En résumé
Excellente alternative pour une utilisation nomade, l’ultraportable n’est pas parfait de tous les côtés pour autant. C’est que pour le prix, il faut s’attendre à quelques concessions. Notamment son écran qui est à la peine pour dépeindre fidèlement un certain nombre de couleurs, ou sa directivité qui laisse franchement à désirer, demandant donc de pouvoir se positionner correctement dans n’importe quelles circonstances. Bien que ce ne soit pas véritablement ce que l’on demande en priorité à un ordinateur portable de ce type, le son reste également un peu en retrait avec des vraies faiblesses sur la réponse en fréquence. Pourtant autant, le Swift 3 reste un appareil qui fait très bien son travail quand il s’agit de faire de la bureautique ou du traitement léger sur de l’image. Les joueurs ne seront évidemment pas particulièrement intéressés pour tester les dernières nouveautés lors de déplacements, mais il reste possible de lancer des jeux indépendants peu gourmands ou d’autres plus datés. En soi, le Swift 3 reste un compagnon tout à fait recommandable pour le travail, ou la mobilité.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente autonomie
- Esthétiquement sobre, efficace et solide
- Efficace pour la bureautique
- Ecran qui laisse à désirer
- Un son pas forcément très égal
- Stockage finalement assez mince
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Annoncé en avril dernier en même temps que le Swift 1, l’ultraportable Acer Swift 3 est désormais disponible. Le postulat est simple : proposer une machine compacte et fonctionnelle pour un usage quotidien sans forcément partir dans les limbes du gaming qui mettent les configurations à genoux. Est-ce qu’il arrivera à doubler la mise après un Swift 7 tout à fait convaincant ? Voici notre réponse.
Plutôt situé entre l’entrée et le milieu de gamme, l’Acer Swift 3 est équipé d’un écran 14 pouces avec une dalle LCD IPS. Du côté du processeur, on retrouve un CPU mobile de sixième génération Intel Core i3-6006U cadencé à 2 GHz. La mémoire vive, plutôt généreuse pour ce type de modèle, s’élève à 8 Go en DDR4. Le stockage est un poil en retrait, car le Swift 3 ne met en avant qu’un SSD de 128 Go, ce qui rend son utilisation peut être un tantinet limitée dans le traitement répété de fichiers, à moins de se munir d’un disque dur externe, en marge de l’espace actuel.
Au niveau GPU, il ne faut pas véritablement espérer de miracle, l’engin se basant sur une puce graphique embarquée au CPU avec l’Intel HD Graphics 520. Comme d’habitude pour les configurations de ce type, il faut compter sur une puce 802.11ac pour le Wi-Fi. On déplorerait l’absence d’une prise éthernet, si ce n’était pas non plus devenu la norme dans le domaine des ultraportables.
Le design et l’ergonomie
Tout aussi charmant que son autre alternative plus haut de gamme – le Swift 7 – l’Acer Swift 3 en reprend globalement la même structure esthétique. Pourquoi changer une formule qui marche après tout ? L’appareil reste tout à fait simple et sobre esthétiquement : la coque métallique donne une certaine confiance en la robustesse de l’engin, et les coloris gris et noir restent passe-partout, sans jurer un seul instant. Les éventuelles traces de doigts ne semblent pas particulièrement se distinguer sur la structure globale.
Très fin, il l’est assurément avec ses mensurations de 341 mm x 236,60 mm x 17,95 mm. Tout comme sa légèreté, bien présente : le Swift 3 pèse 1,5 kilogrammes, ce qui en fait un compagnon de choix pour les déplacements répétés.
Même tarif que pour le Swift 7 et sa charnière qui laisse passer le jour entre l’écran et le corps du laptop, un parti-pris qui pourra déplaire en raison de l’impression de fragilité que cela peut laisser – et qui tranche indéniablement avec le reste de l’ordinateur. Là aussi, le clavier reste en tout point agréable à utiliser : la pression des touches est convenable et relativement aisée, la course globale reste assez similaire aux appareils du même type, Acer Swift 7, MacBook etc…L’ergonomie générale reste d’ailleurs exactement à l’image de son aîné, le Swift 7, avec un trackpad classique et efficace, positionné au plus près de l’avant du corps de ce Swift 3.
