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Test Labo de l’Oppo Reno Z : un milieu de gamme équilibré

19 octobre 2019
Par Georges Prat, Jean-Charles Frelier
Test Labo de l'Oppo Reno Z : un milieu de gamme équilibré

En résumé

Note LABOFNAC

L’Oppo Reno Z est un très beau smartphone qui reprend les arguments esthétiques de son grand frère, le Reno, auquel il a au final peu de choses à envier. Son processeur MediaTek est plutôt une bonne surprise, même s’il ne brille pas face aux jeux les plus exigeants. Pour la photo, on peut regretter l’absence d’ultra grand-angle ou de zoom qui offrirait à ce mobile davantage de polyvalence. Son autonomie est correcte, tout comme son écran, qui souffre cependant d’une colorimétrie moyenne. Le Reno Z est au final un smartphone agréable au quotidien, peut-être positionné un peu cher face à une concurrence particulièrement agressive.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Design
  • Qualité de fabrication
  • Autonomie convaincante
  • Processeur puissant...
Les moins
  • ... mais pas le meilleur pour jouer
  • Un peu cher
  • Des photos plutôt moyennes
  • Pas de très grand-angle ou de zoom

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Note LABOFNAC
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Notre test détaillé

Chez Oppo, la famille Reno rassemble des smartphones au design commun afin qu’il soit assez facile de reconnaître un modèle de la gamme. Le ticket d’entrée dans celle-ci est représenté par le Reno Z que nous avons pu tester dans notre laboratoire. Verdict dans les lignes qui suivent.

Oppo Reno Z

@ Oppo

Ce smartphone trouve face à lui une concurrence fournie souvent mieux armée sur le papier, si l’on s’intéresse aux seules caractéristiques techniques. Mais comme nous l’énoncions plus haut, Oppo ne joue pas cette carte, du moins pour sa famille Reno. L’avant est largement occupé par un grand écran de 6,4 pouces soit exactement la même diagonale que le Reno, mais contrairement à celui-ci la caméra frontale ne prend pas place dans un tiroir pop-up, mais classiquement dans une petite encoche type goutte d’eau.

Oppo Reno Z

@ Labo Fnac

L’arrière si caractéristique aligne un double appareil photo. Il vient mourir sur des flancs qui proposent les boutons matériels : à gauche ceux dévolus au réglage du volume et à droite un largement bouton d’allumage. La tranche inférieure accueille quant à elle le connecteur USB-C et la prise casque, une prise qui connaît encore de nombreux adeptes malgré sa disparition progressive. Le Reno Z dissimule une mécanique peu courante, à savoir un processeur MediaTek MT6779 Helio P90, une puce octocœur qui s’appuie sur 4 Go de mémoire vive. Pour le stockage, il faudra faire avec les 128 Go intégrés, un peu moins de 110 Go réellement disponibles, car le Reno Z se passe d’emplacement microSD. Ce smartphone se montre plutôt imposant avec une épaisseur de 9,1 mm et un poids de 186 g.

L’ergonomie et le design

L’air de famille avec le Reno est évident et parfaitement assumé par Oppo. La série est reconnaissable à sa partie arrière unique. Elle est tout d’abord structurée par un bandeau vertical placé au centre qui rassemble les appareils photo, le nom de la marque, le flash et le Reno 0.Dot. Cette bille en céramique très dure dépasse légèrement de la coque pour protéger les caméras des rayures.

Oppo Reno Z

@ LaboFnac

Nous sommes plutôt preneurs de cette volonté de singularité à l’heure où les designers n’ont pas véritablement de marges de manœuvre à l’avant des smartphones tant la part de l’écran est de plus en plus grande. Ici par exemple, l’écran occupe 85 % de la façade. Rien à redire sur la qualité de fabrication et esthétiquement le Reno Z est une belle réussite. Malgré sa taille imposante, le Reno Z propose des boutons physiques parfaitement disposés pour être accessibles par la plupart des mains. Certains concurrents pourraient en prendre de la graine. L’écran intègre par ailleurs un lecteur d’empreintes digitales plutôt efficace. Il peut être combiné à une reconnaissance faciale pour former un double système d’authentification particulièrement véloce. Dans l’ensemble, le Reno Z affiche une belle carrosserie à la qualité impeccable. Dommage toutefois qu’elle ne soit pas étanche.

