En résumé
Microsoft a une nouvelle fois réussi son pari d’allier l’ordinateur à la tablette avec la formule 2-en-1 proposée par sa gamme Surface Book. Ce Surface Book 2 marche dans les pas de son prédécesseur et offre un résultat haut de gamme, avec des performances tout à fait convaincantes pour réaliser des travaux de bureautique ainsi que s’adonner à quelques jeux vidéo. Et ce bien que le modèle testé par nos soins ne soit pas le plus puissant disponible. L’écran, de son côté, affiche un excellent rendu, même si ses angles de vision restent perfectibles. Pour le reste, le Microsoft Surface Book 2 s’inscrit une nouvelle fois comme un modèle de polyvalence, bien exécutée qui plus est.
Note technique
Les plus et les moins
- Très bon en PC et en tablette
- Excellente autonomie
- Sobre et élégant
- D'excellentes performances en bureautique
- Ecran de très bonne facture
- Toujours un écran 3:2
- Directivité moyenne
- Contraste et progressivité un cran en-dessous du reste
- Des connectiques toujours limitées
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Déjà forte de son succès avec la première version sortie en 2016, la gamme Surface Book revient aujourd’hui avec une seconde mouture 13 pouces. Sa version 15 pouces, déjà commercialisée aux États-Unis, sera quant à elle commercialisée dans les semaines à venir sous nos latitudes. Si le premier Microsoft Surface Book avait déjà marqué des points, malgré quelques points perfectibles, qu’en est-il de cette seconde itération ? Réponse du Labo.
Bien que son positionnement soit résolument haut de gamme, ce Surface Book 2 format 13 pouces est disponible dans plusieurs configurations. On retrouve ainsi un modèle embarquant un Intel Core i7, 16 Go de mémoire vive, 1 To de SSD ainsi qu’un GPU Nvidia GeForce GTX 1050, histoire d’assurer des performances très correctes pour tout ce qui concerne les jeux vidéo. Le modèle passé sur notre banc de test ainsi qu’entre nos mains est la version la moins fournie en composants. On retrouve néanmoins un Intel Core i5-7300U cadencé à 2,7 GHz, 8 Go de RAM, un petit SSD de 256 Go, ainsi qu’une puce Intel HD Graphics 620.
Le design et l’ergonomie
Globalement, Microsoft est resté très sage avec le design de cette seconde itération dans la famille des Surface Book. On retrouve un extérieur toujours très sobre et soigné et les lignes droites qui faisaient toute l’élégance du premier essai de la firme de Redmond. Il reste habillé d’un châssis toujours composé de magnésium. Là encore, l’aération du dispositif prend place sur le pourtour de l’écran afin de pouvoir s’occuper de la chaleur dégagée par les différents composants. Ces derniers sont positionnés derrière la dalle que l’appareil reste performant en mode tablette. Pour détacher l’écran et l’utiliser seul, il faut toujours presser une touche dédiée sur le clavier. L’opération s’avère un peu moins complexe qu’avec la version précédente de la machine.
Le châssis reste relativement fin et léger, le Surface Book 2 pesant 1,53 kg, ce qui reste tout à fait convenable pour un appareil portable. Ses dimensions globales conviennent également très bien à une utilisation nomade agréable. L’épaisseur de l’engin atteint les 2,3 cm à son point le plus haut, ce qui permet un transport sans encombre.
La tablette, plutôt légère, tiendra sans aucun mal sur le bras. Elle pourra également se positionner dans l’autre sens sur le support clavier, pour une configuration très adaptée à la lecture. C’est particulièrement confortable pour regarder des séries, lire des livres et autres documents dans une optique plus décontractée. Comme pour le Surface Book premier du nom, un premier point de chauffe apparaît assez rapidement dans la partie basse du bloc écran. Plus discret, un second se montre un peu plus lentement, près du logo de la marque.
Le clavier embarqué dans le Surface Book est tout aussi convaincant que le reste de l’appareil. La sensation en main est très bonne, la course des touches particulièrement agréable. Le pavé tactile, ou trackpad pour les intimes, est tout aussi solide. La glisse est instinctive, le clic répond très bien, sans être trop sensible.
Enfin, la connectique embarquée se compose de deux ports USB 3.0, d’un lecteur de cartes mémoire, un mini DisplayPort ainsi que la prise d’alimentation. Rien n’est toutefois disposé sur la partie écran en prévision d’une utilisation en mode tablette. Un point négatif que l’on observait déjà sur le premier Surface Book, et qui n’a donc pas évolué d’un iota.
L’écran
Il n’y a pas à tergiverser, Microsoft délivre une nouvelle fois un écran de haute volée avec ce Surface Book 2. On retrouve encore une définition de 3000 x 2000 pixels sur une dalle IPS. Du côté du format, c’est le 3:2 qui reste de mise, comme avec tous les appareils du type estampillés Microsoft. On retrouve ici une densité de 267 pixels par pouce, ce qui reste tout à fait convenable. Il autorise ainsi des usages polyvalents, d’autant que le respect des couleurs est une nouvelle fois au rendez-vous. Tout comme chez le Surface Book premier du nom, on retrouve un gamut très proche du triangle de référence, avec un delta U’V’ moyen de 0,0011, ce qui est très faible.