Du côté des connectiques, on retrouve la fidèle prise jack 3,5 mm à côté de l’incontournable lecteur de cartes mémoires, un port USB 2.0 et un port USB 3.0. Un USB-C qui est également destiné à recharger la batterie de l’ordinateur est disponible à côté de la sortie HDMI. Tout à fait classique, cette dernière permet d’utiliser un moniteur d’appoint.
L’écran
Comme évoqué en préambule, l’ultraportable Acer Swift 3 dispose d’un écran (non tactile) TN HD de 14 pouces, affichant une définition de 1366 x 768 pixels. Ce qui annonce tout de suite la couleur – ou presque -. Autant le dire d’emblée, c’est probablement le plus gros point faible du Swift 3.
Premier sujet qui fâche : la colorimétrie. Si les jaunes (delta U’V” de 0,0084) sont bien restitués, tout comme les verts (delta U’V” de 0,0228) et le cyan (delta U’V” de 0,0229) qui subissent un traitement un peu moins favorable mais somme toute très correct ; les rouges (delta U’V” 0,0827) et magentas (delta U’V” 0,0811) sont dépeints de manière bien moins fidèle, alors que le plus gros problème de l’écran se situe du côté des bleus (delta U’V” de 0,1112). De manière générale, pour les mesure de delta U’V”, on veut que les mesures soient le plus petites possibles. De ce fait, on ne peut pas véritablement conseiller le Swift 3 pour un travail rigoureux sur de l’image.
Il se montre en revanche un tout petit peu plus satisfaisant – encore que – sur les mesures de contraste : avec son taux de 535:1 sur une mesure avec du noir absolu ; alors que le second taux, 275:5, représente un ajout de 5% de blanc afin de pouvoir obtenir un point de comparaison avec les dalles OLED.
Forcément, la directivité ne sauvera pas particulièrement le constat global, et sera particulièrement forte : les angles de vision sont très étroits et si l’on perd 25% de lumière sur une inclinaison de l’écran sur 15° (ce qui reste encore passable), l’addition augmente sensiblement à 30° avec une perte de 74% de lumière. A 45°, c’est une déperdition de 92% de lumière qui est occasionnée. Bon courage pour arriver à voir ce qui se passe sur l’écran, donc.
Les performances
Si la puce qui équipe le Swift 3 n’est pas forcément la plus puissante du marché des processeurs, l’i3-6006U (Kaby Lake) Dual Core avec son cadençage à 2 GHz reste toutefois très honorable pour un usage bureautique. Le CPU, couplé aux 8 Go de RAM ainsi que le SSD, permettent ainsi de pouvoir s’adonner aux joies du web, mais aussi des logiciels qui ne demandent pas forcément un traitement très lourd au niveau processeur. S’il n’est évidemment pas recommandable pour les joueurs qui souhaiteraient pouvoir jouer à de gros titres comme The Witcher 3 ou le dernier Battlefield en nomade, on peut toutefois faire tourner convenablement quelques jeux indépendants – la puce graphique intégrée pourra faire le job pour ceux qui ne visent pas le photo-réalisme ou les effets en veux-tu en voilà. On a notamment essayé de lancer Cuphead et c’était tout à fait jouable, reste plus qu’à piocher dans l’immense catalogue de Steam pour faire son choix.
Des différents tests réalisés par le laboratoire sur le Swift 3, on constate qu’il est très rapide pour tout ce qui concerne l’utilisation de logiciels de bureautique. Il permet également de traiter des fichiers photo légers avec la même vélocité, alors qu’une tâche plus lourde lui demandera près de sept minutes. S’il est sur le papier recommandable pour des usages personnels et amateurs, comme des usages plus professionnels, on rappellera tout de même la faiblesse de son écran qui ne convient pas à un pro de l’image.
