Prise en main du Lenovo Yoga Slim 7i Aura Edition : que vaut cet ultraportable 15″ sous Intel Lunar Lake ?

Le Lenovo Yoga Slim 7i Aura Edition est l’un des premiers PC portables équipés de la nouvelle génération de processeurs Intel Lunar Lake. La précédente génération Meteor Lake ayant déçu, nous avions hâte de mettre la main sur ce Yoga Slim 7i Aura Edition, afin de voir si le fondeur américain est capable de redresser la barre.

Ce modèle arbore un écran tactile IPS de 15,3 pouces au format 16:10 avec une définition de 2880 x 1800 pixels et un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Sous son châssis en aluminium de 1,46 kg et 1,39 cm d’épaisseur, on trouve un processeur Intel Core Ultra 7 256V (ou 258V selon les configurations), accompagné de 16 ou 32 Go de RAM LPDDR5x et d’un SSD de 512 Go ou 1 To. La connectique comprend deux ports USB-C Thunderbolt 4, un port USB-A 3.2, une sortie HDMI 2.1 et une prise jack, le tout complété par le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 5.4. Une batterie de 70 Wh alimente l’ensemble.

Un design sobre et efficace

Le Yoga Slim 7i Aura Edition arbore un châssis en aluminium gris métallisé qui respire la sobriété. Avec ses dimensions de 34,38 x 23,54 x 1,39 cm et son poids de seulement 1,46 kg, ce PC portable de 15,3 pouces se positionne dans la catégorie des “ultraportables XXL”. Cette taille intermédiaire lui permet d’offrir un bon compromis entre mobilité et confort d’utilisation.

La qualité de fabrication est au rendez-vous avec une rigidité du châssis excellente, même si certains concurrents, comme le HP Spectre présentent une structure encore plus solide. Le design reste très classique, mais l’ensemble dégage une impression haut de gamme indéniable.

Une particularité du design est cette petite excroissance au-dessus de l’écran qui facilite l’ouverture du capot et abrite la webcam. Cependant, malgré cette prise en main facilitée, l’ouverture à une seule main reste impossible en raison de la légèreté de l’appareil et de la résistance de la charnière.

Le clavier et le trackpad

Le clavier du Yoga Slim 7i est l’un de ses points forts. Fidèle à la réputation de Lenovo dans ce domaine, il offre une frappe précise et confortable grâce à des touches bien espacées avec une profondeur de course satisfaisante. Les touches présentent cette forme légèrement concave caractéristique des claviers Lenovo, avec un rebond agréable. Quant au rétroéclairage blanc à deux niveaux, il se révèle efficace, même si on note parfois une fuite de lumière sous les touches, en fonction de l’angle. Mais cela ne gêne qu’en de rares occasions.

Le trackpad, en revanche, risque de diviser davantage. S’il est de bonne taille et offre une glisse satisfaisante, sa sensation de clic se montre un peu trop franche à notre goût. Ce n’est toutefois pas un défaut rédhibitoire, d’autant que vous pouvez tapoter au lieu de cliquer.

L’écran, l’audio et la webcam

L’écran du Yoga Slim 7i est une dalle IPS LCD de 15,3 pouces affichant une définition de 2880 x 1800 pixels (format 16:10) avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz. À l’oeil nu, la dalle tactile offre une excellente qualité d’image avec une couverture complète de l’espace colorimétrique DCI-P3. Nous attendrons néanmoins les résultats de notre Labo Fnac pour nous faire un avis définitif sur cet afficheur. La luminosité maximale apparaît également très bonne. Tout comme le contraste qui semble excellent pour une dalle IPS.

Mais cet écran souffre tout de même d’un défaut, qui va s’avérer plus ou moins gênant en fonction de vos goûts : sa surface se montre très brillante et va générer de nombreux reflets en environnement lumineux.

Les haut-parleurs stéréo placés de part et d’autre du clavier offrent pour leur part un son de qualité correcte pour un ultraportable. Le rendu est assez équilibré avec des basses présentes et un volume maximal satisfaisant.

Enfin, la webcam Full HD (1080p) positionnée juste au-dessus de l’écran s’avère fonctionnelle, mais sans plus. L’image manque de netteté et devient bruitée en conditions de faible luminosité. Son principal intérêt est de permettre l’identification faciale via Windows Hello, en l’absence de lecteur d’empreintes digitales.

