Petit à petit, le concept de smartphone pliant arrive à maturité et ce Flip 3 est à nos yeux l’illustration parfaite de ce mouvement. Il est désormais plus robuste et fiable tout en baissant de prix grâce à un outil industriel rodé.
En résumé
Cette nouvelle génération de Samsung Galaxy Z Flip reprend le même de fonctionnement que ses aînés avec un écran qui se plie sur sa largeur pour offrir un design ultracompact. Une fois déployée, une immense surface d’affichage de 6,7 pouces s’offre alors à l’utilisateur. Le tout se fait par un mécanisme d’allure très robuste et qui rappelle les mobiles à clapet d’antan. Cet écran propose, selon les sondes de notre Labo, des couleurs très fidèles et un excellent contraste. Nous retrouvons toutes les qualités traditionnelles des dalles AMOLED Samsung avec, en prime, une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. Le processeur Qualcomm Snapdradon 888 fait des prouesses face à notre éprouvant protocole de test. Deux bémols cependant : une partie photo dans la moyenne et une autonomie de seulement 8h32 selon nos mesures.
Note technique
Les plus et les moins
- Un écran pliant fluide
- Un écran externe très pratique
- Puissance
- Étanche
- Design
- Finitions au top
- Volet photo un peu moyen
- Autonomie limitée
- Pas de chargeur
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le design, l’ergonomie et l’interface
Le Samsung Galaxy Z Flip 3 est l’autre smartphone pliant du constructeur coréen, aux côtés du Z Fold 3, qui semble davantage tourné vers le monde professionnel, avec par exemple le support du stylet et un format optimisé pour la productivité. Cette nouvelle génération de Z Flip reprend le même principe que celui déployé par la première génération, lancée en 2020.
Cette architecture, qui évoque les téléphones à clapet, s’appuie donc sur une charnière qui permet à l’écran « intérieur » de se déplier pour atteindre la confortable diagonale de 6,7 pouces. Lorsque le smartphone est plié, nous avons face à nous un second écran nettement plus grand que sur la précédente mouture, puisqu’il passe de 1,1 à 1,9 pouce. Cet écran tactile permet de répondre aux appels, de piloter sa musique ou encore de cadrer des vidéos.
Le Samsung Galaxy Z Flip 3 mesure alors 86,4×72,2×15,9 mm, un format très compact vraiment séduisant à l’usage. Bien entendu, lorsque le grand écran est déplié, le mobile passe alors à 166×72,2×6,9 mm. Très dense, il pèse 183 g et dégage une belle impression de robustesse. La charnière précédemment évoquée est très rigide et sa conception astucieuse empêche la poussière d’y pénétrer. Pas que la poussière d’ailleurs, car, grosse nouveauté du Flip 3, il est désormais conforme à la norme IPX8 garantissant sa capacité à sortir sauf d’un bain forcé de 30 minutes à une profondeur de 1,5 m.
La finition est parfaite avec des matériaux nobles comme le métal pour les flancs ou du verre Corning Gorilla Glass Victus pour la coque. Celle-ci est proposée en plusieurs couleurs, dont le très original crème de notre exemplaire de test. Notons qu’il existe deux configurations mémoire pour ce smartphone : 8 Go de RAM et 128 ou 256 Go de stockage interne. Un élément d’autant plus important qu’il n’embarque pas d’emplacement pour une carte mémoire.
Lorsqu’il est déplié, les boutons latéraux sont un peu hauts. C’est surtout pénalisant pour le bouton de mise sous tension, car celui-ci intègre aussi le lecteur d’empreinte digitale. Pour le reste, utiliser le Flip 3 apporte un réel plaisir avec en prime la sensation d’avoir un smartphone différent. Un sentiment plutôt agréable. C’est d’autant plus le cas que la partie logicielle n’est pas en reste.
