En résumé
Asus livre, avec son VivoBook R420S-E406SA-BV153T, une machine à la prestation inégale. Le PC ne vole pas son titre d’ultraportable, grâce à son poids contenu, son épaisseur réduite et son autonomie longue durée. Il est en outre tout à fait adapté à des usages bureautiques simples, voire à un peu de multimédia, ses haut-parleurs et sa sortie casque étant de bonne facture. En revanche, il manque de puissance pour offrir aux joueurs et aux amateurs de logiciels gourmands de quoi faire tourner des applications gourmandes en ressources. Notez pour finir qu’en raison de son faible espace de stockage, l’ordinateur invite à des usages connectés et à une sauvegarde des contenus en cloud.
Note technique
Les plus et les moins
- Format compact et léger
- Écran bien contrasté
- Très bonne autonomie
- Puissance limitée
- Angles de vision étroits
- Petit espace de stockage
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Asus complète sa série d’ultraportables avec son VivoBook R420S, ici déclinée dans sa mouture E406SA-BV153T. Une machine à prix abordable et au format contenu visant un public nomade, mais pas particulièrement en quête de puissance brute. Pari réussi pour la marque taïwanaise ? La réponse après son passage au sein de notre Labo.
Au sein de sa gamme d’ordinateurs, qui comprend aussi bien des ROG dédiés aux gamers que des ZenBook haut de gamme, Asus propose des VivoBook abordables misant avant tout sur un rapport qualité-prix efficace. Le modèle R420S-E406S1-BV153T s’inscrit tout naturellement dans cette tendance, et propose une fiche technique sans fioritures.
La machine, sous Windows 10 Famille, embarque ainsi un écran HD de 13,9 pouces. Elle est propulsée par un processeur Intel Pentium N3710 flanqué de 4 Go de mémoire vive, renferme un espace de stockage de 64 Go (avec lecteur de cartes microSD en sus) et une batterie de 56 Wh. Catégorisé parmi les ultraportables, l’ordinateur mesure 22,7 x 32,6 x 1,76 cm et pèse 1,3 kg.
Le design et l’ergonomie
Ultrabook oblige, le VivoBook R420S cherche avant tout à convaincre les utilisateurs les plus nomades. Il mise pour ce faire sur un poids léger, puisqu’il n’excède pas 1,3 kg malgré sa diagonale d’écran flirtant avec les 14 pouces. Pour parvenir à ce score il est vrai convaincant, Asus a dû opérer quelques concessions. Sa machine est ainsi habillée d’une coque en plastique imitant l’aluminium brossé, ce qu’elle fait plutôt bien d’ailleurs. Peu épais, l’appareil propose une connectique rassemblée sur sa tranche droite. On y trouve deux ports USB Type-A (3.0), une prise HDMI, une sortie casque… et c’est à peu près tout. Au lieu du traditionnel lecteur de cartes mémoire au format SD, Asus propose ici un slot microSD qui permet d’étendre les 64 Go de stockage de sa machine. On retrouve ici un positionnement rappelant celui des Chromebooks, qui sont conçus pour être utilisés avec une connexion WiFi afin de faire appel au cloud.
Une fois l’écran relevé, on constate que l’écran NanoEdge promis par Asus tient ses promesses. Ses bordures latérales sont fines, même si c’est moins le cas au-dessus et en-dessous. Au moins cela permet-il d’intégrer une webcam VGA (sans cache). Le clavier, de type chiclet, mise quant à lui sur la simplicité. Sans rétro-éclairage, il propose quelques raccourcis et n’est pas désagréable à utiliser, malgré une course des touches un peu longue et manquant de résistance. Le pavé tactile central, de taille équivalente à celui d’un MacBook Air, remplit quant à lui parfaitement son office. Autant dire que dans l’ensemble, Asus livre ici un ordinateur simple, mais correctement conçu et autorisant des usages bureautiques dans de bonnes conditions.
L’écran
Le VivoBook R420S présente une dalle LED de 13,9 pouces qualifiée de NanoEdge, c’est-à-dire que ses bordures sont affinées. C’est effectivement le cas sur les côtés, et un peu moins au-dessous et au-dessus de la dalle. Celle-ci affiche une définition de 1366 x 768 pixels (HD), ce qui lui vaut une résolution mécaniquement faible de 113 ppp. Une mesure toutefois pas si grave en soi – un MacBook Air ne présente pas une résolution supérieure, après tout. Néanmoins, cet écran ne se rattrape pas sur nos autres critères d’évaluation. Ainsi, son seul point fort tient à son bon gamma, qui lui permet d’afficher des dégradés efficaces. Il est très acceptable également en contraste, où son score de 237:5 (avec 5 % de blanc affiché) lui permet de s’inscrire dans la moyenne des machines évaluées par notre Labo.
