En résumé
Pour la cuvée 2017, Apple offre un SSD ultra rapide à son petit MacBook. De quoi accélérer les transferts de fichiers, mais également le boot et le lancement des logiciels. En revanche, pas de miracle du côté du processeur qui reste modeste eu égard à la conception sans ventilateur de cet ultra-portable. Sans rivaliser avec la gamme Pro, le petit MacBook ne démérite pas pour autant, surtout pour les travaux de bureautique avec une touche de multimédia. À ce titre, les haut-parleurs détonnent tandis que la Webcam est d’un autre temps. Enfin, en raison d’une connectique ultra limitée, un adaptateur ne sera pas de trop pour bénéficier de ports USB supplémentaires ou d’un lecteur de cartes mémoire.
Note technique
Les plus et les moins
- Finition et design
- Poids et encombrement
- Les performances du SSD
- L'autonomie de la batterie
- Un seul port USB Type-C
- La directivité de l'écran
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Plus petit représentant de la gamme d’ordinateurs portables d’Apple, le MacBook est également l’un des ultra-portables les plus légers d’aujourd’hui. Lancé en 2015 avant d’être mis à jour un an après, il revient cette année avec quelques améliorations.
Pour cette version mi-2017, le MacBook embarque toujours un écran IPS de 12 pouces au format 16:10 avec une résolution de 2 304 x 1 440 pixels et une densité de 226 pixels par pouce. La version que nous testons ici correspond à l’entrée de gamme, avec son processeur Intel Core m3 de génération Kaby Lake, dont les deux cœurs sont cadencés à 1,2 GHz avec un Turbo Boost jusqu’à 3 GHz. Il est accompagné par 8 Go de RAM LPDDR3 à 1 866 MHz qui sont soudés à la carte mère et donc non évolutifs. Contrairement au MacBook Pro dont l’entrée de gamme embarque encore une version dotée d’un SSD de 128 Go seulement, Apple est plus généreux avec le MacBook qui démarre à 256 Go.
Le design et l’ergonomie
À l’extérieur, bien malin qui pourra différencier le MacBook 2017 de ses deux précédentes itérations. On retrouve donc le même châssis en aluminium à la finition irréprochable. Les dimensions de 0,35/1,31 x 28,05 x 19,65 cm (H x L x P) et son poids de 0,92 kg en font le compagnon idéal pour une utilisation nomade.
Pas de changement non plus du côté de la connectique qui est réduite à sa plus simple expression. C’est bien simple, au-delà d’une prise casque jack 3,5 mm et d’un seul et unique port USB Type-C qui assure le transfert de fichiers et la recharge, il n’y a rien à voir.
Plus encore que ses grands frères, les MacBook Pro 13 et 15 pouces, le MacBook nécessite donc plus que jamais de s’équiper avec un adaptateur, voire un Hub pour connecter ses accessoires USB Type-A et autres cartes SD.
En ouvrant l’ordinateur, on retrouve le même écran de 12 pouces avec des bords plus fins que sur le MacBook Air qui commence à sérieusement accuser le poids des années. Malgré ses dimensions, le MacBook profite d’un trackpad de très grande taille qui est très agréable à l’usage. Le clavier dispose de touches plus grandes dont le système « papillon » a été revu. Cependant, pour qui est habitué au clavier du MacBook Air par exemple, celui du MacBook n’est pas forcément aussi agréable, la faute à une course plus courte et à un bruit plus important. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à l’essayer même si celui-ci est amené à définitivement remplacer l’ancien modèle.
Le trackpad bénéficie de la technologie Force Touch. Sensible à la pression, il permet de réaliser différentes actions en appuyant plus ou moins fort. Un moteur Taptic Engine est également intégré sous la surface capacitive en verre afin d’émettre un retour tactile.
Ultra-silencieux, le MacBook est dépourvu de ventilateur. En contrepartie, le processeur verra sa fréquence réduite en cas de chauffe, même si la couche de graphite anisotrope conçue pour dissiper la chaleur semble efficace.
En revanche, comment en 2017, Apple peut-il encore proposer une webcam de 480p sur un ordinateur vendu près de 1 500 euros ? On se consolera avec la possibilité de booster sa mémoire vive à 16 Go, une option à prévoir à la commande, chose rare sur le segment des ultraportables.
L’écran
Pas de changement du côté de l’écran par rapport aux générations précédentes de MacBook. On retrouve donc la même dalle IPS de 12 pouces avec une résolution mesurée de 2 304 x 1440 pixels et une densité de 227 pixels par pouce. De quoi travailler confortablement, malgré la taille de la dalle.