L’écran

Le Reno Z propose un écran très proche de celui de son grand frère avec une dalle AMOLED de 6,4 pouces de diagonale. La définition est également identique, soit 2340 x 1080 pixels, ce qui donne logiquement une densité très proche avec 401 ppp. Sur le papier, rien à redire : la finesse d’affichage dépasse les limites de ce qui est perceptible par la plupart des yeux.

Face aux impitoyables sondes de notre laboratoire, l’écran de l’Oppo Reno Z a ménagé la chèvre et le chou. Commençons par la colorimétrie qui mesure la précision du rendu des couleurs. Nous avons obtenu une valeur du Delta U’V’ de 0,025, un chiffre moyen et moins bon que celui obtenu par le Reno, 0,019 en l’occurrence. Rentrons un peu plus dans le détail. Si le rouge est parfait, le vert et surtout le bleu sont en retrait. Les autres couleurs (cyan, magenta et jaune) se placent dans la moyenne, sans plus.

Oppo Reno Z

@ LaboFnac

La dalle AMOLED se rattrape naturellement sur le point fort de cette technologie d’affichage : le contraste. Nous avons obtenu un taux de contraste de 446:5 dans notre test sur 17 bits. Bien entendu, comme tous les smartphones ou presque, l’Oppo Reno Z est à la peine dans notre test de mesure du gamma qui traduit la capacité d’un écran à reproduire toutes les nuances de gris.

Oppo Reno Z

@ LaboFnac

Rien à redire par contre sur la directivité de la dalle utilisée. En effet, de face la luminosité de l’écran est de 218 cd/m² et elle est encore de 205 cd/m² lorsque l’utilisateur se trouve de biais suivant un angle de 15° soit une perte de seulement 3 %. Lorsque l’angle passe à 30°, l’écran demeure exploitable avec une luminosité de 156 cd/m². Pour passer sous la barre des 100 cd/m², il faut se placer à un angle de 45°. Dans l’ensemble, l’écran de ce mobile est satisfaisant, avec comme seul gros bémol sa colorimétrie dans les choux. Oppo offre assez peu de réglages pour éventuellement améliorer les choses, puisque les menus n’offrent que trois positions : par défaut, plus chaud et plus froid.

Fidelité des couleurs
5.7
Contraste et progressivité
7
Directivité
8
Densite des pixels
6

L’interface utilisateur

Du côté logiciel, nous retrouvons sans surprise le duo traditionnel de la marque à savoir Android 9.0 (avec la mise à jour de sécurité datée de septembre 2019) et l’interface maison ColorOS ici dans sa version 6.0. Rien à dire de plus que ce que nous avions écrit lors de notre test du Reno.

Oppo Reno Z

@ LaboFnac

L’interface proposée par Oppo ose s’éloigner d’Android pur, alors que la tendance est plutôt au rapprochement ces dernières années. Les couleurs sont plutôt gaies. Amateurs de sobriété, rassurez-vous, il est possible de personnaliser l’interface à votre goût.

Oppo Reno Z

@ Labo Fnac

ColorOS dispose également d’un assistant intelligent. Attention, ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas ici de concurrencer Google Assistant ou Siri. Il s’agit d’un écran supplémentaire placé tout à gauche des panneaux et qui propose à l’utilisateur un accès direct aux applications les plus fréquemment lancées, aux contacts favoris, au suivi de l’activité physique… Le tout affiche une excellente lisibilité.

