Après une première incursion remarquée mais déroutante dans l’audio, Dyson revient avec le OnTrac, un casque qui abandonne les gadgets pour se concentrer sur le son. Une réussite ?
En résumé
Pour sa deuxième tentative, Dyson signe une partition bien plus convaincante. Le OnTrac est un casque réussi, qui excelle sur deux critères fondamentaux : la réduction de bruit et l’autonomie. Dans ces domaines, il fait jeu égal ou surpasse ses concurrents directs. On apprécie aussi beaucoup sa qualité de fabrication, son design très personnalisable et sa signature sonore globalement maîtrisée et agréable. Cependant, le OnTrac n’est pas exempt d’un défaut qui vient peser lourd dans la balance. Au propre comme au figuré, dans la mesure où il s’agit de son poids. Ce dernier pourra en rebuter certains. De même, sans être catastrophique, l’ergonomie de ses commandes tactiles est perfectible. Dommage aussi que l’application se montre aussi limitée dans ses options de personnalisation sonore, là où la concurrence offre des égaliseurs complets. À l’heure du bilan, le Dyson OnTrac s’adresse donc à un public qui privilégie le design, une autonomie à toute épreuve et une isolation phonique de premier ordre, et qui est prêt à payer un tarif conséquent.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente réduction de bruit active
- Autonomie record
- Qualité de fabrication et design personnalisable
- Signature sonore équilibrée et plaisante
- Très faible distorsion et fuites sonores quasi nulles
- Poids assez conséquent
- Étui de transport peu protecteur
- Pas d'égaliseur personnalisé dans l'application
- Commandes tactiles pour l'ANC un peu trop sensibles
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Connectivité & poids
Le design et l’ergonomie
Dès la sortie de la boîte, l’ADN de Dyson est palpable. Le OnTrac arbore un look maximaliste, où le métal usiné côtoie des plastiques de très bonne facture. L’esthétique rappelle celle des autres produits de la marque, avec des formes cylindriques proéminentes sur les coques des écouteurs et un assemblage qui respire la solidité. Si certains pourront trouver le design un peu massif, il a le mérite d’être singulier et de se démarquer de la concurrence.
Mais la véritable originalité réside dans la personnalisation. Dyson propose quatre coloris de base pour la structure du casque, allant du sobre « Black Nickel » au plus original « Ceramic Cinnabar » (un orange saumon). À cela s’ajoutent sept choix de couleurs pour les coussinets et sept autres pour les coques extérieures des écouteurs, offrant ainsi, selon le fabricant, près de 2000 combinaisons possibles.
Ces éléments sont d’ailleurs conçus pour être facilement interchangeables, une excellente idée qui permet non seulement d’adapter le casque à son style, mais aussi de remplacer les pièces d’usure, notamment les coussinets. C’est un atout non négligeable pour la durabilité d’un produit vendu à ce prix.
Cette construction robuste a une contrepartie : le poids. Avec 467 grammes mesurés par le Labo Fnac, le OnTrac est un poids lourd dans sa catégorie, dépassant l’AirPods Max d’Apple (385 g) et le Sonos Ace (311 g). Toutefois, cette masse est plutôt bien répartie. L’arceau large et les trois coussinets qui le garnissent, associés aux épais coussinets d’oreille en microfibre, assurent un port confortable, même durant de longues sessions d’écoute. Le casque ne serre pas excessivement la tête et le tissu des oreillettes, plus respirant que le similicuir habituel, limite la sensation de chaleur.
Le bât blesse en revanche du côté de l’étui de transport. Dyson a opté pour une solution minimaliste, composée de deux plaques de plastique rigide reliées par des sangles élastiques. Si le casque s’y loge de manière sécurisée, l’ensemble est loin d’être hermétique, laissant l’arceau exposé et des ouvertures par lesquelles la poussière peut s’infiltrer. Une protection un peu légère pour un appareil de ce standing.
Pour le contrôle de son casque, Dyson a fait le choix d’un système hybride, mêlant commandes physiques et tactiles. Sur l’oreillette droite, un petit joystick, qui n’est pas sans rappeler celui des casques Marshall ou la couronne digitale des AirPods Max, permet de gérer la lecture, le volume et les appels. C’est un système intuitif et précis qui tombe bien sous le pouce.
En revanche, sur l’oreillette gauche, c’est une surface tactile qui est dédiée à la gestion des modes d’écoute. Un double tapotement permet de basculer entre la réduction de bruit active et le mode Transparence. L’idée est bonne, mais à l’usage, cette zone se révèle trop sensible. Il n’est pas rare de changer de mode par inadvertance en effleurant simplement l’oreillette pour ajuster le casque. Un bouton physique dédié aurait sans doute été plus judicieux pour éviter ces manipulations involontaires, qui peuvent s’avérer frustrantes au quotidien.
La qualité audio (réponse en fréquence)
Dyson étant un nouveau venu dans le monde de l’audio haut de gamme, la qualité sonore du OnTrac était particulièrement attendue. Et la surprise est plutôt bonne. Le casque délivre une signature sonore bien équilibrée, avec une légère chaleur bienvenue. Les mesures du Labo Fnac confirment cette impression pour la réponse en fréquence, avec une belle capacité à restituer l’ensemble du spectre sonore de manière fidèle, sans accentuation excessive des basses ou des aigus.
