En résumé
Le Galaxy A8 (2018) succède à l’excellent Galaxy A5 de 2017 avec brio en apportant des améliorations notables, principalement du côté de l’écran et des performances. Le premier, de type Super AMOLED toujours, s’étend jusqu’à atteindre 5,6 pouces de diagonale sans repousser les dimensions du châssis grâce au ratio 18,5/9 hérité des Galaxy S8. Un gain non-négligeable, notamment pour le multitâche, alors que la définition Full HD et l’excellente qualité d’affichage connue jusqu’ici est maintenue. Les secondes profitent quant à elles d’un nouveau chipset mêlant Cortex-A73 et A53, que Samsung associe en plus à 4 Go de RAM, et améliorent encore un peu l’expérience de jeu sur le milieu de gamme tout en assurant réactivité et fluidité à l’ensemble du système. Pour le reste, de menues corrections restent à apporter du côté de la photo en basse luminosité ou du haut-parleur, mais le Galaxy A8 (2018) s’en tire toujours avec les honneurs compte tenu de son positionnement milieu de gamme, et se permet même d’offrir une autonomie au-dessus de la moyenne. Le tout, dans un châssis élégant et bien fini. Il n’y a finalement que l’absence d’Oreo à regretter, mais une mise à jour sera très certainement proposée bientôt.
(La note technique globale ci-dessous ne prend pas en compte l’évaluation de la photo, toujours en cours de test au Labo.)
Note technique
Les plus et les moins
- Design compact
- Bel écran Super AMOLED de 5,6 pouces
- Performances plus qu'honorables
- Autonomie à peine moins bonne qu'avec les Galaxy A5
- Appareil photo moyen en basse luminosité
- Second capteur frontal un peu gadget
- Pas d'Android Oreo au sortir de la boîte
Notre test détaillé
Après la série Note, c’est au tour des Galaxy A de s’aligner sur la numérotation des Galaxy S. Oubliez donc les Galaxy A3, A5 et A7. Cette année, c’est un duo de Galaxy A8 et Galaxy A8 Plus, complétés de la mention (2018), que lance Samsung, laissant pour l’heure le plus petit modèle du trio de côté. Peut-être en attendant un Galaxy A8 Mini ? Ce n’est sans doute pas à exclure, mais notre intérêt se portera dans l’immédiat sur le Galaxy A8 (2018). Seul nouveau modèle disponible chez nous, il se positionne en remplaçant du Galaxy A5 (2017) et nous avons pu le tester sur plusieurs jours. Place au verdict.
Samsung a donc décidé de rapprocher ses séries S et A cette année, et cela ne se limite pas, en réalité, aux chiffres qui suivent leurs lettres respectives. Si le Galaxy A8 (2018) conserve plus ou moins le format du dernier Galaxy A5, l’écran, de type Super AMOLED toujours, passe, lui à une diagonale de 5,6 pouces en adoptant le fameux ratio 18,5/9 introduit avec la série phare de la firme. Milieu de gamme oblige, il faudra en revanche se passer ici de QHD et se contenter de Full HD, ou du moins d’un équivalent puisque la définition atteint exactement 1080 x 2220 pixels.
Derrière cet écran, c’est un Exynos 7885 que l’on trouve, couplé à 4 Go de RAM et 32 Go de stockage, en charge de faire tourner Android Nougat, tandis que les prises de vue s’appuieront sur un capteur de 16 mégapixels couplé à une optique ouvrant à f/1.7 à l’arrière ou des capteurs indépendants de 16 et 8 mégapixels couplés chacun à une optique ouvrant à f/1.9 sur l’avant. Un lecteur d’empreintes et une batterie de 3000 mAh, associée à un port USB-C pour la charge, sont également au programme de ce Galaxy A8 (2018), qui pourra être complété d’une carte microSD, jusqu’à 256 Go, si besoin.
L’ergonomie et le design
L’une des particularités du cru 2018 de Galaxy A réside dans l’écran, qui s’allonge jusqu’à déloger le traditionnel bouton physique au bas de la face avant alors que le haut-parleur, le nécessaire à selfies et les capteurs environnementaux se serrent dans la fine bordure laissée en haut. Dans le cas du Galaxy A8 (2018), qui mesure 149,2 x 70,6 x 8,4 mm, l’écran atteint 5,6 pouces de diagonale et un taux d’occupation de presque 76 %. Un bon score, même si les Galaxy S8 font bien mieux (plus de 80 %) grâce à leur écran incurvé.