Nous apprécions aussi AquaMail, un client mail très puissant capable de gérer tous les types de messagerie. Il est possible de sauvegarder une boîte pour l’importer ensuite sur un autre smartphone, car il est possible d’installer ce client sur n’importe quel smartphone Android. Un menu latéral regroupe des raccourcis vers des applications et fonctions, une liste bien entendu totalement personnalisable.

Les performances

Le Reno Z embarque une mécanique peu courante en 2019. Il s’agit en effet d’un processeur MediaTek MT6779 Helio P90. Cette puce gravée en 12 nm, un chiffre un peu élevé qui trahit sa conception relativement ancienne, dissimule deux cœurs Cortex-A75 cadencés à 2,2 GHz et six cœurs Cortex-A55 qui atteignent la fréquence de 2 GHz.

Oppo Reno Z

@ LaboFnac

Nous étions plutôt curieux à l’idée de confronter ce processeur accompagné de 4 Go de RAM à notre test de performance. Face aux processus très légers, pas de problème avec un temps de réponse de 79 ms et 13 fps. C’est mieux que le Snapdragon 710 qui anime son grand frère et qui ne permettait pas au Reno de faire mieux dans les mêmes conditions que 103 ms et 10 fps. L’écart se creuse encore lorsque la tâche se complique : le Reno Z se maintient face aux processus ordinaires avec 193 ms et 5 fps alors que le Reno se situe déjà au-delà des 250 ms. Bien entendu, pas de miracle face aux processus complexes et très complexes, mais le processus MediaTek se situe toujours au-dessus du Qualcomm Snapdragon 710 du Reno tout courtr.

En pratique, rien à redire : le Reno Z réagit plutôt bien au quotidien. Les applications et l’interface se lancent rapidement et l’ensemble dégage une belle impression de fluidité. Mais les choses se gâtent lorsqu’il s’agit de lancer des jeux nécessitant une grosse puissance graphique. Le GPU de la plateforme MediaTek, une puce PowerVR GM9446, n’est pas vraiment à la hauteur de l’Adreno des Snapdragon. Notons que globalement, nous n’avons pas remarqué de chauffe excessive.

La photo et la vidéo

Le dos du Reno Z accueille deux caméras. La principale combine un capteur de 48 mégapixels, l’incontournable Sony IMX586, et une optique équivalente à un 26 mm avec une ouverture f/1,7. Le second module n’est là que pour mesurer la profondeur de champ, des informations qui seront notamment exploitées pour le mode portrait. Un duo très classique, mais cela semble plutôt décevant en termes d’usage. Nous aurions préféré un zoom ou un très grand-angle, des optiques qui permettent d’autres prises de vues. Pour notre test, nous avons utilisé le smartphone en mode automatique avec des clichés réalisés en 12 mégapixels, car comme très souvent, nous retrouvons la technologie Pixels Binning qui réunit les pixels quatre par quatre pour des clichés plus lumineux et contrastés.

Oppo Reno Z

@ Labo Fnac

Nos appareils de mesure passent tout d’abord le capteur principal au crible. Celui-ci s’avère excellent, en obtenant des notes presque parfaites dans presque tous les domaines. Tout juste peut-on mettre en lumière une légère tendance à la déformation géométrique. Cette prestation est malheureusement en partie gâchée par la sensibilité très moyenne. Nos mesures mettent en avant une difficulté à restituer les détails avec une note largement sous la moyenne. Dommage.

Oppo Reno Z

@ Labo Fnac

En pratique, cela donne quoi ? L’application est fluide et complète. Il est possible d’enchaîner rapidement les clichés qui présentent une qualité visuelle correcte, du moins quand le soleil est présent. En effet, dans de mauvaises conditions d’éclairage, les choses ne tournent pas en faveur du Reno Z qui a du mal à maîtriser les traitements numériques appliqués avec un lissage excessif qui nuit grandement à la retranscription des détails.