À l’écoute, les basses sont présentes, offrant du corps et de l’impact sans pour autant devenir envahissantes ou masquer le reste du message sonore. Le médium est clair et bien défini, ce qui permet aux voix et aux instruments principaux de se détacher avec précision. Les aigus, quant à eux, sont détaillés, mais peuvent parfois, selon les morceaux, manquer d’un peu d’éclat ou, au contraire, se montrer un peu perçants sur certaines harmoniques. Dans l’ensemble, le rendu est très agréable et polyvalent, adapté à une grande variété de styles musicaux.
L’application MyDyson, qui accompagne le casque, permet de choisir entre trois préréglages d’égalisation : « Neutre », « Enhanced » (amélioré) et « Bass Boost ». Ces modes modifient sensiblement le rendu, mais on regrette amèrement l’absence d’un égaliseur personnalisable, une fonction pourtant standard chez la concurrence à ce niveau de prix. Cette limitation empêche d’ajuster finement le son à ses préférences. Autre point à noter : le casque ne propose pas de support pour l’audio spatial avec suivi des mouvements de la tête, une fonction que l’on retrouve chez Apple et Bose, mais qui reste pour beaucoup un gadget.
La distorsion
La distorsion est, pour sa part, quasiment inexistante, comme en attestent les mesures du Labo (10/10 à 80 Hz et 200 Hz).
La réduction de bruit (isolation)
Soyons honnêtes, nous n’attendions pas le casque de Dyson à pareille fête en matière d’isolation phonique. Sa réduction de bruit active (ANC) est en effet tout simplement excellente. En atteste l’excellente note attribuée par notre Labo, et qui le place parmi les meilleurs du marché. À l’usage, le constat est sans appel : une fois l’ANC activée, le monde extérieur s’estompe de manière spectaculaire.
Les bruits de fond constants, comme le vrombissement d’un moteur d’avion, le roulement d’un train ou la ventilation d’un bureau sont très efficacement gommés. Le casque parvient également à bien atténuer les conversations et les bruits plus soudains. Cette performance est le fruit d’une combinaison réussie entre une bonne isolation passive, grâce aux coussinets denses, et un traitement électronique performant. Le mode Transparence se montre lui aussi efficace, restituant les sons environnants de manière naturelle, sans effet de souffle.
La perturbation
Si le Dyson OnTrac est très bon en réduction de bruit, il l’est tout autant pour ce qui est de la perturbation. Rappelons qu’il s’agit de la mesure qui nous permet de savoir si la musique que vous écoutez « fuite » et vient déranger votre entourage. Habituellement, les casques de ce genre ont tendance à effectivement laisser passer vers l’extérieur bien plus de sons que des écouteurs intras par exemple. Mais dans le cas qui nous intéresse ici, le casque de Dyson s’en tire avec les honneurs. Il faut vraiment pousser le son ou être dans une pièce particulièrement silencieuse pour que votre entourage commence à entendre quoi que ce soit.
L’autonomie
S’il délivre une prestation technique qui n’a pas à rougir de la concurrence dans l’ensemble, le casque de Dyson enterre en revanche tous ses adversaires sur un point, à savoir l’autonomie. Le fabricant annonce jusqu’à 55 heures d’écoute avec la réduction de bruit activée, un chiffre qui ne nous semble pas du tout exagéré à l’usage. C’est tout simplement colossal et cela surclasse toute la concurrence. Les AirPods Max plafonnent à 20 heures, tandis que les références de Bose et Sony tournent autour de 25 à 30 heures. Cette endurance exceptionnelle permet d’utiliser le casque pendant plus d’une semaine sans avoir à se soucier de la recharge, ou d’envisager un très long vol transcontinental sans risquer la panne. C’est évidemment un avantage considérable en termes de tranquillité d’esprit.
Conclusion
Pour sa deuxième tentative, Dyson signe une partition bien plus convaincante. Le OnTrac est un casque réussi, qui excelle sur deux critères fondamentaux : la réduction de bruit et l’autonomie. Dans ces domaines, il fait jeu égal ou surpasse ses concurrents directs. On apprécie aussi beaucoup sa qualité de fabrication, son design très personnalisable et sa signature sonore globalement maîtrisée et agréable. Cependant, le OnTrac n’est pas exempt d’un défaut qui vient peser lourd dans la balance. Au propre comme au figuré, dans la mesure où il s’agit de son poids. Ce dernier pourra en rebuter certains. De même, sans être catastrophique, l’ergonomie de ses commandes tactiles est perfectible. Dommage aussi que l’application se montre aussi limitée dans ses options de personnalisation sonore, là où la concurrence offre des égaliseurs complets. À l’heure du bilan, le Dyson OnTrac s’adresse donc à un public qui privilégie le design, une autonomie à toute épreuve et une isolation phonique de premier ordre, et qui est prêt à payer un tarif conséquent.
Note technique
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