Le Samsung Galaxy S25 Edge est un smartphone ultrafin, mais également très léger, avec les limites qui vont avec. On pense notamment à sa petite batterie qui se charge lentement et à l’absence de téléobjectif. Pour le reste, derrière ses lignes très réussies, il cache une mécanique puissante et un fort bel écran.
En résumé
Le smartphone le plus fin du marché a beau se payer rubis sur l’ongle, il répond à toutes les attentes du protocole du Labo Fnac, y compris au niveau de l’autonomie – qui était pourtant une crainte, avec moins de 6mm d’épaisseur. Rassurant, le bilan dressé par nos experts traduisent un smartphone aussi performant que n’importe quel autre Galaxy S25, et aussi à l’aise en photo, même s’il ne propose pas de téléobjectif. On reste un peu sur notre faim du côté de la réception wifi, capricieuse, mais on applaudit la prise de risque audacieuse de Samsung, qui va très certainement en inspirer d’autres prochainement.
Note technique
Les plus et les moins
- L'autonomie rassurante
- Les performances identiques au S25
- Très belles photos
- Un super écran
- Quelle finesse !
- Sept années de mises à jour
- Réception wifi parfois hésitante
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Décidément, on peut dire que Samsung et Apple se marquent à la culotte en matière de marketing et, cette fois, c’est la marque coréenne qui frappe la première avec son Galaxy S25 Edge, une version largement affinée de sa série S25 avec ses 5,8 mm d’épaisseur, contre 7,3 mm pour le S25+. Une cure minceur synonyme de quelques compromis, mais nous aborderons ce point plus tard.
Le S25 Edge débarque donc enfin en deux configurations de mémoire : 12/256 Go et 12/512 Go, aux prix respectifs de 1 249 € et 1 349 € (des promotions et autres opérations spéciales interviennent fréquemment… À bon entendeur…). Trois couleurs sont au menu : argent, bleu clair et noir.
La note semble de prime abord plutôt salée puisque son cousin, le S25+ qui, pour rappel, est doté d’un écran de même taille et d’un téléobjectif, est sensiblement moins cher. Il est proposé aujourd’hui autour des 1 075 € en 256 Go et 1 200 € en 512 Go. Notre évocation de la concurrence s’arrêtera là, car elle ne propose pas vraiment de smartphones aussi fins. L’iPhone 16 Plus, par exemple, présente une épaisseur de 7,8 mm, soit 2 mm de plus, tout de même.

Pour notre prise en main, la marque nous a confié un exemplaire bleu en 512 Go. Le Labo Fnac a effectué ses tests sur un produit du commerce.
Général
Dimensions & poids
Design et ergonomie
Difficile de ne pas commencer d’emblée par l’épaisseur de ce smartphone : 5,8 mm à peine, c’est effectivement ultrafin et le S25 Edge se glisse facilement dans toutes les poches. Reste à savoir si cette quête est celle de la majorité des consommateurs. Nous ne le pensons pas, mais nous imaginons aussi que le pragmatisme de Samsung fait que la marque coréenne ne s’est pas lancée dans cette aventure sans nourrir une certaine ambition commerciale. Mais finalement, le gain d’épaisseur, avec comme conséquence l’intégration de deux caméras seulement et d’une batterie de plus faible capacité, aboutit également à un poids fortement réduit. On passe ainsi de 190 g pour le S25+ à 163 g. 27 grammes, ce n’est pas rien et cela se ressent vraiment au quotidien. Et si c’était l’atout caché de ce nouveau smartphone ?

À l’avant, nous retrouvons un grand écran de 6,7 pouces autour duquel Samsung est parvenu à légèrement réduire la largeur du cadre. Le taux d’occupation dépasse désormais les 92 % et le S25 Edge est à la fois moins haut et moins large de 0,2 mm que le S25+. La dalle intègre la caméra frontale et un lecteur d’empreinte digitale qui est placé à la bonne hauteur pour une utilisation naturelle. Elle est protégée par le nouveau verre Gorilla Glass Ceramic 2, qui apporterait une protection supérieure à celle du Victus 2, par exemple.

L’arrière du smartphone est constitué d’une plaque de verre Gorilla Victus 2 dont la finition mate donne très peu de prise aux traces de doigts. Le bloc photo conserve la disposition verticale des deux caméras, mais elles ne sont pas totalement intégrées, contrairement aux S25 classiques. En effet, elles prennent place sur un petit socle qui accueille aussi le flash. La faible épaisseur totale du smartphone empêche sans doute de les intégrer pleinement. Cependant, l’ensemble demeure discret et élégant.

