaxy Z Flip ne peut certainement pas s’apparenter à une révolution, mais elle marque une certaine évolution avec son épaisseur réduite et ses écrans agrandis, sans oublier un processeur de nouvelle génération.

Le Samsung Galaxy Z Flip 7 est proposé en deux versions : 12/256 Go et 12/512 Go, pour un tarif de respectivement 1 200 et 1 320 €, soit sensiblement la même chose que la précédente génération. Le smartphone existe en trois couleurs : Bleu nuit (comme l’exemplaire que la marque coréenne nous a prêté pour notre prise en main), Noir absolu et Corail. Comme pour le Z Fold 7 (que nous avons également pris en main), la concurrence est limitée. Nous pouvons évoquer simplement le Moto RAZR 60 Ultra, vendu quant à lui 1 299 € avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage interne. Celui-ci conserve de solides arguments, avec une batterie plus grosse et une vitesse de charge supérieure.

L’ensemble des tests menés par le Labo Fnac a été réalisé avec un smartphone du commerce.

Design et prise en main

Tout comme le Fold 7 récemment passé entre nos mains, la nouvelle génération de Flip joue la carte de la réduction de son épaisseur, mais le résultat est cependant moins spectaculaire, bien qu’appréciable. Le smartphone ouvert, elle passe de 6,9 à 6,5 mm par rapport à la précédente génération et de 14,9 à 13,7 mm en position fermée. À titre de comparaison, le Moto RAZR 60 Ultra affiche une épaisseur de respectivement 7,2 et 15,7 mm. Les ingénieurs de la marque coréenne ont travaillé sur l’architecture interne de leur pliant, ainsi que sur une nouvelle charnière.

Toujours comme le Fold 7, le Flip 7 propose deux écrans plus grands, avec un écran pliant de 6,9 pouces et un écran extérieur de 4,1 pouces. Le gain est particulièrement sensible sur ce dernier, puisque, pour rappel, le Flip 6 se contente d’un écran externe de 3,4 pouces. Samsung vient donc ici supplanter le Moto (4 pouces), qui conserve cependant un très léger avantage pour l’écran intérieur avec sa diagonale de 7 pouces. Le Samsung Galaxy Z Flip 7 est plus large que son prédécesseur : 75,2 mm contre 71,9 mm, mais son poids ne change pas, avec 188 g sur la balance.

L’écran intérieur intègre une caméra frontale dans un poinçon, mais il voit sa pliure centrale se faire plus discrète, jusqu’à devenir quasiment invisible lorsque la dalle est allumée. On peut toujours la sentir en passant le doigt dessus, mais nettement moins que sur les précédents millésimes. La charnière assure une rigidité parfaite. Sa manœuvre réclame un peu de poigne, mais bien moins que celle du Fold 7.

Ouvrir le smartphone d’une main reste donc quasiment impossible, mais des utilisateurs intensifs du Flip 6 nous ont confirmé que la charnière de leur smartphone s’assouplissait avec le temps. À l’instar des Moto RAZR, l’écran extérieur du Flip 7 englobe désormais les deux caméras ainsi que leur flash LED, avec à la clé une surface d’affichage en augmentation.

Les deux caméras dépassent sensiblement de la surface d’un écran protégé par du verre Gorilla Glass Victus 2. Le reste de la coque est en aluminium Armor. Lorsque le Flip 7 est ouvert, les boutons de commande ne sont pas très accessibles, à moins d’avoir de grandes mains. C’est surtout handicapant pour celui de mise sous tension qui intègre le lecteur d’empreinte digitale. À l’opposé, le flanc gauche accueille une trappe pour une nanoSIM. Le smartphone répond à la norme IP48, il est donc étanche, mais n’est pas protégé contre les poussières les plus fines. C’est encore là le point faible de la plupart des pliants. Néanmoins, l’ensemble impressionne par des finitions parfaites – et que dire du très beau bleu arboré par notre exemplaire ?!

Écrans

Comme évoqué plus haut, l’écran intérieur du Samsung Galaxy Z Flip 7 est un peu plus grand que celui équipant son prédécesseur. Sa définition est désormais de 1 080×2 520 pixels contre 1 080×2 640 pixels pour le modèle de l’année dernière. Conséquence logique, la densité de pixels est un peu moins bonne : 397 ppp contre 426 ppp. Avouons que la différence est invisible à l’œil nu et que la finesse de l’affichage proposé est largement suffisante. Pour le reste, aucun changement à l’horizon, sur le papier en tout cas. La technologie LTPO est bien là pour faire varier dynamiquement la fréquence de rafraîchissement entre 1 et 120 Hz, optimisant la consommation électrique de la dalle AMOLED. Celle-ci est toujours donnée pour une luminosité maximale de 2 600 nits.

