En résumé
Version à peine modifiée de la Surface Pro datant de 2018, la Surface Pro 6 maintient le cap et livre une prestation solide. On regrette évidemment que les modifications apportées par Microsoft – hors mise à jour de son processeur – soient uniquement cosmétiques, et que la connectique n’ait pas eu droit à un peu plus de générosité. Ceci mis à part, la Surface Pro 6 satisfera les aficionados du format hybride dans lequel Microsoft est passé maître… pour peu que leur budget soit suffisamment conséquent.
Note technique
Les plus et les moins
- Un écran toujours maîtrisé
- Bonne autonomie
- Performances au rendez-vous
- Pas de clavier Type Cover fourni
- Connectique propriétaire pour la charge
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Petit coup de jeune sur la Surface Pro de Microsoft, qui apparaît cette année dans sa sixième mouture. La Surface Pro 6 ressemble à s’y méprendre à la génération précédente de la tablette hybride : fait-elle mieux sur notre banc d’essai ? La réponse dans ce test.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, un bref rappel des caractéristiques de l’appareil. La Surface Pro 6 mesure 292 x 201 x 8,5 mm pour 770 grammes, et dispose d’un écran de 12,3 pouces affichant 3736 x 1824 pixels. Sous son capot en aluminium, on retrouve un chipset Intel Core i5 de 8e génération flanqué de 8 Go de mémoire vive, tandis qu’une version en Core i7 avec 16 Go est également proposée. L’ordinateur a droit à une caméra frontale de 5 Mpx (compatible avec le système de reconnaissance faciale Windows Hello) et à une autre, à l’arrière, de 8 Mpx, sans oublier la présence de deux microphones et de deux haut-parleurs de 1,6W. Côté connectivité, le WiFi 802.11 a/b/g/n/ac est bien évidemment de la partie, de même que le Bluetooth 4.1.
Le design et l’ergonomie
À la présentation de l’appareil, Microsoft avait insisté sur son coloris “black”. Et il faut bien avouer que ce coloris noir est bien le seul élément permettant de distinguer la Surface Pro 6 de son aînée – la Surface Pro (5) donc. L’effet est réussi, même si les traces de doigts sur ce revêtement noir mat sont un peu plus visibles que sur le gris des précédents modèles. Notez qu’une version grise est également proposée.
Des dimensions (29,2 x 20,1 x 0,85 cm) au poids (770 grammes), tout est par ailleurs identique. On retrouve donc les mêmes qualités et faiblesses. Au rang des points forts, on retient bien sûr un format pensé pour le transport et léger même avec un clavier TypeCover, pour un ordinateur du moins. La finition du châssis, en magnésium avec un système de ventilation caché, est irréprochable. En revanche, on regrette les mêmes éléments que par le passé : la Surface Pro 6 reste lourde pour un usage tablette et sa béquille, pratique en soi pour un usage sur table ou bureau, n’est toujours pas confortable à utiliser pour qui pose son ordinateur sur ses genoux. La connectique n’a pas été revue (un port USB 3.0, une prise casque 3,5 mm, un Mini DisplayPort et un slot microSD), et nécessite donc toujours de passer par le port propriétaire de Microsoft, le Surface Connect, pour recharger l’appareil. Une prise USB Type-C n’aurait pas non plus été de refus.
Quant au clavier Type Cover, il reste similaire, si ce n’est que dans son édition dédiée à la Surface Pro 6, il s’habille d’Alcantara au toucher peau de pêche. Un choix certes qualitatif, mais que Microsoft facture au prix fort : 179,99 euros. Comptez 149,99 euros pour un clavier standard. Tous sont magnétiques, offrent une légère inclinaison et disposent d’un clavier dont la course est confortable, avec un pavé tactile relativement grand. Compte tenu du positionnement de la Surface Pro 6 et de la nécessité de faire appel à un clavier pour profiter de son potentiel, on regrette toujours autant que Redmond ne livre pas le Type Cover avec sa machine. Même combat avec le stylet Surface, moins indispensable néanmoins, et facturé 109,99 euros.
L’écran
La formule ne change que bien peu d’une génération de Surface Pro à l’autre, et c’est ici une bonne nouvelle. Microsoft propose toujours une dalle aux bordures minces, de type IPS (PixelSense) et dont la diagonale se maintient à 12,3 pouces (3:2). Plus petite que celle de la plupart des ultraportables, qui oscillent entre 13 et 14 pouces, mais aussi très bien définie (2736 x 1824), la machine hybride s’offre une résolution de 267 ppp. Un très bon score dans sa catégorie, et qui permet de profiter pleinement de contenus multimédias ou de lire sans plisser les yeux.