Lancé avec un paramétrage par défaut sur la bête, Call of Duty : Modern Warfare 2 démarrera à 48 images par seconde, et descendra à 47 images par seconde avec douze bots sur la carte. 32 bots mettront la machine un peu plus à genoux avec 8 images par seconde. Sur un paramétrage avec toutes les options graphiques à fond, on sera respectivement à 37 fps sans bot, 37 fps avec bot, et 8 fps avec 32 bots. Sur toutes les configurations explorées, on atteint au maximum 91 images par seconde sans bot (et 90 avec douze bots) avec toutes les options au minimum, et à 1 image par seconde avec 32 bots en ultra, avec des effets divers et variés sur le terrain. Sur des jeux populaires, mais datant un peu, le Swift 3 arrive tout de même à coller aux 30 fps qui permettent une expérience de jeu tout à fait convenable. Mais quelques concessions sont à prévoir, comme évoqué précédemment.
L’audio
Ce n’est pas nécessairement par le biais de sa partie audio que le Swift 3 se présentera sous son meilleur jour. Sa puissance sonore reste son atout principal avec 92 dB avec 10% de distorsion. Néanmoins, sa réponse en fréquence s’avère plutôt médiocre. Les basses sont inexistantes alors que les aigus commencent à peiner dès 5 KHz avant de se dégrader quelque peu. L’ensemble reste tout de même linéaire, ce qui reste un point à sauver. La sortie casque s’en sort tout de même un poil mieux dans l’ensemble que les haut-parleurs.
L’équilibre entre les deux écouteurs – ou diaphonie – reste le principal point faible de cet aspect de l’audio du Swift 3, mais la courbe de réponse en fréquence dénote d’une belle linéarité, et la distorsion reste plutôt convenable. Autre bon point, le rapport signal sur bruit est tout à fait convenable et ne devrait pas ajouter trop de bruit lors de l’écoute au casque.
L’autonomie
Critère particulièrement important pour un ordinateur dont l’usage se fera principalement sur de la mobilité, il a d’ailleurs une importance relativement élevée dans la note finale. Et le fait est que l’Acer Swift 3 délivre particulièrement bien dans ce domaine, car les mesures du laboratoire font état de 11h19 d’autonomie, en lecture d’une vidéo en mode avion avec une luminosité de 200 cd/m2. Ce qui en fait un des meilleurs représentants de sa catégorie dans le domaine.
L’OS et l’interface
Rien de particulièrement surprenant ici, le Swift 3 intègre le très classique Windows 10 dans son édition familiale, accompagné par des jeux Kings et Gameloft, Netflix ainsi qu’une petite surcouche de logiciels du constructeur Acer. Rien de bien notable, en somme.
Conclusion
Excellente alternative pour une utilisation nomade, l’ultraportable n’est pas parfait de tous les côtés pour autant. C’est que pour le prix, il faut s’attendre à quelques concessions. Notamment son écran qui est à la peine pour dépeindre fidèlement un certain nombre de couleurs, ou sa directivité qui laisse franchement à désirer, demandant donc de pouvoir se positionner correctement dans n’importe quelles circonstances. Bien que ce ne soit pas véritablement ce que l’on demande en priorité à un ordinateur portable de ce type, le son reste également un peu en retrait avec des vraies faiblesses sur la réponse en fréquence. Pourtant autant, le Swift 3 reste un appareil qui fait très bien son travail quand il s’agit de faire de la bureautique ou du traitement léger sur de l’image. Les joueurs ne seront évidemment pas particulièrement intéressés pour tester les dernières nouveautés lors de déplacements, mais il reste possible de lancer des jeux indépendants peu gourmands ou d’autres plus datés. En soi, le Swift 3 reste un compagnon tout à fait recommandable pour le travail, ou la mobilité.