Le Flip 6 a obtenu une mention très honorable à l’issue du protocole de tests du Labo Fnac, avec un taux de contraste de 419:5 et une fidélité des couleurs bonne, mais en dessous des standards de la marque coréenne qui excelle dans cet exercice. Qu’en est-il pour son successeur ? Commençons par la mesure du taux de contraste effectuée par le Labo. Le chiffre obtenu déçoit un peu, puisqu’il est légèrement moins bon que celui de la précédente génération, avec 390:5. Cela reste cependant très correct. En revanche, Samsung a bien progressé sur le plan de la fidélité des couleurs, puisque la dalle du Flip 7 est quasiment parfaite sur ce point.

Nous avons apprécié pour notre part cet écran très lumineux et donc capable d’offrir une expérience tout confort au soleil. Les couleurs nous ont semblé naturelles.

L’écran extérieur est, lui, nettement plus grand et propose désormais une définition de 948×1 048 pixels. Sa finesse d’affichage est de 345 ppp environ, contre 308 ppp pour celui du Flip 6. Sa luminosité maximale passe de 1 600 nits à 2 600 nits par rapport au précédent millésime. Autre changement de taille, la dalle dispose désormais du LTPO et sa fréquence de rafraîchissement maximale atteint 120 Hz, alors que celle du Flip 6 se contente de 60 Hz. Ce second écran est convaincant. Sa lisibilité est parfaite, même au soleil, et les couleurs affichées sont précises.

Communications

La nouvelle génération de Flip bénéficie d’une partie radio renouvelée, puisqu’elle est désormais fournie directement par Samsung et non par Qualcomm. Le Flip 7 est ainsi compatible avec le wifi 7 et le Bluetooth 5.4, alors que son prédécesseur supporte « seulement » le wifi 6e et le Bluetooth 5.3. Bien entendu, le modem 5G est ultravéloce, bien plus en tout cas que les réseaux mobiles déployés par les opérateurs.

Le smartphone peut proposer plusieurs eSIM en plus de sa nanoSIM. Le NFC est présent pour, notamment, les solutions de paiement sans contact. Si, à l’usage, le Samsung Galaxy Z Flip 7 s’est révélé un compagnon fiable, y compris dans des conditions difficiles, comme une traversée de la France en TGV, qu’en est-il une fois dans la chambre anéchoïque du Labo Fnac ? Les ingénieurs de Samsung ont bien travaillé, puisque le Galaxy Z Flip 7 surclasse nettement son prédécesseur en ce qui concerne sa capacité à conserver une bonne connexion avec les réseaux mobiles. Ce pliant devient même l’un des meilleurs smartphones du moment sur ce plan.

Performances et interface

Si le Flip 6 fait confiance à une mécanique Qualcomm, la Snapdragon 8 Gen 3, son successeur a décidé d’utiliser un processeur maison inédit, l’Exynos 2500. Cette nouvelle puce bénéficie d’une gravure en 3 nm pour une meilleure efficience et s’appuie sur l’intégration de dix cœurs physiques : un Cortex-X5 cadencé à 3,3 GHz, deux Cortex-A725 à 2,74 GHz, cinq Cortex-A725 à 2,36 GHz et enfin deux Cortex-A520 à 1,8 GHz. Pour la partie graphique, nous trouvons une puce Xclipse 950.

Armée de 12 Go de RAM, cette nouvelle génération de pliant se montre convaincante à l’usage. Les applications se lancent rapidement et l’interface réagit parfaitement. Nous avons cependant réalisé quelques mesures avec des benchmarks classiques, tels qu’AnTuTu et là, c’est un peu la douche froide, car les résultats du Flip 7 sont inférieurs à ceux de son prédécesseur. C’est un peu étrange, mais peut-être n’est-ce qu’une question d’optimisation logicielle potentiellement améliorable par des mises à jour ?

Nous étions donc particulièrement impatients de voir comment se comporterait cette mécanique face aux redoutables mesures du Labo Fnac, qui avaient mis en lumière la puissance du processeur du Flip 6, avec une petite faiblesse cependant pour sa partie graphique. La nouvelle génération s’inscrit dans la même veine, avec toujours une partie graphique en retrait. En revanche, les performances progressent face aux tests du Labo Fnac qui simulent des usages simples à extrêmes.