Les rouges, jaunes, verts, cyans sont très fidèlement restitués, alors que les bleus et magentas le sont à peine moins. Rien qui pose de problème majeur dans l’absolu. Notez que nous avions remarqué le même type de comportement sur le premier Surface Book.
Le gamma, excellent, vient seconder un contraste qui est bon, sans briller démesurément. Nous l’avons mesuré en Labo à 1639:1. Le taux de contraste est également mesuré à 353:5 avec 5 % de luminosité (ce qui permet de le comparer à des dalles OLED). C’est aussi un résultat qui se montre plus satisfaisant que le précédent modèle qui affichait 178:5 sur une même configuration. Quelle que soit la mesure examinée, l’écran du Surface Book offre de bien meilleurs contraste et progressivité que son prédécesseur.
Dommage toutefois que ces améliorations ne concernent pas la directivité, qui reste marquée chez le nouvel appareil. Avec une luminosité mesurée à 229,5 cd/m², face à l’écran, l’écran du Surface Book 2 accuse une perte de 21 % à 15°, soit 158,7 cd/m². Une déperdition encore plus sévère à 30°, où l’on mesure une perte de 60 % de luminosité (79,3 cd/m²), alors qu’il faut s’attendre à -81 % à 45° (38,2 cd/m²).
Les performances
Comme nous le soulignions au début de ce test, le Surface Book 2 est disponible en plusieurs modèles. Nous avons ici testé une version dotée d’un Intel Core i5-7300U 2,7 GHz, de 8 Go de RAM, d’un SSD de 256 Go, et de la puce Intel HD Graphics 620. Les résultats parlent d’eux-mêmes, le Microsoft Surface Book 2 a réalisé un quasi-sans-faute pour tout ce qui est relatif aux performances. Il excelle aussi bien pour tous les traitements bureautiques que pour la navigation sur Internet, alors que la retouche photo sur fichiers légers comme lourds ne l’a pas inquiété un seul instant.
S’il est évidemment hors de question de lancer les derniers gros titres sur cette mouture dotée d’une puce Intel HD Graphics 620, Call of Duty: Modern Warfare 2 s’en est tiré sans mal durant nos tests. Dans des conditions moyennes, en 1024 x 768 avec 12 joueurs en simultanés sur la scène, le rendu atteignait une moyenne de 41 images par seconde, ce qui s’avère tout à fait honorable pour jouer dans de bonnes conditions. On conviendra de l’âge plutôt avancé du jeu, mais cela donne une indication plutôt solide de ce qu’on pourra tirer du Surface Book 2 : des performances tout à fait correctes sur des jeux plus anciens, ou des jeux indépendants moins gourmands.
L’audio
Ce Surface Book 2 se montre efficace sur la partie audio, qu’il s’agisse de ses haut-parleurs situés sur les bords de son écran, ou de sa sortie casque en haut à droite. Si, sur haut-parleur, la puissance sonore n’est pas son principal atout, avec ses 61 dB à 10 % de distorsion, il se montrera en revanche un peu plus convaincant du côté de sa réponse en fréquence. Il affiche une faiblesse toute particulière sur les basses, comme souvent avec les laptops, alors que les médiums et aigus sont nettement plus satisfaisants. La courbe reste d’ailleurs relativement linéaire au-dessus de 630 Hz.
Concernant la sortie casque, tout à fait honorable elle aussi : la distorsion est plutôt limitée, alors que le rapport signal/bruit est très bon, limitant ainsi l’ajout de bruits indésirables lors de l’écoute. L’équilibre entre les deux écouteurs reste néanmoins très moyen et c’est le point qui va avoir le plus d’impact sur la note audio. La plus grande force de ce Surface Book 2, lors d’une utilisation avec écouteurs ou casque, c’est la linéarité de sa réponse en fréquence, quasi-parfaite.
L’autonomie
Microsoft a repris une formule qui a marché chez son premier Surface Book, à savoir la présence de deux batteries : une dans le bloc écran pour assurer l’autonomie en mode tablette et une autre dans la partie clavier. en lecture vidéo, en mode avion, l’écran réglé sur 200 cd/m², le Surface Book 2 ne s’est éteint qu’au bout de 16 heures et 23 minutes. Une mesure véritablement excellente qui s’inscrit parmi les meilleurs du moment.
L’OS et l’interface
Qui dit Microsoft, dit forcément Windows 10. Ce Surface Book 2 est équipé du dernier OS de la marque, dans sa version professionnelle. L’interface est tout à fait classique pour ceux qui ont déjà l’habitude de ce système d’exploitation. La navigation est plus simple que sur Windows 8, et la personnalisation un peu plus poussée.
Conclusion
Microsoft a une nouvelle fois réussi son pari d’allier l’ordinateur à la tablette avec la formule 2-en-1 proposée par sa gamme Surface Book. Ce Surface Book 2 marche dans les pas de son prédécesseur et offre un résultat haut de gamme, avec des performances tout à fait convaincantes pour réaliser des travaux de bureautique ainsi que s’adonner à quelques jeux vidéo. Et ce bien que le modèle testé par nos soins ne soit pas le plus puissant disponible. L’écran, de son côté, affiche un excellent rendu, même si ses angles de vision restent perfectibles. Pour le reste, le Microsoft Surface Book 2 s’inscrit une nouvelle fois comme un modèle de polyvalence, bien exécutée qui plus est.