La surcouche Samsung, One UI, est très aboutie. Elle a été logiquement un peu aménagée pour tenir compte du fameux écran pliant. On note par exemple l’apparition du mode Flex, qui correspond à un affichage qui se scinde sur les deux pans de l’écran lorsque celui-ci est plié à 90°.
Toutes les applications ne le gèrent pas, mais, lorsque c’est le cas, la plus-value est indéniable. L’écran secondaire est vraiment très réussi. En donnant accès à de nombreuses fonctions sans avoir à déplier le Samsung Galaxy Z Flip 3, il épargne le mécanisme et surtout permet de faire preuve de discrétion et de réactivité.
Écran
Nous nous intéresserons logiquement ici uniquement à l’écran principal du smartphone, qui s’appuie sur la technologie AMOLED. Une feuille de plastique remplace le verre afin de permettre le pliage. Comme toujours, la ligne de pliure demeure visible, mais on l’oublie somme toute très rapidement.
La dalle bénéficie d’une fréquence de rafraîchissement dynamique – elle varie automatiquement en fonction de l’utilisation du mobile jusqu’à atteindre les 120 Hz. L’apport en termes de fluidité est réel tout en permettant de limiter la surconsommation énergétique. La définition est de 1 080×2 640 pixels, soit une densité très satisfaisante de 424 ppp. Les sondes de notre Labo ont mesuré un taux de contraste de 394:5. Un chiffre correct, même si l’on a vu mieux, y compris chez Samsung avec par exemple 522:5 pour le Galaxy S21+. La dalle excelle en revanche lorsqu’il s’agit d’afficher toutes les nuances du blanc au noir. Même chose du côté de la fidélité des couleurs et de la directivité, d’après nos sondes. Pour ce dernier critère, la perte de luminosité est de 25 % avec un angle de vision de 30° et de 57 %.
Performances & rapidité
Le Samsung Galaxy Z Flip 3 assure son statut de haut de gamme en embarquant le processeur Snapdragon 888, la puce la plus puissance du moment de Qualcomm. Gravée en 5 Nm, elle intègre 8 cœurs physiques, dont un qui peut atteindre la fréquence de 2,84 GHz. Accompagnée de 8 Go de mémoire, elle se comporte très bien pendant notre test de performance, qui est toujours aussi éprouvant. Le smartphone répond donc parfaitement, y compris face aux usages les plus extrêmes que nous avons simulés dans notre Labo.
En pratique, l’interface réagit correctement. Nous avons simplement remarqué une chauffe assez marquée lorsque le smartphone est fortement sollicité, a fortiori s’il est en même temps en charge. Le circuit graphique de la plateforme Qualcomm est capable de nous faire profiter de tous les jeux du moment qui prendront, pour ceux qui sont compatibles, une autre dimension avec l’écran 120 Hz.
Qualité audio
Photo
Le Samsung Galaxy Z Flip 3 dispose de deux caméras dorsales identiques à celles de la précédente génération. Samsung annonce simplement en avoir optimisé le comportement, ce que nous ne manquerons pas de vérifier sur le terrain. La première est un grand-angle qui équivaut à un 26 mm argentique avec une ouverture f/1,8. Elle s’appuie sur un capteur de 12 mégapixels. La seconde caméra est un ultra grand-angle offrant un champ de 123°, soit proche d’un 13 mm argentique. Là aussi, c’est un capteur de 12 mégapixels qui officie, mais il est différent de celui du module principal. Un duo classique, qui semble prouver que la marque coréenne ne mise pas énormément sur la photo pour convaincre les futurs acheteurs du Flip 3. La caméra frontale est de facture classique. Elle prend place dans un poinçon au centre de l’écran. Dommage qu’elle n’adopte pas la technologie sous l’écran du Fold 3. Cette caméra s’appuie sur un capteur de 10 mégapixels.