Samsung n’est pas allé jusque là dans la série A, et se contente d’un verre 2,5D pour adoucir la transition avec le cadre métallique, tandis qu’une vitre aux bordures bien plus arrondies vient s’y glisser par l’arrière et compléter l’armure étanche (IP68) du Galaxy A8 (2018). Comme souvent chez Samsung, l’assemblage est très soigné et nous n’avons finalement guère plus que l’emplacement des boutons à critiquer, si l’on oublie le côté salissant du verre bien sûr.
Le bouton d’allumage tombe bien sous le pouce, mais ceux du volume sont un peu trop haut sur la tranche de gauche. Le lecteur d’empreintes, enfin, a été délocalisé au dos et colle un peu trop l’appareil photo pour éviter la confusion, même s’il a au moins l’avantage d’être intégré en dessous plutôt qu’à côté, comme sur les Galaxy S8 et Note 8. On notera enfin la présence d’un haut-parleur sur la tranche droite, ce qui évitera de le couvrir dans la plupart des situations, alors que le port USB-C et la prise jack sont rassemblés sur celle du bas.
S’il n’atteint pas le niveau de sophistication des modèles les plus huppés de Samsung, ce Galaxy A8 (2018) n’en demeure donc pas moins un joli smartphone et les petits problèmes d’ergonomie soulevés ne devraient pas être rédhibitoires.
L’écran
C’est donc l’une des grandes nouveautés du Galaxy A8 (2018). Son écran abandonne l’habituel ratio 16/9 pour du 18,5/9 lui permettant d’atteindre une diagonale de 5,6 pouces dans un châssis à peine plus grand que celui du Galaxy A5 de l’an dernier. Un gain d’affichage qui profite principalement au multifenêtrage, même s’il est généralement possible aussi d’adapter les vidéos afin d’en profiter en plein écran. Pour le reste, rien n’a réellement changé et l’on apprécie toujours autant le dynamisme et la vivacité des couleurs qu’offre la technologie Super AMOLED, sans oublier l’excellent taux de contraste que nous relevons ici à 453:5. C’est même un peu mieux que ce que nous avions obtenu pour le Galaxy S8 (360:5).
Cette technologie Super AMOLED est en outre combinée à une résolution de 441 ppp assurant une grande finesse d’affichage et, comme souvent chez Samsung désormais, plusieurs modes sont proposés pour moduler le rendu si besoin. Par défaut, l’affichage Adaptatif offre un rendu plaisant, mais un peu froid. Les couleurs tirent un peu vers le bleu, ce que soulignent d’ailleurs nos mesures puisque c’est la principale teinte à la dérive avec le vert. Il est également assez facile de s’en rendre compte en inclinant le smartphone, même si la dalle se montre en réalité assez peu directive. Nous n’avons ainsi mesuré qu’une perte de 8 % de luminosité à 15°, puis de 59 % à 45°. D’excellents résultats, qui sont d’ailleurs à peine moins bons que ce du Galaxy S8.
Dans la catégorie milieu de gamme, l’écran du Galaxy A8 (2018) arrive donc à n’en pas douter parmi les meilleurs.
L’interface utilisateur
Avec une sortie en janvier, il semblait raisonnable d’attendre Android Oreo à bord de ce Galaxy A8 (2018), mais il faudra malheureusement patienter jusqu’à une mise à jour et se contenter d’ici là de Nougat, accompagné de la surcouche Samsung Experience livrée dans sa version 8.5. Pas de grandes nouveautés au programme puisque la plupart des fonctionnalités ajoutées étaient déjà présentes sur les Galaxy S8. Reste qu’il est toujours bon de les voir débarquer sur les smartphones milieu de gamme du Coréen.
On y retrouve par exemple la fonction Always-On, qui permet un affichage continu de l’heure sur l’écran de veille avec un compteur de notifications interactif en prime, tandis qu’à droite de l’écran d’accueil se trouve désormais un panneau Hello Bixby en lieu et place du panneau UpDay (et anciennement Flipboard) qui reste toutefois sous la forme d’une carte. D’autres sont proposées, avec la météo, les bars aux alentours ou encore les prochains événements renseignés dans l’agenda. Bref, Bixby fait ici la même chose que Google Now en son temps.