Les performances

Le Lenovo Yoga Slim 7i Aura Edition est équipé d’un processeur Intel Core Ultra 7 256V (ou 258V selon les configurations), l’une des premières puces de la génération Lunar Lake. Ce processeur dispose de 8 cœurs (4 performants et 4 efficients) cadencés jusqu’à 4,8 GHz, associés à 16 ou 32 Go de RAM LPDDR5x à 8533 MHz selon les modèles.

Intel a adopté une approche différente avec Lunar Lake en limitant le nombre de cœurs et de threads (8 cœurs/8 threads, sans hyperthreading) pour privilégier l’efficacité énergétique et les performances graphiques. En attendant les résultats définitifs de notre laboratoire, nous avons lancé plusieurs benchmarks commerciaux pour nous faire une première idée. La stratégie se traduit par des performances single-core excellentes, au niveau des meilleures solutions du marché, mais des performances multi-core un peu en retrait par rapport à la concurrence.

La partie graphique Intel Arc 140V intégrée au processeur offre des performances honorables pour un GPU intégré. Elle permet de faire tourner des jeux peu gourmands tels que Hades à plus de 100 FPS, et des titres comme The Shadow of the Tomb Raider en qualité moyenne à environ 60 FPS. Pour des jeux plus exigeants comme Cyberpunk 2077, il faudra se contenter de réglages bas pour obtenir 30 à 40 FPS, mais cela reste tout de même jouable, ce qui est déjà bien. En revanche, certains titres très récents comme Indiana Jones et le Cercle Ancien peuvent s’avérer carrément impraticables. Dans l’ensemble, vous aurez compris que même si ce PC n’est pas une machine dédiée aux joueurs, il est en mesure de faire tourner sans sourciller la grande majorité des jeux indépendants, et même quelques gros titres, à condition de consentir des concessions sur les réglages.

Passons maintenant au NPU (Neural Processing Unit) dédié à l’IA. Ce dernier offre jusqu’à 47 TOPS de puissance de calcul, ce qui permet de prendre en charge les fonctionnalités Copilot+ de Windows.

Enfin, le système de ventilation est généralement assez silencieux, même si nous avons remarqué qu’il a tendance à tourner en permanence ou presque, même lors de tâches légères, émettant un léger bruit aigu qui peut être perceptible dans un environnement silencieux. Mais cela ne nous a jamais gêné. De fait, la gestion thermique du Yoga Slim 7i se montre globalement très bonne. Même sous charge, la température du châssis n’est jamais inconfortable lorsque l’appareil est posé sur les genoux. Ce qui est assez remarquable pour un ultraportable aussi fin.

L’autonomie et les connectivités

Le Yoga Slim 7i est équipé d’une batterie de 70 Wh qui lui confère une autonomie très correcte. En usage bureautique avec une luminosité d’écran réglée à 50%, l’autonomie tourne autour de 9-10 heures, ce qui est bon sans être extraordinaire pour un processeur Lunar Lake censé être très économe. Cette autonomie peut grimper jusqu’à 15 heures, en fonction de l’usage et des réglages. La recharge s’effectue quant à elle via USB-C avec le chargeur 65W fourni, compatible avec la norme Power Delivery. Une charge rapide permet de récupérer 50% de batterie en environ 40 minutes.

Enfin, la connectique du Yoga Slim 7i comprend pour sa part deux ports USB-C Thunderbolt 4 (un de chaque côté), un port USB-A 3.2 Gen 2, une sortie HDMI 2.1 et une prise combo jack. C’est une dotation très correcte, même si nous aurions aussi aimé retrouver un lecteur de cartes SD.
Côté connectivité, le PC est équipé du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 5.4, ce qui le place à la pointe de la technologie actuelle. Les performances réseau sont stables et fiables, avec des débits excellents lorsque l’appareil est couplé à un routeur compatible.

Le système d’exploitation

Comme souvent chez Lenovo, le Yoga Slim 7i est livré avec quelques logiciels préinstallés, notamment McAfee et Dropbox. Le logiciel Lenovo Vantage permet de gérer les paramètres de la machine et d’optimiser les performances, mais il propose également des services payants comme la réparation automatique ou le verrouillage à distance.

Windows 11 est accompagné de Copilot, mais les fonctionnalités d’IA restent encore un peu limitées en France, même si cela évolue très vite. Notez tout de même que sur ce genre de machines, la touche dédiée à Copilot remplace le CTRL droit, ce qui peut être gênant pour certains utilisateurs.