Les flancs sont en titane, comme sur le S25 Ultra. Ce matériau permet d’obtenir un ensemble à la fois très solide et très léger. Les boutons sont rassemblés à droite, de manière tout à fait classique. La commande de mise sous tension vient naturellement sous le pouce, mais, pour régler le volume, il faut consentir un effort supplémentaire. Le Samsung Galaxy S25 Edge propose une prise USB-C et un logement pour deux nanoSIM. La qualité de fabrication impressionne : nous voilà face à un très bel objet qui, en plus, ne craint pas l’eau puisqu’il répond à la norme IP68.

Un petit mot au sujet des deux haut-parleurs. Leur puissance et leur musicalité semblent un peu en retrait par rapport aux autres smartphones de la famille. À vrai dire, ce n’est pas vraiment une surprise, car les transducteurs disposent d’un volume moindre pour s’exprimer.
L’écran
L’écran du S25 Edge semble identique à celui du S25+. En effet, les dalles partagent les mêmes caractéristiques avec une diagonale de 6,7 pouces, une définition de 1 440×3 120 pixels pour une densité de 513 ppp et une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz régie par la technologie LTPO. Les chiffres de luminosité annoncés par la marque n’évoluent pas, avec donc 2 600 nits en pic.

Les impitoyables sondes du Labo Fnac confirment nos impressions avec un tableau quasiment identique à celui du S25+. La dalle utilisée affiche une fidélité des couleurs tout simplement parfaite. Le taux de contraste n’est pas exceptionnel en revanche.

En pratique, nous avons apprécié la luminosité élevée de cet écran qui permet une utilisation extérieure confortable.
Communications
Basée comme les autres S25 sur la plateforme Qualcomm Snapdragon, la version Edge affiche logiquement les mêmes caractéristiques. Toutes les dernières technologies sont supportées : 5G ultrarapide, wifi 7, Bluetooth 5.4 et NFC. L’Ultra Wide Band est également présent, il sera notamment utilisé par les Samsung SmartTag de la marque. Le smartphone capte très bien le réseau mobile 5G, y compris dans un environnement dense.

Aucun problème non plus pour atteindre de grandes vitesses sur notre réseau wifi 7 de référence ou pour profiter de la musique avec des écouteurs haut de gamme. Bien entendu, le protocole du Labo Fnac dresse un tableau scientifique. Les performances sur les réseaux mobiles testés sont très bonnes avec des progrès par rapport au S25+ surtout pour la 2G. En revanche, le wifi du S25 Edge est nettement moins performant que celui de son camarade.
Performances et interfaces
Le Samsung Galaxy S25 Edge s’appuie sur la même mécanique que les autres smartphones de la série S25, à savoir la Qualcomm Snapdragon Elite dans sa version optimisée pour la marque. Au programme, huit cœurs physiques, dont deux Oryon V2 capables d’atteindre la fréquence de 4,47 GHz et un circuit graphique Adreno 830. Avec 12 Go de RAM de dernière génération, le S25 Edge affiche une réelle fluidité au quotidien. Les tests du Labo Fnac nous permettront de le comparer directement avec la concurrence.

Le protocole du Labo Fnac aboutisse sans surprise à un excellent score : malgré sa finesse, le Samsung Galaxy S25 Edge est un mobile très puissant, y compris du côté de sa puce graphique. Les résultats sont quasiment identiques aux autres S25. Bravo.
En pratique, nous avons cependant constaté une chauffe importante qui apparaît lorsque le smartphone est fortement sollicité, lors de l’exécution d’un benchmark comme AnTuTu par exemple. La chaleur semble se concentrer sur les flancs, rendant sa prise en main peu agréable. Comme pour le rendement des haut-parleurs, nous ne sommes pas surpris par ce comportement. En effet, la finesse du S25 Edge impose un système de refroidissement moins imposant et donc, dans le cas présent en tout cas, un peu moins efficace. Lorsque les composants montent trop en température, le smartphone va abaisser leur fréquence de fonctionnement et donc leurs performances. Ce Samsung n’est donc pas le modèle idéal pour enchaîner de longues heures de Call of Duty Mobile.

L’analyse de la partie logicielle du S25 Edge sera rapide, car c’est tout simplement la même chose que les autres smartphones de la série avec simplement les quelques nouvelles fonctionnalités apparues au gré des mises à jour. Nous retrouvons donc l’excellent duo formé par Android 15 et One UI 7, la surcouche de Samsung conservant à nos yeux le statut de référence, et ce, depuis quelques années maintenant.

L’interface est particulièrement réactive, avec en prime de nombreuses possibilités de personnalisation. La stabilité est parfaite et l’absence de bloatwares s’apprécie forcément. Samsung conserve une longueur d’avance dans le domaine de l’intelligence artificielle avec tout un aréopage de fonctions regroupées sous la bannière Galaxy AI.