Le smartphone dispose d’Android 16 avec la nouvelle version de l’interface Samsung, OneUI 8.0. Ce duo fonctionne vraiment à merveille, avec une ergonomie parfaite et une richesse fonctionnelle idéale. Aucun problème de stabilité ou de traduction aléatoire. Du très beau travail, et ce, d’autant plus que nous retrouvons toutes les fonctions Galaxy AI.

L’intelligence artificielle opère avec efficacité et Samsung permet de ne choisir que les fonctions exécutées localement pour limiter les risques d’exploitation de vos données personnelles, tout en limitant la consommation de données si vous êtes à l’étranger, par exemple. Le suivi des mises à jour est exceptionnel, avec sept années de couverture pour les versions d’Android et pour les correctifs de sécurité.

Photo

Samsung a choisi de conserver les mêmes caméras que sur la précédente génération, un trio bien rodé et optimisé que l’on a retrouvé sur nombre de Galaxy S. Il s’agit d’un grand-angle (23 mm en équivalent argentique avec une ouverture ƒ/1,8) avec un capteur de 50 mégapixels et, bien entendu, le pixels binning. La deuxième caméra est sans surprise un ultra grand-angle armé d’un capteur de 12 mégapixels. L’optique ƒ/2,2 correspond à un 13 mm argentique. Les pliants au format « clapet » posent encore beaucoup de difficultés aux ingénieurs lorsqu’il s’agit de glisser une troisième caméra téléobjectif.

La caméra frontale de 10 mégapixels n’évolue pas davantage. Il faut cependant prendre en considération le fait que les images issues des différents modules sont ensuite traitées par une puce dédiée, l’ISP, qui est donc ici différente, puisqu’intégrée directement à la plateforme Samsung. Cela peut impacter, positivement, mais aussi négativement, la qualité des clichés.

Les experts photo du Labo Fnac ont donc analysé le comportement du Samsung Galaxy Z Flip 7 avec de nombreux tests qui permettent de directement le comparer à son prédécesseur. Les deux générations se tiennent dans un mouchoir de poche : le nouveau venu propose un grand-angle et un ultra grand-angle légèrement moins convaincants, mais son zoom numérique est nettement plus réussi.

La caméra principale se montre moins maîtrisée que sur le Flip 6, notamment en matière de sensibilité et de qualité des clichés en basse lumière. Un tableau dans l’ensemble décevant, en somme. Pas de panique, cependant, la caméra principale et l’ultra grand-angle nous ont permis de réaliser de belles photos en journée avec une netteté solide et des couleurs flatteuses. La nuit, les deux modules sont en difficulté assez rapidement.

Le Samsung Galaxy Z Flip 7 filme au mieux en 4K à 60 images par seconde. Les vidéos sont détaillées et fluides.

Autonomie

Le Samsung Galaxy Z Flip 7 dispose d’une batterie de 4 300 mAh, soit 300 mAh de plus que son prédécesseur. Une bonne chose. Ce chapitre consacré à l’autonomie est généralement difficile pour les Samsung Galaxy Z Flip. Pour rappel, le Flip 6 avait atteint une durée de fonctionnement de 10 h 30 selon le protocole du Labo Fnac, mais son successeur fait nettement mieux et c’est une excellente surprise. En effet, le verdict du Labo aboutit à une durée de fonctionnement de 14 h 40, soit un gain de plus de quatre heures qui est sans doute à mettre à l’actif d’une meilleure optimisation du processeur que de la batterie un peu plus grosse. Ne boudons pas notre plaisir avec ce pliant que nous avons pu utiliser plus d’une journée sans problème.

La vitesse de charge n’est pas non plus un point fort des smartphones Samsung en général, et plus particulièrement des pliants. Le Flip 7 ne progresse pas en matière de puissance admissible, avec seulement 25 W. Nous avons atteint les 50 % de charge en un peu plus de 30 minutes et la pleine charge en 90 minutes. La précédente génération avait obtenu des résultats étonnants face aux exigeants tests du Labo Fnac, avec 53 minutes seulement pour passer de 0 à 100 %. Un exploit que son successeur n’a pu rééditer, puisque, toujours suivant le même protocole du Labo Fnac, sa pleine charge a réclamé 84 minutes, soit plus de 30 minutes supplémentaires. Un temps à rallonge en 2025. Le Samsung Galaxy Z Flip 7 propose bien entendu la recharge sans fil en 15 W.