La fonction Bixby Vision est déjà un peu plus intéressante, et permet de trouver rapidement des informations sur un objet ou une boutique qui le vend en pointant simplement l’appareil photo dessus, même si cela ne fonctionne pas à tous les coups. On notera par ailleurs la possibilité de verrouiller le smartphone et du contenu, via un dossier sécurisé, en utilisant la reconnaissance faciale ou le lecteur d’empreinte, qui peut également servir à déployer le centre de notifications, tandis que le menu des paramètres est réorganisé de manière claire.
Dans l’ensemble, la navigation est plutôt intuitive et il est bon de constater que Samsung ne suit pas la mouvance consistant à supprimer le tiroir d’applications.
Les performances
Exit l’Exynos 7880 du Galaxy A5 (2017), et place pour cette nouvelle génération à l’Exynos 7885. Ce nouveau chipset maison s’appuie toujours sur une configuration octa-core, mais Samsung y introduit deux coeurs Cortex-A73 pour les opérations gourmandes. Les six autres restent en revanche au Cortex-A53, quand la partie graphique est confiée au Mali-G71 déjà rencontré à bord des Galaxy S8. Ou presque. Le GPU d’ARM ne s’appuie ici que sur deux cœurs, contre vingt pour la version intégrée au flagship. L’ensemble reste néanmoins prometteur, d’autant que le Coréen augmente la capacité de RAM qui l’accompagne au passage, pour passer à un total de 4 Go.
L’ensemble de ces améliorations contribuent sans surprise à une hausse, mesurée toutefois, des performances en comparaison du Galaxy A5 (2017), comme mis en avant par nos tests. Reposant sur des séries d’items plus ou moins nombreux à générer en Javascript pour simuler les différents besoins en ressources GPU que peuvent avoir les applications, ceux-ci ont donné des résultats de 17, 8, 5 et 4 fps. Des ralentissements sont donc toujours à attendre avec les applications les plus lourdes. Pour un usage classique, en revanche, le Galaxy A8 (2018) se montre très réactif, comme nous avons également pu le constater.
Même avec de nombreuses applications ouvertes en arrière-plan, il est très rare d’observer le moindre ralentissement. La navigation est fluide et les applications se lancent rapidement. De bonnes performances qui se confirment d’ailleurs aussi en multimédia, et notamment en jeu. Les animations sont globalement fluides, même s’il ne faut pas espérer profiter des graphismes les plus fins sur les titres 3D qui multiplient les effets et autres éléments à l’écran, sous peine d’expérimenter des chutes plus ou moins sensibles de framerate.
La photo et la vidéo
Le capteur principal du Galaxy A8 (2018) offre une résolution de 16 mégapixels et profite d’une optique ouvrant à f/1.7. L’ensemble se montre généralement réactif, que ce soit pour la mise au point ou l’enregistrement, et délivre des clichés globalement réussis lorsque la luminosité est bonne. Les scènes sont alors capturées avec un bon niveau de détails et des contours propres, si ce n’est dans les coins où un léger flou peut parfois s’inviter, alors que les couleurs paraissent généralement naturelles.
La gestion de l’exposition laisse en revanche un peu plus à désirer, malgré la présence d’un mode HDR automatique, et pourra quelques fois résulter dans des zones brûlées et d’autres fois dans des zones trop sombres. Samsung a néanmoins le bon goût de laisser le choix entre les deux au moment de la mise au point, qui se fait évidemment au toucher et entraîne l’apparition d’une jauge d’exposition au passage. Nous aurions pour notre part tendance à conseiller la surexposition compte tenu du traitement appliqué en basse luminosité.
Certains contours sont alors un peu plus accentués, mais la tendance générale est plutôt au floutage, voire aux bavures. En résultent des clichés finalement peu flatteurs, surtout sur grand écran, même si le bruit reste assez discret. On notera tout de même qu’il faut atteindre un niveau de luminosité assez bas avant d’en arriver là, et que le Galaxy A8 (2018) s’en sort donc globalement bien dans la plupart des situations compte tenu de sa catégorie, tout en proposant quelques fonctionnalités amusantes, comme les masques interactifs hérités des Galaxy S8.