Qu’elles concernent le multimédia comme la retouche de photos ou la productivité personnelle, elles apportent un vrai plus dans l’utilisation quotidienne de votre smartphone. De plus, le Galaxy S25 Edge bénéficie d’un excellent suivi logiciel, avec sept années pour les mises à jour de sécurité, mais aussi pour les versions d’Android. Voilà qui nous mène donc jusqu’à Android 22.
Photo
Pour la photo, le S25 Edge opte pour une stratégie particulière. Alors oui, il se passe de téléobjectif, certainement par manque de place. Cela semble regrettable, surtout sur un smartphone à plus de 1 000 €. Pour contrecarrer cette limite, il intègre la caméra principale du S25 Ultra, avec son gros capteur de 200 mégapixels, alors que le S25+ se contente d’un 50 mégapixels. L’idée est d’utiliser ces 200 mégapixels pour obtenir un zoom numérique efficace.

Le smartphone propose de choisir entre x2, x4 et x10. L’optique correspond à un 24 mm argentique et affiche une focale de ƒ/1,7. La seconde caméra est l’ultra grand-angle repris du S25+. L’optique ƒ/2,2 est couplée à un capteur de 12 mégapixels. Des éléments techniques plutôt quelconques, sur le papier.

L’experts photo du Labo Fnac ont passé au crible ce duo de caméra. Beaucoup plus impressionnant sur le papier que le grand-angle du S25+, le module du S25 Edge ne creuse pas l’écart avec celui-ci. Sa sensibilité est très légèrement supérieure mais sa colorimétrie perd très légèrement en précision. En revanche, son zoom numérique est plus performant que le téléobjectif optique du S25+. Une excellente surprise.
Pour notre part, la caméra principale du S25 Edge nous a donné entière satisfaction. Les clichés regorgent de détails, avec une netteté impeccable. Les couleurs offrent un bel équilibre entre nature et légère accentuation pour flatter la rétine.
L’ultra grand-angle a su nous convaincre, malgré ses faibles prétentions techniques. Le Labo Fnac aboutit à une excellente note, Samsung maîtrise cette caméra utilisée depuis plusieurs années maintenant sur les smartphones haut de gamme de la marque.

Un petit mot pour finir au sujet de la caméra frontale de 12 mégapixels. Nos spécialistes l’ont appréciée mais le S25 Edge fait un peu moins bien que le S25+, notamment en raison d’une sensibilité inférieure.

Le Samsung Galaxy S25 Edge peut filmer en 8K à 30 images par seconde. Comme souvent chez Samsung, les vidéos réalisées impressionnent avec beaucoup de détails, un autofocus véloce et une excellente dynamique.
Autonomie
C’est à ce chapitre que nous attendons le S25 Edge au tournant, car, il n’y a pas de miracle, pour réduire drastiquement l’épaisseur de ce smartphone, les ingénieurs de la marque ont dû réduire la taille de sa batterie. On passe ainsi de 4 900 mAh sur le S25+ à 3 900 mAh. Cela correspond à une réduction de 20 % environ, mais comment cela se traduit-il en matière d’autonomie ?
Sans surprise, l’autonomie du S25 Edge est nettement moins bonne que celle du S25+ à l’issue du protocole de mesure du Labo Fnac. En effet, le nouveau venu atteint 11 h 02 contre 14 h 48 : 3 h 46 d’écart soit 30 % environ. Une grosse différence donc qui se doit être prise en compte au moment d’éventuellement craquer pour ce smartphone ultra fin.

Pour notre part, nous avons utilisé le S25 Edge pendant une semaine en tant que mobile principal pour nous faire une idée. Il a résisté à une journée d’utilisation, sans plus. Il devrait certainement pouvoir vous amener jusqu’à votre retour à la maison le soir, mais ne comptez pas sur lui pour vous accompagner en soirée sans passer par la case recharge.
Et là, Samsung persiste et signe en refusant toujours la bataille de la charge rapide. En effet, il faut se contenter de 25 W alors que le S25+ atteint les 45 W, ce qui n’est déjà pas extraordinaire en 2025. Armé d’un bloc secteur compatible (il n’est pas fourni par Samsung), nous avons atteint les 50 % de charge en 25 minutes et les 100 % en un peu plus d’une heure. Mais le protocole plus détaillé du Labo Fnac nous donne une mesure plus précise encore avec un temps de charge de 82 minutes, soit une vitesse charge plutôt décevante. Le smartphone dispose de la recharge sans fil 15 W.
Conclusion
Le smartphone le plus fin du marché a beau se payer rubis sur l’ongle, il répond à toutes les attentes du protocole du Labo Fnac, y compris au niveau de l’autonomie – qui était pourtant une crainte, avec moins de 6mm d’épaisseur. Rassurant, le bilan dressé par nos experts traduisent un smartphone aussi performant que n’importe quel autre Galaxy S25, et aussi à l’aise en photo, même s’il ne propose pas de téléobjectif. On reste un peu sur notre faim du côté de la réception wifi, capricieuse, mais on applaudit la prise de risque audacieuse de Samsung, qui va très certainement en inspirer d’autres prochainement.