C’est davantage au rayon de la colorimétrie que l’écran du VivoBook est à la peine. Son delta u’v’ monte à 0,052 en moyenne, en raison d’écarts importants dans le rouge (0,0728), le bleu (0,1099) et le magenta (0,0789). Tout cela s’explique simplement : l’appareil est bien loin de couvrir l’intégralité de l’espace colorimétrique sRGB, et présente un gamut amaigri. Dommage pour finir que l’écran de l’ordinateur souffre d’une directivité marquée. Sa dalle mate, pour une luminosité mesurée à 201,5 cd/m2 de face, n’offre plus que 143,5 cd/m2 à 15°. Incliné à 30°, il tombe à 55,4 cd/m2 et à 45°, à 18 cd/m2. Comprenez qu’à moins de pousser la luminosité de l’ordinateur à son maximum, quitte à fatiguer vos yeux et la batterie de la machine, l’écran devra être parfaitement dans l’axe de vos yeux pour être lisible. Au moins êtes vous assuré de la confidentialité de vos documents !
Les performances
Résolument tourné vers des usages bureautiques simples, le VivoBook R420S mise sur un matériel standard. Pour faire fonctionner Windows 10, il s’appuie donc sur un processeur Intel Pentium N3710, lancé fin 2015, et dont les quatre cœurs à 1,6 GHz sont secondés par 4 Go de mémoire vive DDR3. La machine propose en outre un espace de stockage eMMC (mémoire flash) de 64 Go. Sans grande surprise, elle n’est donc pas un modèle de célérité, et convient davantage à des tâches basiques qu’à des utilisations expertes. Son temps de démarrage moyen est de 41 secondes et, surtout, il ne parvient à assurer des résultats corrects qu’à l’exécution de tâches sous Word, Excel ou encore Open Office. La retouche photo, à moins de faire preuve d’une patience angélique, est à proscrire, tout comme le jeu vidéo. Lors de notre simulation d’une partie en ligne de Call of Duty Modern Warfare 2, en 1024 x 768 pixels avec 12 joueurs, il ne parvient pas à afficher plus de 20 fps.
L’audio
Asus ne met pas particulièrement les performances audio de sa machine en avant. Et pourtant, celles-ci sont de bonne facture, et compensent une partie de ses faiblesses. Ainsi, le haut-parleur du VivoBook assure une puissance maximale de 87 dB – la distorsion est excessive au-delà. Sa réponse en fréquence, très chiche en basse sous les 600 Hz, est moins convaincante, mais a le mérite de restituer les aigus jusqu’à 16 kHz, avec un pic notable à 6,3 kHz. Rien de transcendant donc, mais de quoi regarder des vidéos en faisant l’impasse sur le casque. Si vous faites appel à des écouteurs, en revanche, il est à noter que la sortie dédiée de l’ordinateur est de bonne facture. Elle concède certes un peu de distorsion, mais se montre correcte dans l’ensemble.
L’autonomie
Doté d’une batterie de 56 Wh, le VivoBook assure une excellente autonomie qui, associée à son poids plume, en fait une machine destinée à être utilisée en mobilité. Soumise à notre test JavaScript, la machine est parvenue à tenir 14h24 avant de s’éteindre. Une excellente autonomie, puisque les modèles capable d’excéder la dizaine d’heures ne sont pas légion.
L’OS et l’interface
Livré sous Windows 10 Famille (64 bits), le VivoBook R420S ne connaît aucune restriction d’usage particulière. Asus se montre d’ailleurs d’une sobriété exemplaire puisqu’il ne préinstalle aucune application, laissant seuls les titres de Microsoft sur la machine. Fort heureusement, puisque moins de 40 Go sur les 64 Go d’espace disque sont réellement utilisables.
La réparabilité
Comme les autres machines passant sur notre banc d’essai, le Vivobook R420S a été soumis à notre test de réparabilité. Il offre un résultat contrasté selon les points examinés. Au rayon de la documentation, Asus joue partiellement le jeu puisque la marque taïwanaise fournit des aides au diagnostic des pannes ainsi que des conseils d’entretien. Malheureusement, les instructions de démontage facilitant l’éventuelle réparation de la machine manquent à l’appel.
Ceux qui se lancent constateront que la machine peut être démontée, même si l’opération n’est pas des plus simples, et ce avec un outillage et un environnement standard. En revanche, on déplore l’absence de modularité des principaux éléments qui le composent : ils ne peuvent pas être remplacés facilement sans démonter d’autres parties de la machine ou remplacer des ensembles plus vastes. Notez d’ailleurs que les pièces détachées sont pour la plupart propriétaires, mais leur disponibilité est assurée pendant au moins deux ans. Pour finir, Asus facilite la restauration du logiciel d’origine et, au besoin, autorise l’installation de logiciels libres, tel Linux.
Conclusion
Asus livre, avec son VivoBook R420S-E406SA-BV153T, une machine à la prestation inégale. Le PC ne vole pas son titre d’ultraportable, grâce à son poids contenu, son épaisseur réduite et son autonomie longue durée. Il est en outre tout à fait adapté à des usages bureautiques simples, voire à un peu de multimédia, ses haut-parleurs et sa sortie casque étant de bonne facture. En revanche, il manque de puissance pour offrir aux joueurs et aux amateurs de logiciels gourmands de quoi faire tourner des applications gourmandes en ressources. Notez pour finir qu’en raison de son faible espace de stockage, l’ordinateur invite à des usages connectés et à une sauvegarde des contenus en cloud.