Cela faisait près de trois ans que SkullCandy n’avait pas apporté de renouvellement à sa gamme Hesh. Le Hesh 2, dernier modèle en date, trouve donc un successeur naturel avec le Hesh 3. Mais si ce dernier a pris cette dénomination, c’est bien du Crusher, le modèle premium de la marque, qu’il semblait le plus proche lors de son annonce. La comparaison se tient-elle dans les faits ? La réponse après son passage au Labo.
En résumé
Le séant entre deux chaises, le SkullCandy Hesh 3 a tout de même quelques atouts pour lui. Le souci étant que ces bons points restent souvent contrebalancés par quelques couacs qui n’en font pas un casque à proscrire, mais plutôt un appareil qui sera plutôt un second choix. S’il est plutôt confortable, sa force d’appui pourra déranger les plus sensibles. Si sa perturbation reste tout à fait au niveau des meilleures alternatives dans sa gamme de prix, la qualité audio ne sera pas en mesure de ravir les amateurs de performance acoustique du meilleur niveau. Reste son isolation plutôt convaincante quand on laisse les graves de côté, et son autonomie tout à fait convenable. Des arguments qui se retrouvent également dans d’autres propositions, en somme.
Note technique
Les plus et les moins
- Bonne perturbation acoustique
- Autonomie tout à fait convenable
- Léger
- Distorsion prononcée
- D'aspect simple, presque fragile
- Léger au niveau des accessoires
- Les aigus pas très prononcés
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Plus que dans son positionnement, c’est aussi par son design que le Hesh 3 se rapproche du Crusher. Très simple, sobre et discret, le SkullCandy Hesh 3 est un casque circum-aural qui se pare d’un revêtement en plastique noir mat dans le modèle testé par nos soins. Surface que l’on retrouve aussi bien sur l’extérieur des oreillettes, que sur la globalité de l’arceau. La base de l’arceau, celle qui sert à adapter le casque au volume du crâne, est en aluminium et vient ajouter une touche brillante qui contraste de façon harmonieuse avec la finition noire. On retrouve un logo noir un peu brillant de la marque juste au-dessus des deux oreillettes, un choix qui se retrouve également dans les indications sur les sens de port du matériel. Le rendu est trop discret pour être clairement visible.
Le contact du crâne avec l’arceau se fait sur un rembourrage en similicuir qui permet un port tout à fait confortable du casque. Un constat que l’on peut adapter aux oreillettes, qui n’occasionnent aucune gêne durant l’écoute. Très léger avec ses 190 g, le Hesh 3 occasionne paradoxalement une force d’appui assez importante sur les oreilles avec ses 665 gf. Un constat qui se ressent véritablement sur les premiers ports, qui s’estompe un peu le temps aidant. Côté transport, il est bon de noter que les oreillettes peuvent pivoter à plat, comme se rétracter afin d’optimiser la place prise par l’objet.
La simplicité se retrouve de la même manière dans le contenu de la boîte du Hesh 3. Pas de sacoche de transport, juste un câble pour le chargement du casque afin de l’utiliser sans-fil, ainsi qu’une prise mini-jack 3,5 mm. Un rangement aurait tout de même été appréciable.
Le mode Bluetooth se gère essentiellement à partir de trois boutons, situés sur le dessous de l’oreillette droite : deux boutons servent à gérer le volume et les changements des pistes, alors que le dernier nous permet de mettre en lecture ou en pause, ou de prendre les appels le cas échéant.
Au rayon des petits couacs, on retrouve l’absence d’unification sur la gestion du volume sur smartphone Android : changer le volume sur le casque n’a aucun impact sur le volume affiché sur le téléphone. Un problème que l’on ne constate pas sur iOS avec un iPhone. Enfin, concernant le micro pour les appels, si l’utilisation en intérieur, dans une configuration plutôt calme, ne se révèle aucunement problématique, il est plus compliqué de l’utiliser en extérieur avec un bruit ambiant prononcé.
Rien de bien surprenant à noter pour la perturbation acoustique, le casque obtient un bon score et vous permet d’écouter toutes les compositions honteuses dont vous avez le secret sans pour autant en alerter la moitié d’une rame de métro lors de vos trajets pour aller au travail.
La qualité audio
Et la qualité audio, dans tout ça ? Après passage sur le banc de test du Labo, le moins que l’on puisse dire, c’est que les courbes restent sensiblement similaires que l’on se trouve dans une configuration filaire, ou Bluetooth. On préférera toutefois une écoute filaire où les chutes de réponse en fréquence se feront légèrement moins ressentir, surtout au niveau des aigus où la perte sera plus nette et directe sans fil.
S’il ne se montre pas aussi percutant que certains autres modèles dans les graves, le Hesh 3 a tendance à se montrer généreux dans les extrêmes. Il y est d’ailleurs un tantinet plus stable en filaire qu’en Bluetooth. Passés les 80 Hz en filaire, la courbe prend peu ou prou le même chemin pour descendre en dessous de 0 dB jusqu’à 630 Hz. S’il y a un regain notable avant l’entrée dans les aigus, la réponse en fréquence tient beaucoup moins bien le coup dans les suraigus où la chute est nette dans les deux configurations d’écoute – mais plus présente encore en Bluetooth.
La distorsion s’avère plutôt inégale de son côté : tout juste passable en filaire à 80 et à 200 Hz, mais très bonne à 100 Hz, elle est aussi variable en Bluetooth. Les résultats sont tout à fait corrects à 80 et 100 Hz, mais se montrent particulièrement médiocres sur une fréquence de 200 Hz. De quoi avoir un impact sur les performances acoustiques. On l’aura bien compris, les puristes du son ne se dirigeront très probablement pas sur ce modèle.
L’isolation (passive)
Sans système de réduction de bruit actif, le SkullCandy Hesh 3 se contente d’une isolation passive tout ce qu’il y a de plus classique. S’il reste très limite et n’isole pas convenablement des sonorités plus graves, le casque se débrouille en revanche un peu mieux quand il s’agit d’éliminer ce qui donne un peu plus dans les médiums. C’est d’ailleurs sur une fréquence de 500 Hz pour un niveau de bruit à 68,4 dB que l’on commence à ressentir les effets de la solution native de SkullCandy. Une constante pour ce type de matériel : les aigus environnants ne représenteront aucun souci.
Autonomie
Pour ce modèle, SkullCandy promettait une autonomie de 22 heures d’utilisation avec batterie complète et en sans-fil. Dans les faits, avec 2 heures et 20 minutes de charge, on aura relevé 25 heures et 20 minutes d’utilisation, ce qui est d’ailleurs au-dessus des prévisions du constructeur. Une durée parfaitement honorable pour son positionnement tarifaire.
Conclusion
Le séant entre deux chaises, le SkullCandy Hesh 3 a tout de même quelques atouts pour lui. Le souci étant que ces bons points restent souvent contrebalancés par quelques couacs qui n’en font pas un casque à proscrire, mais plutôt un appareil qui sera plutôt un second choix. S’il est plutôt confortable, sa force d’appui pourra déranger les plus sensibles. Si sa perturbation reste tout à fait au niveau des meilleures alternatives dans sa gamme de prix, la qualité audio ne sera pas en mesure de ravir les amateurs de performance acoustique du meilleur niveau. Reste son isolation plutôt convaincante quand on laisse les graves de côté, et son autonomie tout à fait convenable. Des arguments qui se retrouvent également dans d’autres propositions, en somme.