Oppo Reno Z

@ Labo Fnac

À l’avant, ce smartphone peut impressionner avec son énorme capteur de 32 mégapixels. Celui-ci n’est pas exempt de tout reproche avec une latitude au recadrage limitée. L’optique souffre d’une nette tendance à présenter des aberrations chromatiques avec quelques déformations géométriques. En revanche, nos appareils n’ont pas décelé d’astigmatisme ni de déformation géométrique. La capacité de ce module frontal à retranscrire les détails reste limitée. Notez qu’il est possible d’ajuster le fameux lissage appliqué systématiquement sur les smartphones d’origine chinoise. Le mode portrait détache bien le sujet de son arrière-plan grâce à la présence d’une caméra spécifique. Cependant, le détourage n’est pas toujours parfait notamment autour des chevelures un peu trop sauvages…

Le rendu audio

Le haut-parleur s’en sort plutôt bien. Il se montre bien entendu plus à l’aise pour regarder une vidéo que pour véritablement écouter de la musique en raison d’une courbe centrée sur les médiums au détriment des basses.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac
Qualité audio
6.7

La qualité de réception (performances radio)

Le module radio s’appuie sur un modem supportant la norme LTE Cat13 soit des débits théoriques de 400 Mbps en download et 150 Mbps en upload. Cela devrait suffire à l’immense majorité des utilisateurs, d’autant que le réseau français ne fait pas souvent mieux que cela. Nous avons bien entendu soumis le Reno Z à nos tests visant à mesurer la qualité de sa réception radio. En GSM, ce smartphone est cohérent sur les deux bandes, 900 et 1800 MHz, avec de très bons résultats. Même chose pour la 3G, mais c’est surtout en 4G que le Reno Z nous a surpris en étant tout simplement parfait sur toutes les bandes de fréquence. Rien à redire donc sur ce plan à ce mobile qui devrait constituer un fidèle compagnon.

Pour le reste du classique avec du Wi-Fi 5.0 et une puce Wi-Fi 802.11ac. Le NFC est aussi présent, ce qui n’est pas toujours le cas sur les productions venues de l’Empire du Milieu.

Communication
9.1
Note 2G
8.6
Note 3G
8.5
Note 4G
9.7

L’autonomie

La jolie carrosserie de l’Oppo Reno Z dissimule une grosse batterie de 4035 mAh, c’est donc plus que le Reno dont l’accumulateur se contentait d’une capacité de 3675 mAh. Cela devrait suffire à compenser la gestion énergétique des processeurs MediaTek réputée moins performante que celle des plateformes signées Qualcomm. Il faut tout d’abord la recharger par le biais du chargeur 20 W fourni par la marque. Selon nos mesures, l’opération prend environ 1h35, un temps correct. Notre test visant à estimer l’autonomie d’un smartphone est venu à bout de l’Oppo Reno Z en 11h15. Ce temps de fonctionnement le classe en bonne position dans cette gamme de prix. Cela demeure moins bien que le Reno, malgré une batterie plus imposante. Une journée et demie d’utilisation moyenne semble largement à la portée de ce smartphone qui se passe de recharge sans-fil.

Autonomie
8
Temps de charge
01:35:00

Conclusion

Note LABOFNAC

L’Oppo Reno Z est un très beau smartphone qui reprend les arguments esthétiques de son grand frère, le Reno, auquel il a au final peu de choses à envier. Son processeur MediaTek est plutôt une bonne surprise, même s’il ne brille pas face aux jeux les plus exigeants. Pour la photo, on peut regretter l’absence d’ultra grand-angle ou de zoom qui offrirait à ce mobile davantage de polyvalence. Son autonomie est correcte, tout comme son écran, qui souffre cependant d’une colorimétrie moyenne. Le Reno Z est au final un smartphone agréable au quotidien, peut-être positionné un peu cher face à une concurrence particulièrement agressive.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4.5 (28 avis)
Article rédigé par
Georges Prat
Georges Prat
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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