Il y a du nouveau chez Marshall, et le constructeur a retravaillé les enceintes sans fil de son catalogue pour offrir toute une gamme multiroom. Si la Woburn est le modèle le plus imposant du lot, la Stanmore s’impose un peu comme le modèle le plus grand public, se positionnant sur le segment des puissants produits de salon, mais avec un tarif encore contenu et un encombrement relatif. Mais conserve-t-elle les qualités audio de son aînée ?
En résumé
Marshall ne fait pas sa révolution audio, mais sa révolution fonctionnelle avec l’apport du multiroom à ses enceintes sans-fil. Voilà qui permet enfin de connecter plusieurs enceintes entre elles et de les piloter encore plus aisément depuis un smartphone. Une nouveauté qui s’accompagne de quelques ajustements pertinents au niveau des basses grâce à un woofer boosté, et ce en échange d’extrêmes aigus un peu moins vaillants. La puissance sonore est similaire au modèle précédent, et quelques détails physiques, comme les LED et le bouton cliquable pour changer de source audio, sont les bienvenus.
Note technique
Les plus et les moins
- Multiroom, et application simple à utiliser
- Des basses réajustées
- Des LED pour améliorer l'ergonomie
- Compatible Google Chromecast et Apple Air Play
- Disparition du bouton on/off
- Tweeters moins puissants
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Ergonomie et design
De prime abord, la Stanmore version multi-room ne semble pas évoluer esthétiquement. Elle conserve son format rectangulaire, sa grille de haut-parleur sertie du logo Marshall, sa plaque en métal sur le dessus, et son pourtour en cuir.
Mais il faut se pencher sur la plaque de cuivre et les boutons en laiton pour comprendre qu’il y a bien de la nouveauté. D’abord, il n’y a plus de bouton on/off et une fois que votre enceinte est allumée, elle n’est pas censée être éteinte. La raison est à trouver du côté de la connectivité Wi-Fi, puisque les autres constructeurs n’autorisent pas non plus l’extinction totale de leurs enceintes multiroom.
Ces boutons en laiton sont désormais entourés de petites diodes permettant de mieux voir les niveaux sonores, de basses, ou de treble. C’est effectivement plus pertinent que le classique trait gravé sur le bouton, qui perd en utilité la nuit venue.
La principale évolution provient du quatrième bouton en laiton, cette fois-ci cliquable, qui permet de sélectionner la source musicale. Il est possible d’opter entre Aux, Bluetooth, Wi-Fi, et d’autres sources pré-réglées. Sur le côté gauche, un bouton Multi/Single prend place, tandis que deux boutons sont situés à droite et permet d’aller à la piste précédente ou suivante. On a tendance à se dire qu’ils ne sont finalement là que pour que la symétrie soit parfaite, mais pourquoi pas. Mais aussi à noter les similitudes entre le fonctionnement de cette nouvelle fournée d’enceintes Marshall et les premiers modèles d’Urbanears, qui partagent la même maison-mère.
Il y a aussi des changements en profondeur sur cet objet. D’abord, l’enceinte possède un Chromecast intégré et est compatible avec Airplay. Mais la puissance a aussi été un peu changée, ou du moins la formule puisqu’on a 80W sur ce modèle comme sur le précédent. Sauf qu’il s’agit ici d’un woofer de 50W et de deux tweeters de 15W, au lieu de 1 x 40W et 2 x 20W sur la précédente Stanmore.
Un changement de conception qui ne change rien côté puissance sonore. On mesure un niveau acoustique de 98 dB à 60 Hz (pour 10 % de distorsion sur l’harmonique 3), de 103 dB à 80 Hz, et de 108 dB à 100 Hz.
Application
Un mot sur l’application de Marshall, plutôt bien fichue, et qui permet de se connecter facilement à l’enceinte. Ce qui n’est pas le cas de toutes les applications, dont certaines nous forcent à lutter. Pour connecter plusieurs enceintes à la même source, il suffit ainsi de les régler sur « multi » au lieu de « single ». S’il arrive de perdre brièvement la connexion, il est possible de régler la qualité audio dans l’application afin de rendre la synchronisation plus fiable.
L’application permet en outre de renommer chaque enceinte (en fonction de la pièce dans laquelle elle est placée, par exemple), mais aussi de paramétrer les différents réglages (playlists Spotify et autres webradios), sans oublier le réglage manuel des niveaux de basses et aigus. Un outil classique, et disponible tant sur Android qu’iOS.
Qualité audio
Au niveau de la qualité audio, il n’y a pas non plus d’évolution majeure entre la Stanmore première du nom et ce modèle multiroom. Une preuve définitive que l’essentiel du travail de Marshall résidait ici dans l’intégration de fonctionnalités Wi-Fi et multiroom.
Toutefois, le changement de conception produit son petit effet sur la bande passante acoustique. Le woofer de 50W permet par exemple d’améliorer la réponse en fréquence à 63 Hz, alors que le précédent modèle peinait avec celle-ci. À l’inverse, ses tweeters légèrement moins performants ne permettent pas d’assurer une bonne restitution du signal jusqu’à plus ou moins 20 kHz, ce qui était le cas auparavant. Les aigus persistent néanmoins au-delà de 12 kHz, déclinant après un léger pic à 8 kHz. Quoi qu’il en soit, c’est un rendu sonore globalement riche et équilibré que livre ici Marshall chez une Stanmore très efficace.
Conclusion
Marshall ne fait pas sa révolution audio, mais sa révolution fonctionnelle avec l’apport du multiroom à ses enceintes sans-fil. Voilà qui permet enfin de connecter plusieurs enceintes entre elles et de les piloter encore plus aisément depuis un smartphone. Une nouveauté qui s’accompagne de quelques ajustements pertinents au niveau des basses grâce à un woofer boosté, et ce en échange d’extrêmes aigus un peu moins vaillants. La puissance sonore est similaire au modèle précédent, et quelques détails physiques, comme les LED et le bouton cliquable pour changer de source audio, sont les bienvenus.