En résumé
Après quatorze années, le Sennheiser HD 650 a enfin son successeur : le HD 660 S. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la marque a repris ce qui fonctionnait dans le design de son prédécesseur. Au rayon des franches réussites, on retrouve la distorsion, pratiquement inexistante avec cet objet, ainsi qu’une très bonne sensibilité. Sennheiser a d’ailleurs bien appuyé sur ce point en fournissant les accessoires qu’il faut pour utiliser le HD 660 S avec un large éventail de machines. Pourtant, quelques points restent un peu moins convaincants, comme une réponse en fréquence qui faiblit sur les aigus et suraigus. En bon casque ouvert, il offre une isolation perfectible : il reste à utiliser dans un environnement calme. On reste néanmoins devant un objet d’excellente facture, qui offre de quoi satisfaire les audiophiles qui veulent y mettre les moyens.
Note technique
Les plus et les moins
- Très peu de distorsion
- Conception élégante
- Excellente sensibilité
- Une isolation perfectible, surtout pour les graves
- Réponse en fréquence inégale
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Successeur du Sennheiser HD 650 sorti il y a une petite quinzaine d’années, le HD 660 S a été annoncé en octobre 2017, promettant une expérience sonore sophistiquée couplée à un son naturel. Un casque ouvert qui drague théoriquement les audiophiles adeptes d’une bonne fidélité acoustique, mais qu’en est-il dans les faits ? Réponse après son passage au Labo.
Sennheiser livre le HD 660 S dans une boîte sobre et élégante. Son contenu, qui se veut particulièrement complet (pour un usage avec un amplificateur comme un lecteur mobile haute résolution). Il se compose donc d’un câble de raccordement jack Pentaconn 4,4 mm, ainsi qu’un adaptateur jack 6,35 mm vers 3,5 mm pour du mini-jack. Une notice d’utilisation ainsi qu’une boîte de rangement sont également incluses.
L’ergonomie et le design
D’aspect, ce Sennheiser HD 660 S rappelle immédiatement son grand frère, le HD 650. Très élégant, il en impose surtout par la taille de ses écouteurs. On retrouve une grille sur la partie extérieure des deux oreillettes, permettant de jeter un coup d’œil à leurs entrailles, sans toutefois trop en montrer. Elle mêle noir et argenté : une combinaison qui fonctionne et apporte un cachet indéniable au casque. On retrouve également la conception très arrondie, aux formes généreuses qui faisait le style du HD 650, et qui reste plaisante.
Tout de noir vêtu, le HD 660 S arbore un design particulièrement sobre. Jusqu’à l’intérieur de son arceau et oreillettes, dont la mousse est recouverte d’un velours, noir lui aussi, et très agréable au contact de la peau.
L’arceau, en plastique noir et mat, est évidemment réglable. Le tout donne une impression de solidité, même si on conseillera la prudence dans l’utilisation. Malgré un réglage assez large du casque pour s’adapter à la morphologie du crâne – ce qui est un point véritablement positif -, nous avons remarqué que l’arceau pouvait se désolidariser des oreillettes lorsque nous tirions un peu fort. Une fois réglé convenablement, le casque offre un arceau recouvert d’une mousse généreuse. On sent toutefois un peu de pression sur le haut de la tête après une utilisation prolongée.
Et pour cause, nous avons mesuré une pression de 830 gf, très au-dessus de la grande majorité des casques grand public. Au regard de ces mesures, et probablement grâce à son poids plume de 260 grammes, il faut avouer que Sennheiser réussit à assurer un confort notable à l’utilisateur.
Côté perturbation acoustique, le HD 660 S est parfaitement recommandable. Il ne faut pas pousser le volume à fond, mais avec une écoute à volume modéré, votre entourage ne devrait pas être importuné.
La qualité audio
Dès le premier coup d’œil jeté aux mesures de réponse en fréquence, on peut très facilement voir où se situent les faiblesses du Sennheiser HD 660 S. Si elle s’avère plutôt convaincante dans les graves, avec une jolie préaccentuation des sonorités, la courbe baisse très légèrement à 63 Hz pour descendre à 3 dB à 100 Hz (référence : 0 dB à 1 kHz). Le niveau est constant jusqu’à 160 Hz avant de remonter à 5 dB à 200 Hz. Puis il se maintient de manière tout à fait satisfaisante jusqu’à 1,25 kHz. Dès lors, la réponse en fréquence se dégrade progressivement, surtout à partir de 6,3 kHz. Les aigus et suraigus constituent bien un point où le Sennheiser HD 660 S est perfectible.
Si la bande passante reste tout à fait satisfaisante, le HD 660 S montre du reste un excellent score de distorsion. C’est simple, elle est quasiment inexistante, quel que soit le cas de figure. La sensibilité, de son côté, est également très bonne (102 mV mesurés) et permettra une utilisation avec un large éventail d’appareils.
L’isolation (passive)
Ce n’est pas par son isolation que le Sennheiser HD 660 S se distinguera particulièrement. Le casque propose en effet un simple système de réduction de bruit passive, grâce à ses oreillettes qui enveloppent largement les oreilles. On voit cependant très rapidement les limites d’une telle configuration : les graves en provenance de l’extérieur ne seront ainsi pas arrêtés. Le constat est tout de même bien plus encourageant que l’on parle des médiums ou des aigus, qui sont nettement mieux pris en charge. Il est toutefois bon de souligner qu’en tant que casque ouvert, il est préférable d’utiliser le Sennheiser HD 660 S dans une configuration d’écoute reposée, sans trop de bruit alentour.
Conclusion
Après quatorze années, le Sennheiser HD 650 a enfin son successeur : le HD 660 S. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la marque a repris ce qui fonctionnait dans le design de son prédécesseur. Au rayon des franches réussites, on retrouve la distorsion, pratiquement inexistante avec cet objet, ainsi qu’une très bonne sensibilité. Sennheiser a d’ailleurs bien appuyé sur ce point en fournissant les accessoires qu’il faut pour utiliser le HD 660 S avec un large éventail de machines. Pourtant, quelques points restent un peu moins convaincants, comme une réponse en fréquence qui faiblit sur les aigus et suraigus. En bon casque ouvert, il offre une isolation perfectible : il reste à utiliser dans un environnement calme. On reste néanmoins devant un objet d’excellente facture, qui offre de quoi satisfaire les audiophiles qui veulent y mettre les moyens.