Nos premières photos permettent d’apprécier des images nettes grâce à un autofocus véloce. Les couleurs semblent s’affranchir de la réalité pour offrir un rendu très flatteur, quasiment saturé. Si les puristes pourront être déçus, ce type de rendu est apprécié par de nombreux consommateurs, notamment les adeptes d’Instagram. Les photos bénéficient par ailleurs d’un niveau de détail satisfaisant pour un capteur de seulement 12 mégapixels.
En basse luminosité, le smartphone permet de réaliser des photos plutôt correctes, mais nous avons perçu une balance des blancs perdant en précision. Le mode Nuit est plus pertinent dans l’ensemble et vient sauver la mise à la caméra grand-angle.
L’ultra grand-angle fait le job, mais il n’est pas au niveau des meilleures caméras de ce type, notamment en matière de piqué. Mais la dynamique est bien là et l’exposition est plutôt bien gérée. En revanche, et sans réelle surprise, ce module est rapidement à la peine lorsque la lumière vient à manquer.
La caméra frontale est dans la bonne moyenne, mais vos selfies seront de meilleure qualité si vous utilisez les caméras dorsales en vous aidant de l’écran externe pour le cadrage. Le Samsung Galaxy Z Flip 3 peut filmer en 4K jusqu’à 60 images par seconde et en HDR10. Nous n’avons pas constaté de défaut de fluidité et la mise au point suit sans difficulté les sujets en mouvement. L’image est riche et la stabilisation optique efficace.
Communication
Le Samsung Galaxy Z Flip 3 s’appuie sur la plateforme Qualcomm pour la partie communication. Sur le Snapdragon 888, le modem radio est directement implémenté dans la puce. Il supporte la 5G et la 4G bien entendu dans toutes les bandes de fréquence et avec des débits théoriques largement au-dessus de ce que le réseau actuel autorise.
Nous avons testé ce smartphone dans notre Labo : il se comporte plutôt bien avec une bonne sensibilité en 2G, en 3G et en 4G. Nous avons comme souvent un léger déficit sur la bande 8 de la 4G.
Le wifi 6 est également de la partie avec ses débits accélérés et sa meilleure stabilité. Nos mesures montrent là aussi l’excellent comportement du Flip 3.
Autonomie
Avec son architecture très particulière, ce smartphone peine à trouver de la place pour une grosse batterie. D’ailleurs, la capacité de celle-ci demeure inchangée, à 3 300 mAh. Si ce chiffre ne surprendrait pas dans le monde Apple, il fait pâle figure dans celui d’Android où la plupart des smartphones dépassent allègrement les 4 000 mAh. Nous avons donc eu du mal à tenir une grosse journée sans recharger. Notre test Labo établit l’autonomie du Flip 3 à seulement 8h32 soit 2h20 de moins que le Galaxy S21+ de la marque, par exemple.
Samsung ne fournit pas de chargeur secteur. Le smartphone supporte une puissance de 15 W contre 10 W avec le sans-fil. Dans ces conditions, il nous a fallu 95 minutes pour obtenir une pleine charge. Un temps relativement court, mais en partie induit par la capacité modeste de la batterie à recharger.
Général
Dimensions & poids
Conclusion
Cette nouvelle génération de Samsung Galaxy Z Flip reprend le même de fonctionnement que ses aînés avec un écran qui se plie sur sa largeur pour offrir un design ultracompact. Une fois déployée, une immense surface d’affichage de 6,7 pouces s’offre alors à l’utilisateur. Le tout se fait par un mécanisme d’allure très robuste et qui rappelle les mobiles à clapet d’antan. Cet écran propose, selon les sondes de notre Labo, des couleurs très fidèles et un excellent contraste. Nous retrouvons toutes les qualités traditionnelles des dalles AMOLED Samsung avec, en prime, une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. Le processeur Qualcomm Snapdradon 888 fait des prouesses face à notre éprouvant protocole de test. Deux bémols cependant : une partie photo dans la moyenne et une autonomie de seulement 8h32 selon nos mesures.