Comme souvent chez Apple, la restitution des couleurs est soignée comme en atteste le delta u’v’ moyen de 0,008 quand la sélection des ordinateurs testés par notre labo tourne plutôt autour de 0,035. Le rouge et le vert sont particulièrement fidèles tandis que le bleu et le cyan s’écartent un peu plus de la couleur de référence. Mais rien de réellement visible à l’œil nu.
L’affichage est également excellent en termes de contraste, avec un taux de 910:1 et de 474:5 avec 5 % de luminosité. En revanche le gamma est plus moyen conduisant à des dégradés perfectibles.
La gamme de portables d’Apple pêche généralement au niveau de la directivité de la dalle, et c’est une fois de plus le cas avec le petit MacBook. Les angles de vision sont restreints et on relève une perte de luminosité de 27 % à 15° avec 145,7 cd/m2 contre 227,6 cd/m2 dans l’axe. La perte est même carrément de 65 % à 30° (70,6 cd/m2), et de 83 % à 45° (34 cd/m2).
Les performances
Pour ce test, notre MacBook est équipé d’un processeur Intel Core m3 bi-cœur de 1,2 GHz de génération Kaby Lake. Celui-ci est associé à un GPU Intel HD Graphics 615, ainsi qu’à 8 Go de RAM LPDDR3 à 1 866 MHz. Outre ce nouveau processeur, le MacBook 2017 profite d’un SSD annoncé comme 50 % plus rapide que la génération précédente.
Cette configuration est adaptée à un usage bureautique avec un peu de multimédia. En revanche, bien qu’il soit très capable avec des logiciels plus gourmands en ressources, il faudra alors faire preuve de patience lors des rendus vidéos. Et s’il n’est pas taillé pour le jeu vidéo, le MacBook autorise néanmoins de se détendre en lançant une partie sur des titres peu exigeants ou en baissant le niveau de détails. En effet, sa carte graphique intégrée est limitée et incapable de rivaliser avec un modèle dédié.
L’audio
Séduisant, léger et pratique, le MacBook étonne toujours autant du côté de sa partie son. Eu égard à la taille de son châssis, on pourrait s’attendre à un rendu limité à des aigus criards. Il n’en est rien. La puissance maximale de 76 dB impressionne sur un ordinateur de cette taille, et la réponse en fréquence est bien au-dessus de la moyenne. En revanche, du côté des graves, il n’y a plus rien en dessous de 700 Hz.
Alors que l’iPhone l’a totalement abandonnée, la prise jack 3,5 mm reste d’actualité sur le MacBook. Celle-ci est également très correcte avec une linéarité exemplaire, ainsi qu’une distorsion et une diaphonie bien maîtrisées. En revanche, le rapport signal sur bruit déçoit.
L’autonomie
Le MacBook est équipé d’une batterie lithium polymère de 41,4 Wh. Apple annonce jusqu’à 10 heures de navigation Web en Wi-Fi, et jusqu’à 12 heures de lecture de films avec iTunes. Des valeurs proches de ce que nous avons obtenu au labo avec 9h27 de lecture vidéo en mode avion avec la luminosité de l’écran réglée sur 200 cd/m2. Un excellent résultat pour un ultraportable.
L’OS et l’interface
Point d’écran tactile qui reste l’apanage de l’iPad Pro, ni de Touch Bar qui est réservée aux MacBook pro haut de gamme. En revanche, le MacBook profite du même système d’exploitation macOS Sierra qui équipe tous les ordinateurs de la marque. Il pourra également profiter de la mise à jour vers macOS High Sierra disponible depuis le 25 septembre dernier. Celle-ci s’accompagne notamment du tout nouveau système de fichier APFS qui remplace l’ancien HFS+.
Conclusion
Pour la cuvée 2017, Apple offre un SSD ultra rapide à son petit MacBook. De quoi accélérer les transferts de fichiers, mais également le boot et le lancement des logiciels. En revanche, pas de miracle du côté du processeur qui reste modeste eu égard à la conception sans ventilateur de cet ultra-portable. Sans rivaliser avec la gamme Pro, le petit MacBook ne démérite pas pour autant, surtout pour les travaux de bureautique avec une touche de multimédia. À ce titre, les haut-parleurs détonnent tandis que la Webcam est d’un autre temps. Enfin, en raison d’une connectique ultra limitée, un adaptateur ne sera pas de trop pour bénéficier de ports USB supplémentaires ou d’un lecteur de cartes mémoire.