Soulignons en outre la présence d’un mode Pro, que nous aurions toutefois aimé un peu plus étoffé et d’un mode Hyperlapse alors qu’il est possible d’en télécharger de nouveaux, même si le choix est pour l’heure restreint. Le Galaxy A8 (2018) est en outre capable de filmer en Full HD et de délivrer des selfies de qualité avec le capteur avant de 16 mégapixels, quand celui de 8 mégapixels permet surtout de faire entrer (un peu) plus d’éléments et personnes dans le cadre. Dans tous les cas, nous ne saurions que trop vous conseiller de ne pas trop abuser des filtres “beauté”…
Le rendu audio
Comme la plupart des Galaxy désormais, hors séries S et Note, le dernier-né des Galaxy A intègre un haut-parleur sur son côté droit, au-dessus du bouton d’allumage. Un emplacement plutôt malin puisqu’il nous est rarement arrivé de le recouvrir par mégarde. Il ne faudra toutefois pas en attendre des performances de haute volée. Les basses manquent clairement à l’appel alors que la légère mise en avant des médiums flattera principalement les voix. Il se montre donc surtout adapté aux appels.
Pour la musique ou le visionnage de film, il faudra plutôt passer par la prise casque, capable d’offrir un son plus ample. D’autres petits défauts s’invitent toutefois à l’expérience d’écoute, principalement du bruit et de la distorsion. Notre programme de simulation révèle par ailleurs un niveau de sortie maximal de 148 mV, quand le niveau acoustique moyen est relevé à 64,1 dB.
La qualité de réception (performances radio)
Compatible 4G cat. 11 grâce au modem intégré à l’Exynos 7885, le Galaxy A8 se montre plus que satisfaisant en matière de réception. Les performances apparaissent toutefois inégales dans le détail des mesures. Le dernier des Galaxy A se montre ainsi particulièrement sensible en 3G, quand la directivité se révèle tout juste moyenne. Il n’aura donc aucun mal à accrocher le réseau, même en zone de faible couverture, mais la qualité de la connexion risque de fluctuer en fonction de vos mouvements. Nous observons par ailleurs la situation inverse en 4G, soit une directivité peu marquée et une sensibilité en léger retrait. Les tests de débits attestent néanmoins d’une qualité de connexion globalement excellente.
L’autonomie
C’est habituellement le point fort des Galaxy A. Comment s’en sort donc le dernier venu en autonomie ? Avec une batterie maintenue à 3000 mAh et un écran un peu plus grand, et donc un peu plus gourmand, que sur le Galaxy A5 (2017), force est de reconnaître qu’il limite très bien la casse. Le Galaxy A8 (2018) a tenu bon durant 8 heures et 50 minutes lors de notre test d’endurance maison, contre 10h28 pour son prédécesseur. La baisse peut paraître élevée, mais elle reste suffisamment contenue pour qu’il se classe parmi les meilleurs de sa catégorie en la matière. Nous avons d’ailleurs pu confirmer cette bonne tenue en utilisation quotidienne, puisqu’il n’a alors eu aucun mal à tenir une journée et demie. Il devrait donc aussi être facile de tirer jusqu’à deux jours avec une utilisation un peu plus modérée, ce qui reste plus que ce qu’offrent la plupart des smartphones actuels.
Conclusion
Le Galaxy A8 (2018) succède à l’excellent Galaxy A5 de 2017 avec brio en apportant des améliorations notables, principalement du côté de l’écran et des performances. Le premier, de type Super AMOLED toujours, s’étend jusqu’à atteindre 5,6 pouces de diagonale sans repousser les dimensions du châssis grâce au ratio 18,5/9 hérité des Galaxy S8. Un gain non-négligeable, notamment pour le multitâche, alors que la définition Full HD et l’excellente qualité d’affichage connue jusqu’ici est maintenue. Les secondes profitent quant à elles d’un nouveau chipset mêlant Cortex-A73 et A53, que Samsung associe en plus à 4 Go de RAM, et améliorent encore un peu l’expérience de jeu sur le milieu de gamme tout en assurant réactivité et fluidité à l’ensemble du système. Pour le reste, de menues corrections restent à apporter du côté de la photo en basse luminosité ou du haut-parleur, mais le Galaxy A8 (2018) s’en tire toujours avec les honneurs compte tenu de son positionnement milieu de gamme, et se permet même d’offrir une autonomie au-dessus de la moyenne. Le tout, dans un châssis élégant et bien fini. Il n’y a finalement que l’absence d’Oreo à regretter, mais une mise à jour sera très certainement proposée bientôt.
(La note technique globale ci-dessous ne prend pas en compte l’évaluation de la photo, toujours en cours de test au Labo.)