Cette dalle offre par ailleurs une très bonne colorimétrie. En témoigne son delta u’v’ moyen très inférieur à 0,1, où seuls sont réellement à noter de petits écarts dans le bleu – couleur dont les dérives sont les moins perceptibles à l’œil. Les dégradés sont par ailleurs très bien restitués (gamma de 2,2). Tout juste peut-on noter, au rayon des bémols, un contraste correct, sans plus, évalué à 345:5 (1250:1), et une directivité que l’on aurait aimé moindre. La Surface Pro 6 s’en tire toutefois avec les honneurs, comparée aux ultraportables concurrents, ne concédant qu’une perte moyenne de luminosité de 16 % lorsque son écran est incliné à 15°. La moyenne de notre sélection s’établit en effet à 24 %. Dans le détail, et pour une luminosité réglée à 200 cd/m2, on ne perçoit plus que 167,9 cd/m2 à 15°, 88,7 cd/m2 à 30° et 48,2 cd/m2 à 45°. Il est donc probable que vous ayez à augmenter la luminosité de votre écran lorsque vous choisirez d’incliner l’écran de la Surface Pro 6. Un point à noter puisque l’on rappelle que sa béquille caractéristique autorise une inclinaison jusqu’à un angle de 165° degrés.
Les performances
Si la Surface Pro 6 est proposée en de nombreuses versions, jusqu’à 16 Go de mémoire vive notamment, la version qui nous intéresse ici est équipée d’un processeur Intel Core i5-8250U cadencé à 1,8 GHz et flanqué de 8 Go de mémoire vive. Côté stockage, Microsoft a opté pour un SSD de 256 Go augmentant encore le confort d’usage de l’appareil. Cela se traduit notamment par un temps de démarrage assez court, que nous avons mesuré à 22 secondes en moyenne.
Tournée vers la bureautique et la consommation de contenus multimédias, la Surface Pro 6 tient ses promesses. Sans surprise, elle permet le traitement de documents Office en quelques instants, et ne tousse pas davantage à l’usage d’OpenOffice. Elle permet également d’utiliser des logiciels de retouche photo sans problème, assurant le traitement de fichiers légers en 16 secondes et de documents lourds en moins de 5 minutes. Bonne surprise également au rayon du jeu vidéo : la Surface Pro 6, éprouvée à l’aide de Call of Duty: Modern Warfare II aux paramètres réglés sur une intensité moyenne (1024 x 768 et affichage de 12 joueurs en simultané), n’affiche rien de moins que 59 fps. Rappelons qu’avec sa carte graphique Intel UHD Graphics 620 et ses 128 Mo de mémoire dédiée, la Surface Pro 6 ne se prend pas pour un PC gamer. On apprécie toutefois la possibilité d’utiliser confortablement (avec un clavier adapté ou une manette plutôt que le Type Cover de Microsoft) quelques jeux sans trop de prétentions graphiques.
L’audio
La Surface Pro 6 est relativement fine, ce qui n’empêche pas ses haut-parleurs d’offrir un son convenable. La puissance n’est pas exceptionnelle, puisqu’elle n’excède pas les 69 dB à 10 % de distorsion, et la réponse en fréquence manque de graves, mais cela suffit à regarder quelques vidéos en déplacement. La prise casque intégrée au PC hybride est par ailleurs de qualité, et limite la distorsion.
L’autonomie
Machine nomade par excellence grâce à son poids de 770 g et ses dimensions relativement contenues, la Surface Pro 6 cache une batterie dont Microsoft ne spécifie pas la capacité, mais censée permettre la lecture de vidéos stockées en local pendant 13h30. Soumise à notre test d’autonomie vidéo, elle fournit des résultats très satisfaisants. Elle est en effet parvenue à tenir 12h30 avant de s’éteindre. Si les ultraportables de dernière génération ont réalisé de gros progrès en la matière, il faut rappeler que les appareils dépassant les 10 à 12 heures sur notre banc d’essai ne sont pas encore légion.
L’OS et l’interface
Rien de nouveau sous le soleil, la Surface Pro 6 étant livrée avec la version Famille de Windows 10. La dernière mise à jour en date du système d’exploitation de Microsoft offrira davantage de liberté dans l’installation des mises à niveau, ce qui ne devrait pas être pour déplaire à ceux à qui pestent contre les temps d’extinction à rallonge de l’ordinateur lorsqu’une update se manifeste.
Conclusion
Version à peine modifiée de la Surface Pro datant de 2018, la Surface Pro 6 maintient le cap et livre une prestation solide. On regrette évidemment que les modifications apportées par Microsoft – hors mise à jour de son processeur – soient uniquement cosmétiques, et que la connectique n’ait pas eu droit à un peu plus de générosité. Ceci mis à part, la Surface Pro 6 satisfera les aficionados du format hybride dans lequel Microsoft est passé maître… pour peu que leur budget soit suffisamment conséquent.